Autour du lac

Retour vers le futur à Venise- en-Québec

Quand il fait beau, tout le monde veut être au bord de l’eau. Nos journalistes vous proposent de courtes escapades estivales autour d’un lac.

Venise-en-Québec — La petite municipalité située en bordure du lac Champlain a connu ses heures de gloire. Dans les années 50 et 60, les gens venaient même de Montréal pour aller se trémousser sur le plancher de danse de l’hôtel Château blanc. Depuis, les succès de Michèle Richard et de Pierre Lalonde ont cessé d’y jouer. Le mythique château n’existe plus. Les décennies suivantes ont été plus difficiles. Mais, heureux hasard, c’est une fois de plus un hôtel – sur le point d'ouvrir ses portes – qui pourrait permettre à Venise-en-Québec de retrouver sa popularité d’antan.

L’époque festive et joyeuse où l’on vibrait sur les rythmes des Baronets et de Michel Louvain a marqué cette municipalité située en Montérégie, non loin de la frontière américaine. En plein cœur du village, on a même construit une cabane – qui est en fait la réplique d’une petite église – où l’on peut aller écouter des succès de l’époque et tenter de deviner le nom de ceux qui les chantent.

Mais là s’arrête la nostalgie. Venise-en-Québec et son dynamique maire Jacques Landry sont plutôt tournés vers l’avenir. Situé à moins d’une heure de Montréal, le village, avec ses plages et son lac, revêt assuréement des airs de vacances et de farniente. Depuis quelques années, les projets se multiplient (réaménagement de la marina, présence d’un bateau de croisière, ouverture d’un restaurant en bord de lac, mise en place d’un marché public), afin que l’endroit redevienne une station balnéaire digne de ce nom.

Et voilà qu’un nouvel hôtel, La Cache du lac Champlain, accueillera ses premiers clients dans quelques jours. L’établissement de 56 chambres, qui compte un club de golf, offrira un service de restaurant, une salle de banquet et se dotera d’un spa à l’automne.

La localité qui pourrait presque s’autoproclamer capitale du terrain de camping – on en compte six – a donc réussi à diversifier son hébergement. « On a tout fait pour que le projet fonctionne », lance sans détour le maire Landry. Pendant la construction de l’hôtel, l’homme qui dirige la municipalité depuis 2006 s’est rendu sur le chantier tous les jours. « Notre industrie première, c’est le tourisme », précise-t-il.

Pour ajouter à l’enthousiasme des gens de l’endroit, on a même récemment mis à l’eau la première « gondole » de Venise-en-Québec. Encore une idée de M. Landry, qui ne pouvait concevoir que son Venise n’en ait pas. On pourra donc désormais monter à bord d’une gondole… sur le lac Champlain.

Si le maire se réjouit que son coin de pays attire les visiteurs en été, « l’hiver, c’est beaucoup plus tranquille », admet-il. Et pourtant, ce ne sont pas les activités qui manquent, assurent les gens de Venise. Pêche sur glace, tournoi de hockey d’antan, glissade, tours de carrioles… la saison froide n’y est pas ennuyante.

C’est pendant la saison hivernale que la venue de La Cache du lac Champlain pourra faire une différence. Avec l’Auberge du lac Champlain, ouverte depuis quelques années, la présence du nouvel hôtel pourra inciter les touristes à venir jouer dans la neige à Venise-en-Québec. C’est ce que croit Dan Cyr, directeur général de La Cache du lac Champlain. « Il faut qu’il y ait une vie en hiver », ajoute le maire qui semble toujours trouver de l’énergie pour mener à bien des projets touristiques pour son Venise-en-Québec. « Je ne me sens jamais fatigué, ma vie est une vacance. »

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