Au menu : Bourgogne Aligoté et plaisirs d’été

Au Québec, le Bourgogne Aligoté jouit d’une belle renommée. Pour l’honorer, trinquons aux beaux jours et aux produits saisonniers en explorant quelques accords résolument rafraîchissants.

Parole d’expert

IAN PURTELL, directeur restauration et sommelier-conseil. Le Coureur des Bois/Hôtel Rive-Gauche

Depuis quelques années, Monsieur Purtell observe au Québec une augmentation de la consommation de vin. Au restaurant, il constate chez ses clients une soif de nouveautés, un désir de se laisser guider. Ce phénomène se produit aussi à la SAQ, avec le conseiller en vin : la population aspire à approfondir ses connaissances vinicoles, à son plus grand plaisir ! Et puisque l’on trouve aujourd’hui des vins bio, naturels, orange, d’appellation ou de producteurs peu connus, son terrain de jeu s’agrandit sans cesse.

Le directeur restauration enchaîne avec la montée du vin blanc d’ici ou d’ailleurs, toujours au sein de la province, et mentionne évidemment les saisons propices à sa consommation. « Au printemps et en été, on recherche une certaine fraîcheur que l’on retrouve tout à fait dans l’Aligoté », résume-t-il. Autant de blancs que de rouges au verre figurent sur sa carte des vins : les gens veulent les goûter, embarquer dans la vague, remarque-t-il.

Il note qu’à la SAQ, pas moins de 23 Bourgogne Aligoté (sans compter les importations privées) trônent fièrement sur les tablettes en attendant d’être dégustés. C’est d’ailleurs le seul vin de Bourgogne dont le cépage est mentionné dans l’appellation, précise-t-il.

Un vent de fraîcheur sur le cépage blanc

Quand on demande à Monsieur Purtell ce qui le fait craquer chez l’Aligoté, il répond spontanément : « Sa fraîcheur, assurément ! ». Il mentionne aussi sa simplicité et son goût d’agrumes, qui en met plein les papilles avec ses notes citronnées. Puisqu’on le boit plutôt jeune, ajoute-t-il, il ne s’inscrit pas dans la catégorie des crus que l’on conserve pendant 30 ou 40 ans. Selon lui, son accessibilité n’est pas à négliger, son prix oscillant entre 8,65 $ la demi-bouteille et 39 $ la bouteille. Enfin, il conclut en riant que le Bourgogne Aligoté fait changement du Chardonnay, que l’on connaît peut-être davantage.

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