Chronique

Christian Bégin sera de garde 24/7 !

L’animateur Christian Bégin, comme s’il chauffait un téléthon, ne quittera pas les ondes de Télé-Québec pendant pratiquement 52 semaines. En plus de son éclaté magazine Curieux Bégin, qui redémarre le vendredi 15 septembre à 19 h pour toute l’année, le célèbre amateur de vino empoignera, au printemps, les manettes de Y’a du monde à messe pour une nouvelle série de 23 émissions.

Bref, Christian Bégin aura les moyens financiers de troquer son vieux scooter contre une Audi neuve ! Tiens, parlant de salaire à Télé-Québec, Pierre-Yves McSween s’amène au gouvernail de L’indice Mc$ween, un magazine qui causera « d’argent en divertissant et en informant » les téléspectateurs, a expliqué l’animateur, ancien prof et comptable de profession aux cheveux longs.

Qui encaisse de l’argent en vendant de l’essence ? Comment Trump a-t-il réussi à ne pas payer d’impôts ? L’auteur du bouquin En as-tu vraiment besoin ? livre les réponses dans une formule conviviale et amusante. Du moins, c’est ce que les premières images annoncent. Mise à feu de L’indice Mc$ween : le jeudi 14 septembre à 19 h 30, contre Infoman.

L’excellente docuréalité De garde 24/7 s’allonge à une heure (hourra !) et quitte l’hôpital Charles-LeMoyne, sur la Rive-Sud, pour celui de Maisonneuve-Rosemont, à Montréal. Ce qui signifie : adieu, les docteurs Boisvert, Bensoussan et Alexander.

Les extraits montrés hier de cette troisième saison de De garde 24/7 accrochent notre attention immédiatement. Les médecins – et futures vedettes médiatiques – déménagent le jeudi à 20 h à partir du 28 septembre. Il ne faudra pas non plus rater La cure à l’hiver, une docusérie poignante qui suivra des hommes aux prises avec des problèmes de toxicomanie.

Le magazine Dans les médias, chauffé par la brillante Marie-Louise Arseneault, décortiquera les images fortes qui ont nourri l’actualité. Autour de la table, quatre collaborateurs réguliers : Donald Cuccioletta, Noémi Mercier, Arnaud Granata et Raed Hammoud. La première livraison est attendue le jeudi 14 septembre à 21 h. Télé-Québec a adoré le pilote de Dans les médias et rallongé la commande d’émissions jusqu’au printemps.

Les vendredis à 21 h, Patrick Lagacé souhaitera la bienvenue à Pierre-Yves Lord à Deux hommes en or. Le match semble réussi entre ces deux-là. Le courant passait très bien hier.

Vous m’avez posé la question des dizaines de fois : la sixième saison de Homeland décolle le mardi 19 septembre à 21 h. Inscrivez la date à vos agendas.

Conseils de famille, qui accueillera Jay Du Temple, Philippe Laprise et Diane Lavallée, se métamorphose en quotidienne, du lundi au mercredi à 18 h 30. Même stratégie pour Génial !, qui jouera dorénavant du lundi au jeudi à 19 h pendant 30 minutes. Génial ! et Conseils de famille recommencent le lundi 11 septembre.

Le 15 décembre, Pier-Luc Funk (en remplacement de Koriass, qui s’est désisté) et Sarah-Jeanne Labrosse copiloteront, en direct, la soirée Mammouth, qui célébrera des personnalités inspirantes pour les jeunes.

Après les Fêtes, place au retour de Like-moi !, Banc public, Microphone et à la version française de House of Cards.

Télé-Québec, c’est aussi Les francs-tireurs, Di Stasio, Cuisine futée, parents pressés, Ça vaut le coût, Belle et bum, Électrons libres, Formule Diaz, Un chef à la cabane, Format familial et 100 % animal, entre autres. Tous ces titres ont été reconduits. Aurons-nous le temps de visionner tout ce stock de qualité ?

J’aime Les Simone

La comédie Les Simone produit le même effet sur moi que Girls. Je suis incapable d’arrêter de la regarder, même si certains personnages m’exaspèrent au point de gueuler après l’écran plat. Allume, fille ! T’es pas tannée de prendre des décisions de marde ?

C’est particulièrement vrai pour la chroniqueuse culturelle Laurence (excellente Rachel Graton), qui atteint des sommets dans le niaisage cet automne.

Les six premiers épisodes de cette deuxième saison des Simone, qui débute officiellement le 13 septembre, ont déjà été déposés dans l’Extra d’ICI Tou.tv. Ça se dévore en une petite soirée.

Quelques constats, en vrac, sur cette production signée Kim Lévesque-Lizotte et Louis Morissette. On ne voit pas assez la productrice à la vapoteuse (Valérie Blais), qui hérite des répliques les plus acerbes avec l’épouse de banlieue Élizabeth (Karine Gonthier-Hyndman), qui mériterait elle aussi plus de temps de glace.

La peintre-prostituée Nikki (Marie-Ève Perron) est ma préférée des trois, je pense. Sa colère refoulée, son intensité, sa vulnérabilité et son franc-parler la rendent fort attachante.

Maxim (Anne-Élisabeth Bossé) s’enfonce elle aussi dans une séquence de choix douteux, à l’instar de ses copines qui se mentent (encore) toutes les deux secondes.

Les textes bien tournés renferment des références contemporaines, qui ancrent solidement Les Simone dans notre réalité. Il y est question de Chantal Lacroix, Gwyneth Paltrow, du jeu Cranium, Jack Bauer, Christiane Charette, Candy Crush, La roue de fortune, Tinder et Instagram. Jamais nous n’avons l’impression que ces adulescentes de 30 ans vivent dans un monde parallèle au nôtre.

Finalement, les auteurs se gâtent et décochent plusieurs flèches en direction du milieu culturel québécois. C’est quasiment un gag récurrent. Vous entendrez des personnages dire que « le théâtre, c’est plate en tabarnak ». Dans Les Simone, le cinéma québécois manufacture des films que « tout le monde adore, mais que personne ne voit ». Et ces mêmes films « gagnent des prix dans des festivals dont tout le monde se câlisse ». Hum. Louis Morissette aurait-il une petite crotte sur le cœur ?

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