Le pétrole s’élève, le bitcoin dégringole…
C’est dans le marché de l’énergie, le pétrole en particulier, que j’ai noté les développements les plus significatifs.
D’une part, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a rehaussé sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l’année en cours. Et si elle s’avère, cette croissance de la demande serait la plus forte depuis quelques années.
D’autre part, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a rehaussé ses perspectives de production pour l’an prochain afin de répondre à la demande accrue de pétrole dans le monde (NDLR : en Chine et en Europe surtout, selon l’énoncé de l’OPEP).
Par ailleurs, ces énoncés de l’AIE et de l’OPEP surviennent au moment où les stocks pétroliers s’abaissent, parce que la croissance de la production de pétrole est encore inférieure à la croissance de la demande.
Dans cette conjoncture, le prix du pétrole s’est raffermi ces derniers jours, passant des environs de 45 $US le baril à un peu plus de 50 $US le baril.
Ce niveau de prix devrait favoriser le redressement de la rentabilité des producteurs de pétrole à coûts plus élevés, au Canada notamment.
Ce rehaussement du prix du pétrole devrait aussi favoriser la hausse de valeur du dollar canadien face à son voisin américain, qui a déjà été amorcée par la remontée des taux d’intérêt au Canada.
Je m’attends à un taux de change autour de 85 à 86 cents US d’ici l’an prochain. Dans ce contexte, les investisseurs canadiens doivent demeurer prudents avec l’impact sur leurs placements en dollars américains.
Il faut dire que nous sommes ces temps-ci un peu dans une poche d’air d’actualité marquante pour les marchés financiers, dans l’attente de prochains indicateurs économiques significatifs et avant le prochain épisode de résultats trimestriels des entreprises.
Dans ce contexte de calme relatif sur les marchés, ce qui m’interpelle le plus est la rechute marquée de la valeur d’échange attribuée au bitcoin, qui est considéré comme l’emblème du marché des crypto-devises (les devises virtuelles créées et gérées par des réseaux de sites internet spécialisés).
Après avoir atteint 1000 $US à la fin d’août, soit 10 fois plus qu’il y a un an, le bitcoin est en véritable krach ces jours-ci, étant passé sous les 500 $US.
Cette rechute du bitcoin passe encore relativement inaperçue dans les marchés financiers et boursiers, sauf parmi les spéculateurs à très court terme.
Toutefois, considérant la popularité des bitcoins parmi les jeunes investisseurs plus technophiles, il est possible que ce krach du bitcoin s’avère une coûteuse leçon sur le risque réel de ce type de placement spéculatif, même si ça semble cool.
Il faudra voir maintenant si, après avoir été échaudés par le bitcoin, ces jeunes investisseurs reviendront vers des placements plus traditionnels, comme les métaux précieux. Et jusqu’à quel point ce retour pourrait-il influencer la valeur de ces placements ?