Statu quo pour le Canadien

Le prix de consolation tant espéré par les partisans du Canadien, après une saison de misère, ne viendra finalement pas.

Le Tricolore a obtenu le 9e choix au prochain repêchage, en vertu de la loterie qui a eu lieu hier soir à Toronto. Cette loterie a souri aux Maple Leafs de Toronto, qui auront le privilège de parler au tout premier rang le 24 juin prochain à Buffalo.

Les Jets de Winnipeg et les Blue Jackets de Columbus compléteront dans l’ordre le trio de tête de l’encan 2016.

La logique a été respectée pour le Canadien, puisque c’est au 9e rang que l’équipe avait le plus de chances d’aboutir. Les probabilités étaient en effet de 51,8 % pour cette position. Pour le 1er rang, on parlait de seulement 5 % des chances.

Il sera maintenant intéressant de voir à quoi servira ce choix. Les attaquants devraient composer l’écrasante majorité des joueurs sélectionnés parmi les six premiers, mais il devrait encore rester quelques bons éléments au 9e rang. Plusieurs défenseurs, parmi lesquels on retrouve Olli Juolevi, Mikhail Sergachev et Jakob Chychrun, devraient aussi être réclamés parmi les 10 premiers joueurs.

C’est sans oublier la possibilité d’une transaction, soit pour obtenir de l’aide immédiate, soit pour avancer ou reculer dans l’ordre de sélection.

UN PEU D’HISTOIRE

C’est la sixième fois depuis sa dernière conquête de la Coupe Stanley, en 1993, que le Tricolore a droit à un des 10 premiers choix.

En 2012, le Canadien avait besoin d’une injection d’attaque et a repêché Alex Galchenyuk, qui a participé à la relance de l’équipe dès la saison suivante. Mais c’est avec son choix précédent du top 10, en 2005, que le CH a réellement obtenu son pilier, en la personne de Carey Price.

Les résultats ont été plus mitigés avec Andrei Kostitsyn et Mike Komisarek, tandis que la sélection de Terry Ryan a été un échec total.

UN 9e RANG, ÇA DONNE QUOI ?

Ces dernières années, plusieurs équipes ont réussi des coups intéressants en sélectionnant au 9e rang. Les Jets de Winnipeg savent de quoi il est question…

Les Jets ont choisi à deux reprises à cette position, en 2012 et en 2014. La première fois, ils ont mis la main sur le défenseur Jacob Trouba, qui compte déjà 211 matchs d’expérience dans la LNH et qui a joué en moyenne 22 minutes par match. Deux ans plus tard, la formation manitobaine a sélectionné Nikolaj Ehlers, vu comme un des attaquants les plus prometteurs de la LNH. Il a connu une première campagne intéressante dans la LNH avec 38 points en 72 sorties.

En 2011, les Bruins de Boston ont jeté leur dévolu sur le défenseur Dougie Hamilton. Maintenant membre des Flames de Calgary, il vient de connaître deux saisons de suite de plus de 40 points. Logan Couture (Sharks de San Jose, 2007) représente une autre bonne prise à cette position.

Dans l’histoire de la LNH, trois noms ressortent du lot au 9e rang : Rod Brind’Amour (1988), Brian Leetch (1986) et Cam Neely (1983), auteur de 395 buts malgré une carrière écourtée à 726 matchs. Le défenseur James Patrick (1981) mérite aussi une mention honorable, pour avoir disputé 1280 matchs dans la LNH.

L’histoire récente ne compte pas beaucoup de coups d’épée dans l’eau au 9e rang. Petr Taticek (2002) et le gardien Brent Krahn (2000) font toutefois partie de cette liste, eux qui ont joué respectivement trois matchs et un seul match dans la LNH. Les Sénateurs d’Ottawa doivent quant à eux regretter le choix de Brian Lee en 2005. Ce défenseur n’a disputé que 167 matchs à Ottawa et n’a pas joué dans la LNH depuis 2013.

Et pour les férus d’histoire, le Canadien a repêché une seule fois en 9e position. C’était en 1975 et l’équipe avait choisi le défenseur Robin Sadler, qui n’a finalement jamais joué dans la LNH.

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