Opinion  Médecins

Le problème n’est pas le salaire

Le texte « Je mérite mon salaire » de Karine Émond, médecin, a suscité de nombreuses réactions. En voici quelques-unes.

La question n’est pas à savoir si les médecins méritent leur très haute rémunération. Elle consiste plutôt à savoir s’il est légitime et pertinent qu’une petite frange de la population accapare à elle seule une si grande part du budget de l’État.

Si tel est le cas, il faut justifier le fait que le gouvernement traite différemment le reste des employés qui, comme les médecins, oeuvrent dans les services publics.

Les médecins méritent d’être bien rémunérés, tout comme les infirmières, les préposés aux bénéficiaires, les enseignants, bref, comme tous ceux qui travaillent au service de la population. Or, les médecins sont les seuls qui ont obtenu des augmentations significatives de leur rémunération depuis 10 ans.

Entre 2008 et 2014, les médecins spécialistes ont obtenu 67 % d’augmentation, soit près de 9 % par année. 

Entre 2006 et 2012, la rémunération totale des médecins a presque doublé, passant de 3,3 milliards à 6,2 milliards. En 2014, la rémunération moyenne des omnipraticiens a été de 264 673 $, tandis que celle des spécialistes a atteint 384 129 $ (629 000 $ pour les radiologistes et 580 000 $ pour les ophtalmologistes), selon les chiffres disponibles en 2013. Au final, bien que les médecins ne représentent que 7 % des effectifs en santé, ils obtiennent le tiers de la rémunération totale.

DES MIETTES POUR LES AUTRES

Pendant ce temps, tous les autres salariés rémunérés par l’État ont obtenu un gel ou des augmentations sous l’inflation. Si le rattrapage salarial est valable pour les médecins, pourquoi ne le serait-il pas pour les autres travailleurs qui, comme les médecins il y a quelques années, accusent des retards allant jusqu’à 30 % comparativement au reste du Canada ? 

D’ailleurs, si les médecins n’avaient obtenu que 4,25 % d’augmentation annuellement, c’est plus de 1 milliard de dollars cette année que le gouvernement aurait pu utiliser pour augmenter le salaire de près de 500 000 personnes issues de la classe moyenne, et ce, sans pour autant empêcher les médecins de bien gagner leur vie.

La véritable question consiste à savoir au nom de quoi on peut justifier une telle iniquité et en quoi celle-ci sert la communauté. Pour ma part, j’ai beau y réfléchir, je suis toujours à la recherche d’une réponse.

Opinion

Courrier

Je la comprends

Ce texte reflète exactement pourquoi notre médecin de famille a quitté le réseau public pour migrer vers le privé. Après 30 ans de médecine familiale, après avoir tant donné sans compter les heures de travail et, trop souvent, sans prendre ni congé ni vacances, elle a choisi d’exercer vers une clinique privée pour retrouver un équilibre entre le travail et sa vie. Notre médecin a dû choisir entre son amour du métier et sa santé à elle. Et je la comprends.

Les gens ignorent à quel point la charge de travail d’un médecin est lourde. Outre les consultations, ils doivent assumer de multiples tâches administratives pour leurs patients et la gestion de leur cabinet. Malheureusement, en prenant cette décision, ma médecin a laissé en plan plusieurs patients qui ne peuvent la suivre au privé, faute de ressources.

Et malheureusement encore, ce n’est peut-être que le début de l’hécatombe.

— Danielle Labranche

Cessons de miser uniquement sur les médecins

Que les médecins méritent leur salaire, je le crois. Que notre système de santé ait besoin de révision, d’améliorations, on ne peut en douter. Qu’on paye trop d’impôt au Québec, c’est un fait.

Ce que la population dit au gouvernement, c’est d’arrêter de miser uniquement sur les médecins en bonifiant les incitatifs monétaires de toutes sortes à leur égard. Ça ne fonctionne pas. Arrêter de vous laisser mener par le bout du nez par le Collège des médecins et les présidents d’associations. Vous n’aboutirez à rien d’autre qu’à un immobilisme « protecteur » d’une chasse bien gardée. (En passant, si les médecins sont si débordés, pourquoi sont-ils toujours opposés à la mise en place de cliniques d’infirmières et à la prise en charge de la médication par les pharmaciens ?)

Autrement dit, il est plus que temps que notre gouvernement fasse preuve d’ouverture et trouve des solutions, quitte à aller voir ailleurs ce qui se fait. Établissons des priorités et n’hésitons pas à larguer certaines pratiques et programmes, comme la procréation assistée.

— Pierre Lemelin

Pourquoi pas des adjoints au médecin ?

Les omnipraticiens méritent leur salaire, je n’en doute pas. Le problème en est plutôt un d’accessibilité. Depuis maintenant plusieurs années, certaines provinces canadiennes font appel à des professionnels de la santé intermédiaires, soit des adjoints au médecin. Ces derniers sont des cliniciens de grade universitaire hautement qualifiés, travaillant dans un esprit de coopération avec leur médecin-superviseur. Ils posent des diagnostics, demandent les tests nécessaires, réfèrent aux spécialistes et prescrivent les traitements adéquats aux affections et désordres communs. En deux mots, ils sont l’extension du médecin.

L’efficacité du modèle a été prouvée, si bien qu’il a été adopté par la majorité de l’Amérique du Nord. Les médecins ayant pratiqué chez nos voisins du Sud connaissent et respectent le concept des adjoints au médecin. Les Forces armées canadiennes engagent d’ailleurs ces professionnels depuis près de 40 ans.

Adopter ce système au Québec aurait comme effet de réduire les temps d’attente dans les cliniques et les urgences, ferait en sorte que chaque citoyen ait accès à des soins de santé prompt et adéquat et favoriserait l’amélioration de la qualité de vie de nos médecins. Les adjoints au médecin sont une solution novatrice et complémentaire à l’embauche d’infirmières cliniciennes.

— Jean-Nicolas Chagnon, adjoint au médecin certifié

Une question de réorganisation

Je pense que les médecins méritent leur salaire, mais qu’ils sont mal organisés. L’autre jour, j’étais dans une clinique d’ophtalmologie qui facture les gouttes à 30 $. Il y avait 40 personnes dans la salle d’attente pendant les deux heures que j’y ai passées. Un seul médecin était présent, ainsi que cinq techniciens qui s’occupaient des tests et de la préparation des patients. Voilà le genre d’organisation qui favorise la productivité ! 

Il faudrait revoir la formule de rémunération des médecins pour payer les autres professionnels (infirmières, techniciens) qui recueillent les informations requises pour que le médecin puisse faire son diagnostic et prescrire le traitement en quelques minutes. Ces autres professionnels payés moins cher que le médecin pourraient aussi exécuter les autres tâches comme les represcriptions de médicaments, remplir les formulaires, etc. 

Ce genre d’organisation existe ailleurs, notamment dans le fameux réseau Kaiser aux États-Unis, dont veut s’inspirer notre ministre de la Santé.

— Pierre-R.Tremblay, Saint-Bruno

Un acte de bravoure ?

Cette personne s’exprime comme tous les fonctionnaires que je connais, c’est-à-dire qu’ils s’imaginent accomplir un acte de bravoure et de générosité en faisant ce pour quoi ils sont payés. Si seulement ils avaient déjà travaillé dans le secteur privé et connu la concurrence… Ils seraient plus polis, emphatiques et empressés avec leur clientèle, ce qu’aucun fonctionnaire ne sait faire.

— Jean Amireault, L’Épiphanie

Partage des tâches

Madame, il serait grandement temps, pour vous et tous vos collègues qui travaillent si fort, d’accepter de déléguer un peu de vos responsabilités aux infirmières et aux pharmaciens qui brûlent d’en prendre davantage…

— François Bousquet

75 $ pour une signature

Récemment, ma mère de 90 ans est allée chez son médecin pour un examen de routine. Elle lui a ensuite demandé de signer sur un formulaire de la SAAQ afin qu’elle puisse conserver son permis de conduire. Son médecin s’est exécuté, mais lui a réclamé 75 $ pour son geste. Comme ma mère n’avait pas assez d’argent sur elle, elle a dû se résoudre à faire un chèque au nom du médecin…  Est-ce assez abominable à votre goût ?

Voilà le genre de situation qui fait que nous sommes nombreux à ne pas croire à votre supposé grand dévouement. J’ai enseigné pendant 35 ans et j’en ai rempli de la paperasse, et ce, sans jamais demander un seul sou en retour. Cela faisait partie de mon travail, tout comme vous !

— Manon Boudreault

Oui, mais...

Les médecins québécois sont moins bien payés qu’au Canada ? Pourtant, on sait que tous les travailleurs, peu importe le secteur, sont moins payés au Québec. Pourquoi ? Parce que c’est ici que le coût de la vie est le plus bas.

— Paul Sperandio

Pas une question de salaire

Je trouve dommage qu’on mette l’emphase sur les salaires des médecins, quand il est plutôt question des services qui sont rendus ou non à la population.

— Marie-Anne LeBlanc

Et les autres professionnels ?

Je suis d’accord pour dire que vous méritez votre salaire. Le problème est que vous n’êtes pas la seule à le mériter. La situation actuelle place les médecins au premier rang quant à la rémunération, laissant les autres professionnels de la santé loin derrière.

Ce qui paraît être une évidence est que vous êtes les enfants gâtés du système public. Le ministre veut convaincre la population qu’il n’a pas d’argent pour offrir de meilleures conditions de travail aux professionnels de la santé, mais en même temps, il donne le maximum au médecin.

— Richard Leblanc, Montréal

Séchez vos pleurs

On ne me fera pas pleurer sur le sort et le salaire des médecins. Cette dame savait dans quoi elle s’embarquait quand elle a décidé de devenir médecin et d’avoir un bureau. Un restaurant aussi coûte cher. Là aussi, quand il n’y a pas de client ou que celui-ci annule à la dernière minute, on ne peut pas lui charger des frais de pénalité. Il ne faudrait pas nous faire croire que les médecins sont les gens les plus maltraités de la société québécoise. Personnellement, je crois qu’il y a d’autres manières pour les médecins de s’attirer la sympathie du public que de pleurer sur leur rémunération.

— Alain Collerette

Opinions

Courrier

Échec transversal

Comment se fait-il qu’on a pris 15 ans pour évaluer les résultats de cette réforme, nous privant ainsi de moyens pour apporter des correctifs et mieux atteindre les résultats souhaités ? La gestion par résultats implique de définir les résultats souhaités, de définir les indicateurs de performance, d’évaluer périodiquement, et d’apporter des correctifs au besoin. Si on appliquait avec plus de rigueur cette approche aux différents programmes gouvernementaux, on augmenterait à coup sûr la qualité de ces programmes et on réglerait en bonne partie le problème des finances publiques.

— Alain Brochu, Québec

On devrait nous dire merci

Oser, encore une fois, blâmer les enseignants pour l’échec de la réforme scolaire ! Cet échec, nous, les enseignants, l’avions prédit il y a 15 ans. Non, M. Legault devrait plutôt nous dire merci, car si la majorité des enseignants avaient appliqué à la lettre tout ce que cette réforme contenait, les résultats de cette nouvelle étude seraient bien plus désastreux. Cela dit, M. Legault nous a permis d’éviter la catastrophe. Quant à M. Bolduc, je ne sais pas s’il se rend compte qu’il est présentement la risée de l’ensemble des enseignants du Québec avec ses commentaires dignes d’un enfant qui sort d’une projection de La reine des neiges. Le jour où on voudra entendre ceux qui sont sur la ligne de front, ceux qui vivent la réalité en classe chaque jour, nous arriverons sûrement au succès escompté.

Malheureusement, tant qu’il y aura autant de mépris pour le travail et les opinions des enseignants, nous n’arriverons à rien. J’ai cessé d’y croire. Je ne travaille maintenant que pour mes élèves.

— François Gauthier, enseignant au secondaire depuis 31 ans

Rien n’a changé

Cessons les plaintes à l’effet que la tâche d’un enseignant du secondaire est très difficile et que les élèves sont disparates. Pouvez-vous m’expliquer combien d’heures de formation continue suivent les enseignants par année ? Depuis l’implantation de la réforme, qu’est-ce qui a changé dans les classes ? Les enseignants ont continué à enseigner comme avant, alors arrêtez de tirer sur la réforme ! Non, je ne suis pas pro-réforme et j’ai passé une assez grande partie de ma vie dans les écoles pour savoir que rien n’a changé dans la façon d’enseigner. Peut-on questionner la formation des enseignants ? Peut-on questionner les moyens et les ressources qui ne sont pas arrivés en même temps que la réforme ? Les chercheurs n’ont pas tenu compte de toutes les variables.

— Said Taleb

Cherchez l’erreur

Au deuxième cycle du secondaire, en français, un élève qui commet 35 fautes dans un texte de 350 mots peut malgré tout obtenir la note de passage. Cherchez l’erreur. À l’oral, un élève qui baragouine un texte avec des « tsé veut dire genre style comme ouin bon ben pis c’est ça », peut passer. Cherchez l’erreur. En lecture, le prof ne doit pas compter les fautes d’orthographe. Cherchez l’erreur... 

L’erreur vient d’en haut, dans les modalités et les grilles de correction du MELS qui exige des diplômes. La réforme ne visait que l’augmentation du taux de diplomation en abaissant la barre, tout simplement. Les ministres auraient bien aimé se péter les bretelles dans de beaux discours électoralistes, mais voilà, cette réforme est un échec avec ces diplômés à rabais qui arrivent maintenant au cégep.

— Gilles Julien, enseignant, 4e secondaire

Apprendre plutôt que comprendre

Il y a un fait incontournable : apprendre est difficile ! Ça demande du travail, de la constance et de la répétition pour que la matière étudiée soit non seulement comprise, mais maîtrisée et retenue. À l’inverse, comprendre un raisonnement ne demande qu’un peu de concentration. Mais demandez ensuite à l’étudiant de le refaire ou, pire, de l’appliquer, et celui-ci va bloquer après quelques secondes. Il a compris « sur le coup », mais n’en a aucune maîtrise. Le problème des pédagogues enfermés dans leur tour d’ivoire au ministère de l’Éducation, c’est qu’ils tentent de faire croire aux élèves et à la population qu’il est facile d’apprendre. Aucun effort à faire ! Malheureusement, même si on minimise le plus possible les difficultés, cela restera toujours difficile. Il faudrait seulement commencer par accepter ce fait. Le reste suivra.

— André Maltais, Longueuil

L’avenir en péril

Mon fils était de la toute première cohorte de la réforme et ma fille est passée deux ans après lui. La seule raison pour laquelle ils savent écrire aujourd’hui, c’est parce que je me suis acharnée tous les soirs à leur apprendre moi-même le français. J’ai été enragée pendant des années à voir ce qu’on enseignait aux enfants. C’est n’importe quoi !

On prend les enfants pour des idiots et on nivelle par le bas. Lorsqu’au primaire, on leur dit qu’un verbe est un « mot d’action », et un adjectif, un « mot de qualité », parce que verbe et adjectif sont des mots traumatisants pour les enfants, ça donne le ton pour le reste !

Je n’ai pas hésité une seconde à mettre mes enfants au privé au secondaire et avoir su, je l’aurais fait dès le primaire ! Au moins, dans les écoles privées, il reste des traces d’éducation dite traditionnelle. On met en péril notre avenir avec cette réforme.

— Valérie Garcia

Comment fabriquer des cancres

Je me souviens encore de mon état d’hébétude lorsque mon fils a fait son entrée en première année en 2003. Dans un document qui devait avoir au moins une trentaine de pages, on y expliquait les objectifs des différentes matières au niveau primaire. Le premier objectif en français était : l’enfant fait semblant de lire… Entre vous et moi, quand on fait semblant, on ne sait pas et on ne maîtrise surtout pas la matière ! Mais mon opinion ne compte pas. Je ne suis ni professeur ni ministre. Je ne suis qu’une simple mère...

— Nathalie Éthier

Pour la création d’un ordre professionnel

Comme enseignante de mathématique, j’ai vu progresser cette dégradation de l’éducation. Je n’arrivais plus à encadrer mes élèves en difficulté tant ils étaient nombreux et démotivés. Les quelques élèves qui étaient intéressés et en mesure d’apprendre étaient par conséquent lésés. Je n’arrivais plus à atteindre les objectifs prescrits par les programmes d’étude et je me sentais continuellement incompétente et coupable de cela. J’enseigne maintenant à des adultes. Je me sens beaucoup plus utile maintenant, car je peux réellement aider ces élèves. Espérons que les fonctionnaires apprendront de leurs erreurs pour l’implantation de la réforme à l’éducation des adultes…

J’espère aussi que l’on pourra débattre un jour de la pertinence de la création d’un ordre professionnel. Cela s’impose, car les élèves ont été des cobayes. Un ordre professionnel ne l’aurait pas permis.

— Claudie Theriault, enseignante en mathématique au centre l’Impulsion de la commission scolaire de Laval

La réforme a réussi...

Cette réforme devait permettre de démocratiser la réussite scolaire, selon les chercheurs de l’étude. Rendre accessible l’éducation pour tous, c’est de démocratiser l’accessibilité à l’éducation. Mais comment fait-on pour démocratiser la réussite scolaire ?

Larousse nous dit : « Rendre quelque chose accessible à toutes les classes sociales, le mettre à la portée de tous : Démocratiser le transport aérien en abaissant les tarifs. »

Comment fait-on pour démocratiser la réussite scolaire ? On abaisse le seuil de passage, on rend les examens moins difficiles, on normalise les résultats. Ainsi, on s’assure que le plus grand nombre réussira. Ce qui ne veut pas dire que ceux qui réussissent obtiendront de meilleures notes que les élèves d’avant la réforme…

La réforme a donc atteint son but !

— Réal Lavoie

Un échec peu surprenant

À la retraite depuis peu après 35 ans d’enseignement en français au secondaire, dans une école privée, je dois admettre que les résultats de la réforme ne me surprennent guère. De notre côté, au privé, nous avons implanté la réforme, mais en gardant un accent certain sur l’écriture et l’orthographe, les bêtes noires des élèves. Règle de grammaire et mots de vocabulaire avec définitions à mémoriser au quotidien, dictée et mini-production écrite au dix jours : tous ces éléments faisaient partie de notre corpus en plus, évidemment, de la matière exigée par la réforme.

À mon avis, cette démarche commune de tous les enseignants de français, en accord avec la direction, a sûrement contribué à rendre meilleurs nos élèves et à les amener à dompter cette bête qu’est l’orthographe et à en être fiers dans un monde où les gens se foutent carrément du bien écrire.

— Richard Duquette

Tout commence au primaire

Je suis enseignante au primaire. À la suite de tout ce qu’on peut lire et entendre sur la réforme, j’aimerais ajouter ceci : d’où proviennent les élèves du secondaire ? Si les taux de réussite ne sont pas au rendez-vous au secondaire, c’est parce que les élèves qui s’y retrouvent et qui sont en difficulté ont fait un séjour au primaire où tout n’est pas rose. Il serait donc important d’aller voir l’impact des mesures mises en place… depuis les débuts de la réforme, au primaire.

— Pauline St-Onge, enseignante au primaire

Informez-vous avant de critiquer

Les médias nous offrent encore du sensationnel sans, encore une fois, aller jusqu’au bout des choses. Demandez à tous ceux qui critiquent la réforme : au moins la moitié ne la connaissent pas. Comme ex-étudiant en enseignement, je peux vous dire que le courant constructivisme est plus que prometteur, mais pour cela, il faut un minimum d’implication des enseignants (projets, formation continue, etc.). Or, ce n’est pas tout le monde qui décide d’y mettre du sien.

— Philippe Dupré-Deslandes, étudiant en communication politique

Dans le mille

La réforme visait les garçons, les élèves en difficulté et ceux venant de milieux défavorisés ? Ils ont effectivement été visés… Et on ne les a pas manqués !

— Louise Bisson

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