Littérature

Profession :  auteure de romance

De son propre aveu, Sonia Alain est une éternelle romantique. « Dans mes romans, l’intensité amoureuse n’est jamais gratuite », assure l’auteure de la série D’amour et de haine, dont les droits viennent d’être achetés en France par City Éditions.

« Je procure de l’évasion à mes lectrices, poursuit l’auteure québécoise qui s’apprête à publier son 14e titre en octobre. Je veux qu’elles ressentent ce petit frisson. Et je veux le ressentir moi aussi. »

C’est un peu pour les mêmes raisons que Julie Rivard a commencé à écrire. « J’aimais les romans policiers, mais je trouvais qu’il manquait un côté chaleureux, explique l’auteure de Mezza Morta, une romance qui se déroule dans l’univers de la mafia montréalaise. J’aime la sensualité. J’écris les livres que j’aimerais lire. »

Populaires mais boudés

Prolifiques, régulièrement invitées dans les salons du livre où les lectrices font la queue pour les rencontrer, les deux femmes s’expliquent mal qu’on parle si peu de romance dans les grands médias.

« Je pense que c’est mal connu, on est perçu comme une sorte de bonbon rose, quelque chose de pas sérieux. »

— Sonia Alain

Sonia Alain affirme qu’elle passe pourtant des heures à effectuer des recherches lorsqu’elle écrit des romans à saveur historique.

De son côté, Julie Rivard estime que les éditeurs sont peut-être trop puristes et n’aiment pas le mélange des genres. « On m’a déjà dit qu’on ne comprenait pas le rapport entre le polar et la romance », rappelle celle qui a écrit la série La maison des Levasseur qui lui a valu le prix des abonnés des bibliothèques du Québec, en 2011.

Aux États-Unis, les auteures ont leur propre regroupement, le Romance Writers of America, qui tiendra son congrès annuel la semaine prochaine à New York. En France, la maison d’édition Hugo & Cie organise chaque année le Festival New Romance, un évènement qui réunit auteures et lectrices durant quelques jours. À quand un évènement du genre au Québec ?

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