parcs nationaux du canada mauricie

Bain de nature en Mauricie

À moins de deux heures de Montréal et de Québec, le parc de la Mauricie est littéralement dans notre cour arrière. C’est peut-être pourquoi on a tendance à tenir pour acquis ce joyau naturel de 536 km2 établi en 1970.

Excursion aux chutes Waber

Incontournable, l’excursion vers les chutes Waber est en quelque sorte un condensé de ce que le parc national de la Mauricie a de plus beau à offrir. Canot, randonnée, points de vue remarquables et une impressionnante chute à la clé. 

Il faut toutefois prévoir de quatre à six heures pour faire l’aller-retour entre les chutes et l’aire de pique-nique du lac Wapizagonke, où l’on peut faire la location d’un canot – on conseille de réserver d’avance pendant la haute saison.

En quittant le rivage, on passe sous le pont de la route Promenade et on s’engage dans le troisième bassin du lac. On croise rapidement des adeptes de canot-camping, de retour de l’un des nombreux emplacements aménagés près des berges. Au total, il y a près de 150 sites de camping sauvage destinés aux canoteurs, avec ou sans foyer, dispersés autour d’une douzaine de lacs.

Au bout du bassin, on met les pieds dans l’eau fraîche pour guider le canot vers la zone marécageuse créée par la rencontre de la décharge du lac Houle. Après avoir navigué à travers le méandre qui prend des allures de mangrove tropicale, on arrive dans le quatrième et ultime bassin du lac Wapizagonke, qui s’étend sur 9,2 km du nord au sud. Après 4 km à pagayer contre un fort vent de face, on tire le canot sur la berge. Les chutes Waber se trouvent 3 km plus loin, à l’ouest.

Nous avons choisi de faire l’aller-retour, mais il est aussi possible de faire une boucle de 9,3 km pour aller voir le lac Anticagamac, un peu plus au nord. Le parcours fait partie d’un impressionnant réseau de 160 km de sentiers, tous accessibles depuis la route Promenade. En chemin vers les chutes, on peut faire une courte pause au belvédère qui offre une vue superbe sur les lacs Wapizagonke et Avalon.

Peu de temps avant d’arriver aux chutes, on croise des touristes français qui nous disent à la blague qu’il n’y a rien à voir. « Sérieusement, ça vaut vraiment le coup ! », nous disent-ils finalement en nous indiquant qu’il nous reste seulement une dizaine de minutes à marcher. Ils ne nous ont pas trompés : les plus belles chutes du parc de la Mauricie s’offrent à nous en deux superbes cascades qui dévalent une bonne vingtaine de mètres. On peut en profiter pour se rafraîchir et se doucher directement sous la chute, mais attention aux pierres glissantes — on recommande vivement l’utilisation de souliers d’eau.

Cascades et plages

Les cascades du parc de la Mauricie ne nécessitent pas toutes une petite excursion en bonne et due forme. Les Cascades du secteur Shewenegan, tout près de l’entrée Saint-Mathieu-du-Parc, sont très faciles d’accès – on en profite pour déambuler le long de la courte boucle de 2 km qui passe de part et d’autre de la cascade. On peut aussi en profiter pour faire trempette, surtout quand le débit se fait moins impétueux à mesure que l’été avance. Les autres chutes à ne pas manquer sont celles du lac Parker, accessibles à partir de l’entrée Saint-Gérard. Les amateurs de vélo peuvent faire une partie du chemin à deux roues, car le secteur est au cœur du réseau de 55 km de sentiers forestiers qui relient le lac à la Pêche, le pavillon de services Rivière-à-la-Pêche et le lac Édouard. Ce lac est par ailleurs reconnu pour sa plage sablonneuse, tout comme le sont celles du camping Wapizagonke.

Coups d’œil et pique-niques

La proximité du parc de la Mauricie autorise une visite éclair, à plus forte raison cette année puisque l’accès est gratuit. Quand on arrive de Saint-Mathieu-du-Parc, on arrête au secteur Esker pour y pique-niquer et faire une promenade par la Tourbière – on y apprend une foule de choses sur l’importance des milieux humides. Un peu plus loin, il ne faut pas manquer les spectaculaires belvédères de l’Île-aux-Pins et du Passage, qui offrent des points de vue imprenables sur le lac Wapizagonke. En continuant le long des 63 km de la superbe route Promenade, on fait une dernière pause au belvédère de la Baie-à-la-Pêche, d’où l’on peut voir l’immense rivière Saint-Maurice qui, à cette hauteur, se prend pour un lac.

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