Conférence sur les religions du monde

 Le fanatisme, pas la religion

Foi et religions ne sont pas responsables du fanatisme islamique qui dévaste le Moyen-Orient et attise le terrorisme, ont affirmé les panélistes d’une séance sur le sujet à la 3Conférence sur les religions du monde. « Comme Olivier Roy, le politologue français spécialiste de l’islam, je pense que le terrorisme en Occident est une révolte de jeunesse exprimée en termes islamiques », a dit Amir Hussain, théologien à l’Université Loyola Claremont en Californie. « Il s’agit généralement de jeunes dont les parents étaient immigrés, qui se sont convertis ou qui ont redécouvert leur foi [born again] après avoir trempé dans la drogue. Il faut souligner que le djihadisme est la principale cause politique sur le marché mondial. » Susannah Heschel, théologienne au Dartmouth College, au New Hampshire, estime quant à elle que le fanatisme violent est la conjugaison « d’une foi intense et d’une absence de miséricorde [mercy] incompatible avec la religion ». Plus tôt, dans un discours en solo, Karen Armstrong, ancienne religieuse catholique devenue théologienne en vue, avait affirmé que la violence actuelle est essentiellement due à l’État-nation. « Avec Trump, qui me rappelle Hitler, avec le Brexit, on voit apparaître le nationalisme putride et terrifiant », explique l’auteure du livre Fields of Blood – Religion and the History of Violence. « L’État-nation justifie l’oppression des minorités en privilégiant l’ethnicité et la culture majoritaires. » — Mathieu Perreault, La Presse

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