Ouellette et Sauvageau aux commandes
Il fallait s’y attendre. Depuis le départ de Dany Brunet il y a quelques jours, les Canadiennes de Montréal n’avaient plus d’entraîneur-chef, et l’équipe a annoncé hier que Caroline Ouellette et Danièle Sauvageau agiraient à titre d’entraîneuses associées pour le reste de la saison de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF).
Ouellette, qui a pris sa retraite comme joueuse il y a quelques mois après avoir donné naissance à une fille, poursuit une transition rapide derrière le banc. Aussi entraîneuse adjointe avec l’équipe nationale féminine et avec les Stingers de l’Université Concordia, en plus d’être impliquée avec une formation étoile pee-wee et des camps de hockey mineur, elle sera la principale entraîneuse des Canadiennes.
« J’ai toujours été intéressée par le rôle d’entraîneuse après ma carrière de joueuse, mais je ne pensais vraiment pas que cela se produirait si rapidement, a expliqué Ouellette en entrevue. Je comptais apprendre aux côtés de Dany Brunet et des autres entraîneurs-chefs avec qui je travaille. Les circonstances ont toutefois changé et c’est vraiment un honneur de pouvoir diriger les Canadiennes. »
« Cette organisation a remporté quatre Coupes Clarkson et notre but est de poursuivre la tradition d’excellence. »
— Caroline Ouellette
« Malheureusement, mes autres fonctions vont m’empêcher d’occuper le poste à temps plein. Je m’étais déjà engagée auprès d’autres organisations et aussi auprès de plusieurs jeunes joueuses, pour le tournoi pee-wee de Québec, notamment. Je suis vraiment chanceuse de pouvoir compter sur le soutien et les conseils de Danièle Sauvageau. Elle a un tel bagage d’expérience. »
« Retour aux sources »
Sauvageau, qui avait dirigé l’équipe canadienne vers la médaille d’or aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, possède plus de 35 ans d’expérience dans le hockey féminin et elle occupera le rôle de mentor, tout en remplaçant Ouellette quand celle-ci devra s’absenter. Elle a consacré les dernières années à la mise sur pied et à la direction du programme de hockey féminin à l’Université de Montréal. L’équipe a remporté deux championnats nationaux en neuf ans et occupe actuellement le premier rang du classement national.
« Contribuer au développement du hockey féminin représente une partie importante de ma vie, a rappelé celle qui était déjà impliquée, il y a quelques décennies, avec l’équipe féminine qui est par la suite devenue les Canadiennes. « De bien des façons, ce nouveau rôle me permet un retour aux sources. J’espère pouvoir partager mon expérience dans le hockey féminin et guider les entraîneurs et joueuses de l’équipe, tout en continuant de travailler à une plus grande reconnaissance du développement professionnel de notre sport. »
Avec les entraîneuses adjointes Valérie Bois et Lisa-Marie Breton-Lebreux, les Canadiennes auront un personnel d’entraîneuses entièrement féminin derrière le banc.
La directrice générale Meg Hewings a aussi annoncé que Sébastien Bordeleau se joindrait à l’équipe dans un rôle d’entraîneur technique. Celui qui a joué huit saisons dans la LNH occupe présentement le même rôle auprès du programme féminin de Hockey Canada.
« Avec ces trois nominations d’entraîneurs dynamiques, le plan est d’adopter une approche créative et collaborative afin de fournir le meilleur environnement d’apprentissage à nos joueuses, tout en continuant de pousser les horizons de notre sport », a indiqué Hewings.
En Chine !
Caroline Ouellette aurait pu avoir droit à un baptême inusité pour son premier match officiel à titre d’entraîneuse-chef des Canadiennes. L’équipe doit en effet entreprendre bientôt un voyage en Chine, où elle disputera trois matchs contre l’équipe de Shenzhen, les 12, 14 et 15 décembre. Ouellette est toutefois retenue au Québec par d’autres engagements, et c’est Danièle Sauvageau qui dirigera les Canadiennes pendant ce voyage. Avec une fiche de neuf victoires et trois défaites, l’équipe pointe actuellement au deuxième rang du classement de la LCHF, trois points derrière l’Inferno de Calgary. Marie-Philip Poulin et Ann-Sophie Bettez sont en tête du classement des marqueuses, avec respectivement 20 et 19 points, alors qu’Erin Ambrose est la meilleure chez les défenseures avec 15 points. Emerance Maschmeyer domine quant à elle chez les gardiennes avec une moyenne de 1,31 but accordé par match et trois blanchissages.