Agression contre Philippe Couillard

Esteban Torres libéré sous 19 conditions

Esteban Torres Wicttorff, l’homme de 20 ans qui aurait lancé quelque chose sur le premier ministre Philippe Couillard, jeudi soir, a comparu hier après-midi au palais de justice de Montréal sous deux accusations, soit voies de fait avec un objet non identifié et tapage dans un endroit public.

Vêtu d’un ample t-shirt noir, le militant transgenre est passé le premier dans la salle des comparutions. Une douzaine d’amis et de supporteurs sont venus au palais de justice pour l’appuyer.

L’avocate Arij Riahi s’attendait à ce que la Couronne s’oppose à la remise en liberté de son client. Elle a semblé surprise quand la procureure Amélie Rivard lui a fait savoir que non. Par contre, Me Rivard a posé 19 conditions pour encadrer cette liberté. Esteban Torres les a acceptées. Certaines ont trait à l’interdiction de s’approcher de Philippe Couillard et de personnes associées à un parti politique, et d’autres restreignent son implication dans des manifestations.

Il ne doit pas non plus participer ou s’associer à toute activité militante reliée au groupe Pink Block. Il doit en outre rencontrer son médecin traitant ou son psychiatre d’ici cinq jours et suivre les recommandations de ce spécialiste. Il doit prendre la médication qui lui est prescrite, si tel est le cas. La suite des procédures a été fixée au 15 septembre.

Rappelons que les incidents sont survenus lors d’une veillée pacifique qui se déroulait dans le quartier gai, jeudi, en mémoire des 49 victimes tuées au bar Pulse, à Orlando, la fin de semaine dernière. Des élus s’y trouvaient, dont M. Couillard. Selon des témoins, M. Torres aurait crié « Viva la revolución » avant de lancer un objet sur le premier ministre du Québec. Ce dernier a reçu l’objet sur la poitrine, mais n’a pas été blessé. M. Torres a été arrêté sur place.

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