missile nord-coréen

Réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra aujourd’hui une réunion en urgence sur le tir d’un missile balistique effectué par la Corée du Nord, a annoncé hier la mission ukrainienne, qui préside actuellement le Conseil.

La réunion devrait débuter à 17 h (heure locale), a indiqué la mission ukrainienne.

Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud avaient demandé hier cette réunion en urgence sur le nouveau tir de missile du régime de Pyongyang, effectué en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité.

« Les États-Unis, ainsi que le Japon et la République de Corée, ont demandé des consultations urgentes sur le lancement d’un missile balistique par la RPDC [République populaire démocratique de Corée] le 12 février », avait déclaré un porte-parole de la mission américaine à l’ONU.

L’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a qualifié de « succès » ce tir d’essai d’« un missile sol-sol de moyenne à longue portée Pukguksong-2 ».

L’engin a parcouru environ 500 kilomètres avant de tomber en mer du Japon (appelée mer Orientale par les Nord-Coréens), selon le ministère sud-coréen de la Défense.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un « a exprimé sa grande satisfaction à posséder un autre puissant moyen d’attaque nucléaire qui renforce la formidable puissance du pays », selon l’agence de presse officielle KCNA.

Ce tir d’un missile balistique, le premier depuis l’élection américaine en novembre, est considéré comme l’expression d’une volonté de Pyongyang de tester les réactions du nouveau président Donald Trump et des pays de la région.

À la suite du tir, M. Trump a réaffirmé le soutien « à 100 % » des États-Unis au Japon, leur allié régional.

Le premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite officielle aux États-Unis et qui passait le week-end avec M. Trump dans sa résidence en Floride, a qualifié le tir nord-coréen d’« intolérable ».

non-respect des résolutions

Cet essai de missile balistique constitue une violation de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Pyongyang a procédé en 2016 à deux essais nucléaires et tiré une vingtaine de missiles balistiques dans le cadre de ses programmes visant à maîtriser la technologie qui mettrait le territoire des États-Unis à portée des missiles nucléaires dont il veut se doter.

En août, un missile balistique avait été tiré depuis un sous-marin en mer du Japon, et avait parcouru environ 500 kilomètres.

Plusieurs résolutions de l’ONU interdisent à la Corée du Nord toute activité nucléaire ou balistique, ce qui ne l’a pas empêchée d’effectuer quatre essais nucléaires, dont le dernier en janvier, et plusieurs tests balistiques.

En novembre, l’ONU a encore resserré l’étau des sanctions internationales autour de la Corée du Nord à la suite de son dernier essai nucléaire, en plafonnant les exportations nord-coréennes de charbon vers la Chine.

Il s’agissait de la sixième série de sanctions décrétées contre le régime communiste depuis 2006.

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