Marché immobilier

C’est reparti à la hausse

Après une accalmie depuis 2012, le marché de la revente de propriétés résidentielles est reparti à la hausse dans la région de Montréal. Que réserve la deuxième moitié de l’année aux acheteurs et aux propriétaires d’habitations ?

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Le gros bout du bâton

Malgré l’entrée en vigueur depuis la mi-octobre de nouvelles règles hypothécaires plus contraignantes qui ont fait craindre le pire, le marché de l’habitation se montre vigoureux comme il ne l’a pas été depuis le début de la décennie. Les vendeurs ont déjà le gros bout du bâton dans les segments de la maison unifamiliale et du plex (immeubles de deux à cinq logements). La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), dans sa revue du marché au premier trimestre 2017, annonce même le retour à l’équilibre d’ici la fin de l’année dans le segment de la copropriété, qui a été favorable aux acheteurs depuis 2012.

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+ 8 %

Hausse du prix moyen de la maison unifamiliale dans l’île au cours des 12 derniers mois. C’est plus de quatre fois l’inflation. Sur la Rive-Sud, on parle de 4 %, et de 3 % dans la couronne nord. Toutes catégories d’immeubles confondues, la croissance annuelle du prix moyen Centris s’est chiffrée à 4,4 % en mars 2017 dans la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, la hausse la plus élevée depuis 2012.

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Le nombre de transactions est en hausse

Graphique sur les ventes Centris

Figure 2 p. 2

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Montréal n’est certainement pas Toronto ; mais restons sur nos gardes

« Il faudra porter une attention particulière à l’évolution du marché de la maison unifamiliale à court terme, notamment dans l’île de Montréal. Si la demande demeure soutenue, l’offre limitée d’unifamiliales dans certains secteurs pourrait se traduire par des augmentations accrues des prix au cours des prochains trimestres. »

— David L’Heureux, chef analyste, analyse de marché de la SCHL

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Pourquoi un si bel élan ?

Du côté de la demande d’habitations, l’emploi chez les 25 à 44 ans, principal groupe d’acheteurs de propriétés, a augmenté de 5 % en 2016, alors que ce nombre avait été stagnant pendant 13 ans. Autre facteur alimentant la demande, les taux hypothécaires restent très avantageux. La conjonction des deux premiers facteurs influe sur la confiance des consommateurs. En mars, cet indice se situait à son plus haut niveau depuis 2007. Du côté de l’offre, le nombre de propriétés à vendre ne cesse de diminuer, ce qui contribue au raffermissement des prix.

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Les pancartes à vendre se font plus rares

Figure 3

Voir P. 3

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Le luxe vend plus

Maisons de 1 million et plus : + 28 %

Condos de 500 000 $ et plus : + 32 %

Les maisons et condos cossus sont en demande. Ce phénomène confirme que ce sont les acheteurs aguerris, ayant des revenus élevés et possédant déjà un patrimoine immobilier, qui sont actifs sur le marché ce printemps. Démographie oblige, les jeunes ménages accédant à la propriété sont moins nombreux.

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Copropriétés : où vendre et où acheter ?

À l’avantage des acheteurs depuis 2012, la copropriété atteindra l’équilibre avant la fin de l’année. Déjà au premier trimestre 2017, c’est le cas sur le Plateau Mont-Royal et dans Rosemont. Le marché penche même du côté des vendeurs à Boucherville, à Saint-Bruno-de-Montarville et dans le sud-ouest de Montréal. C’est à Laval et dans la couronne nord que le marché est le plus détendu et qu’il continue de favoriser les acheteurs.

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