les 50 ans du métro / Science

Que signifie le « dou-dou-dou » ?

Extrait sonore à venir

Ce son si caractéristique du métro de Montréal est entouré de plusieurs mythes.

D’abord, il faut préciser de quel « dou-dou-dou » on parle. Une fois que vous avez pris place dans une voiture du métro, une première mélodie se fait entendre : le signal de fermeture des portes. Ce signal est préenregistré et diffusé par les haut-parleurs.

Si vous voyagez sur la ligne jaune, orange ou bleue dans les « vieilles » voitures, les MR-73, vous entendrez ensuite un deuxième « dou-dou-dou » au démarrage du train. Celui-là n’est pas préenregistré, mais généré par un circuit électronique appelé « hacheur de courant ». Ce système joue un rôle très important : éviter d’appliquer d’un seul coup la tension électrique de 750 V nécessaire au fonctionnement du métro, ce qui créerait des courts-circuits.

Le hacheur de courant augmente donc graduellement la fréquence du courant électrique qui est acheminé au moteur. Plus cette fréquence est haute, plus le son produit est aigu. Le système procède en cinq étapes, mais les deux premières fréquences sont généralement trop basses pour être entendues. Ce sont donc les trois dernières qui produisent le fameux « dou-dou-dou ». Les voitures font office de caisse de résonance et amplifient la mélodie.

Notons qu’on n’entend pas ce deuxième « dou-dou-dou » sur la ligne verte. Les MR-63 qui y roulent, des voitures encore plus anciennes que les MR-73, fonctionnent avec une autre technologie. Les nouvelles voitures Azur ne font pas non plus « dou-dou-dou » quand elles démarrent – l’alimentation électrique se fait de façon encore plus graduelle et ne produit pas de notes audibles. La seule mélodie que vous y entendrez est donc celle du signal de fermeture des portes, qui a été choisie pour rappeler celle produite par le hacheur de courant.

Et avis aux mélomanes : le fait que le son rappelle les premières notes de Fanfare for a Common Man, une pièce du compositeur Aaron Copland et l’un des thèmes musicaux d’Expo 67, est une pure coïncidence.

[EXTRAIT AUDIO FANFARE FOR A COMMON MAN]

les 50 ans du métro / Science

Que signifie le « dou-dou-dou » ?

Ce son si caractéristique du métro de Montréal est entouré de plusieurs mythes.

D’abord, il faut préciser de quel « dou-dou-dou » on parle. Une fois que vous avez pris place dans une voiture du métro, une première mélodie se fait entendre : le signal de fermeture des portes. Ce signal est préenregistré et diffusé par les haut-parleurs.

Si vous voyagez sur la ligne jaune, orange ou bleue dans les « vieilles » voitures, les MR-73, vous entendrez ensuite un deuxième « dou-dou-dou » au démarrage du train. Celui-là n’est pas préenregistré, mais généré par un circuit électronique appelé « hacheur de courant ». Ce système joue un rôle très important : éviter d’appliquer d’un seul coup la tension électrique de 750 V nécessaire au fonctionnement du métro, ce qui créerait des courts-circuits.

Le hacheur de courant augmente donc graduellement la fréquence du courant électrique qui est acheminé au moteur. Plus cette fréquence est haute, plus le son produit est aigu. Le système procède en cinq étapes, mais les deux premières fréquences sont généralement trop basses pour être entendues. Ce sont donc les trois dernières qui produisent le fameux « dou-dou-dou ». Les voitures font office de caisse de résonance et amplifient la mélodie.

Notons qu’on n’entend pas ce deuxième « dou-dou-dou » sur la ligne verte. Les MR-63 qui y roulent, des voitures encore plus anciennes que les MR-73, fonctionnent avec une autre technologie. Les nouvelles voitures Azur ne font pas non plus « dou-dou-dou » quand elles démarrent – l’alimentation électrique se fait de façon encore plus graduelle et ne produit pas de notes audibles. La seule mélodie que vous y entendrez est donc celle du signal de fermeture des portes, qui a été choisie pour rappeler celle produite par le hacheur de courant.

Et avis aux mélomanes : le fait que le son rappelle les premières notes de Fanfare for a Common Man, une pièce du compositeur Aaron Copland et l’un des thèmes musicaux d’Expo 67, est une pure coïncidence.

[EXTRAIT AUDIO FANFARE FOR A COMMON MAN]

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.