Leadership

Dans les hauteurs de la Tour de Montréal

Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

La visite

Au 7e ciel

Belle visite pour les 1200 employés des nouveaux bureaux de Desjardins, dans la Tour de Montréal du Stade olympique. La semaine dernière, Guy Cormier est venu à leur rencontre. « C’est important, car plus que jamais, les employés s’attendent à une proximité avec leurs dirigeants, peu importe leur niveau dans l’entreprise, estime le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins. On ne peut demander aux salariés d’être près des clients et de faire preuve d’empathie si, comme leader, on ne l’est pas. »

« C’est apprécié que le président se déplace pour voir comment on se sent dans notre nouvel environnement, affirme Fabienne Delva, directrice de section d’Accès Desjardins. Les gens étaient tous sur un petit nuage après sa visite. »

Rencontrer les salariés et échanger avec eux évitent par ailleurs à Guy Cormier de s’isoler. « À ce niveau de gestion, dans une entreprise de 45 000 employés, je pourrais perdre le contact avec leur réalité. Et de telles rencontres me donnent une telle dose d’énergie ! »

La citation

Ce qu’il faut dire

« Je veux, bien sûr, féliciter [François] Legault pour sa victoire nette et sans ambiguïté. Les Québécois ont clairement indiqué un désir de changement. Je souhaite à son gouvernement tout le succès que le Québec mérite. Car malgré nos différences d’opinions significatives, nous sommes des Québécois. On doit rester unis. On est plus fort unis. En politique, il faut savoir goûter les joies de la victoire, mais accepter la défaite, car elles sont les deux facettes de la démocratie. Je ne suis pas amer. Je vous demande de ne pas l’être. »

— Philippe Couillard, premier ministre sortant et chef du Parti libéral du Québec, qui a obtenu seulement 32 sièges aux élections du 1er octobre

Le chiffre

27 %

C’est la proportion de patrons qui avouent avoir une perception négative des gens qui changent de travail fréquemment, selon une étude d’Indeed. C’est toutefois 73 % des organisations qui avouent ne pas avoir rencontré une personne qui a eu une expérience d’emploi de courte durée. « Cela indique que si certains employeurs ne perçoivent pas nécessairement le phénomène de façon négative, il pourrait quand même devenir un facteur pouvant éliminer des candidats lorsqu’ils sont confrontés à d’autres personnes de talent égal, explique Paul Wolfe, premier vice-président mondial, ressources humaines, du site d’emplois. Ce contraste suggère un potentiel préjugé inconscient. Les employeurs voient les candidats qui font du “job hopping” comme des risques potentiels. Et certains ne sont pas prêts à prendre ce risque en raison du temps et de l’argent requis pour remplacer les employés. »

Qui a dit ?

« Je n’ai pas eu de carrière, mais une vocation. »

Le test

Si une étude le prouve…

Les entreprises qui favorisent la semaine de quatre jours ne perdraient pas d’argent même en payant leurs employés pour cinq jours de besogne. Une étude britannique, échelonnée sur six mois auprès de 5000 employés en centres d’appels, a démontré que la productivité, le mieux-être au travail, le nombre d’appels et la qualité des appels liés à la satisfaction de la clientèle augmentaient lors des semaines tronquées. « La semaine de quatre jours incite les employés à être plus impliqués au travail, soutient Jan-Emmanuel De Neve, professeur d’économie et de stratégie de la Saïd Business School de l’Université d’Oxford. Ils sont moins stressés, moins préoccupés par les enfants qu’il faut aller chercher à l’école, par exemple. Il y a aussi un effet neurobiologique. Quand on est plus positif en ce qui a trait à notre travail et à notre quotidien au bureau, on devient plus productif. » (Source : The Telegraph)

Le geste

Amazon à 15 $

Le salaire minimum chez Amazon et Whole Foods passera à 15 $ de l’heure, à compter du 1er novembre. La mesure touchera 250 000 employés en plus de 100 000 saisonniers. « Nous avons écouté les critiques, admet Jeff Bezos, PDG d’Amazon dans un communiqué. Nous sommes heureux de ce changement et nous encourageons nos concurrents et les autres grands pourvoyeurs d’emplois à nous rejoindre. »

Parallèlement, le milliardaire plus d’une fois critiqué pour les conditions de travail de ses employés s’engage à militer pour faire augmenter le salaire horaire minimum aux États-Unis, présentement établi à 7,25 $US de l’heure.

(Source : AFP)

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