Camps de jours

Astuces et conseils pour éviter une facture trop salée

Imaginez des parents qui n’ont que deux semaines de vacances l’été. Que faire avec les enfants pour les huit semaines restantes ? Vous lorgnez du côté des camps de jour spécialisés ? La facture peut facilement grimper jusqu’à 5000 $ pour deux enfants. Un budget de vacances en famille à la plage, quoi !

« Les parents ressentent une grande pression de choisir le meilleur camp de jour, soutient Caroline Soulard, consultante budgétaire à l’ACEF Rive-Sud de Montréal. Les besoins des enfants sont gonflés comme nos besoins de consommation ordinaires. Au fond, l’enfant n’a besoin que de deux choses : s’amuser et être en sécurité. »

« Le camp de jour de cuisine à 600 $ par semaine, ce n’est pas essentiel ! s’exclame Caroline Soulard. Mais comme les parents sont prêts à payer, l’offre des camps de jour spécialisés a explosé ces dernières années. »

Si dans les entreprises privées, la moyenne se situe autour de 200 $ par semaine, du côté des villes, les tarifs varient de la gratuité à 200 $ et sans lien direct avec le revenu de leurs habitants.

« Les camps de jour sont devenus une garderie en milieu estival, affirme Luc Toupin, directeur général de l’Association québécoise du loisir municipal. Il y a une grande disparité des tarifs entre les villes. C’est une décision politique et une stratégie de marketing de chaque municipalité. Avant d’acheter une maison, les familles ne regardent plus seulement les garderies et les écoles, elles vont aussi regarder les services de loisirs qui vont être donnés. »

À Montréal, chaque arrondissement a son prix. Alors que la Ville de Québec a décidé d’harmoniser la tarification pour l’ensemble de ses 57 sites : 35 $ par semaine. À Laval, on ne trouve rien à moins de 115 $. Tandis que Saint-Bruno-de-Montarville et Boucherville offrent gratuitement de l’animation dans les parcs de 9 h à 16 h, mais les enfants doivent retourner dîner à la maison trois jours sur cinq.

Prévoir les coûts

« C’est une dépense importante, souligne Édith Lapointe, conseillère budgétaire chez Solutions budget plus, à Sherbrooke. Il faut absolument prévoir ces coûts dans notre budget annuel. Ça compte comme le coût annuel d’entretien d’une maison et d’une voiture. Je suggère de diviser le montant total des camps de jour par 12 mois. Tout au long de l’année, chaque mois, on met cette somme-là de côté. »

Profitez des rabais

« Certains camps donnent des rabais de 15 % pour les inscriptions hâtives, explique Chloé Melançon-Beauséjour, coordonnatrice aux communications et marketing à l’Association des camps du Québec. D’autres vont donner un rabais de 10 % si vous leur recommandez quelqu’un. Ça vaut la peine de commencer ses recherches tôt. Il y a aussi des rabais si vous inscrivez vos enfants plus d’une semaine au même camp et des prix réduits pour le 2e et le 3enfant. »

Variez les camps

« Ce n’est pas parce qu’un camp n’est pas le plus original ou la dernière activité à la mode qu’il ne sera pas le fun ! s’exclame Chloé Melançon-Beauséjour. L’important c’est de le choisir en fonction de son budget, de la logistique des déplacements, de la durée du séjour et de la personnalité de l’enfant. Vous pouvez alterner entre camp spécialisé et traditionnel. Mais surtout, impliquer votre enfant dans le choix du camp de jour. »

Pensez à la gardienne

« Si une adolescente vient à la maison pour garder les enfants de plusieurs familles, ça peut être très avantageux, souligne Édith Lapointe. Et si vous avez des amis enseignants qui sont à la maison, vous pouvez faire un échange de service avec eux, comme entretenir leur pelouse ou leur jardin. »

« Les parents me demandent souvent le tarif d’un gardien averti, soutient Nathalie Gervais, animatrice et organisatrice des cours gardiens avertis de la Croix-Rouge canadienne à Montréal et dans la couronne nord. Je suggère 5 $ de l’heure et de 120 $ à 150 $ par semaine selon les besoins des enfants. »

Les frais de garde payés à la jeune gardienne sont même admissibles à un crédit d’impôt.

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