Héliski

Skier dans les nuages

Ce serait une invention canadienne

Non, l’héliski ne se pratique pas que dans les Alpes. C’est en fait ici même, au Canada, que le concept aurait été développé, il y a de cela plus de 50 ans, par un immigrant autrichien dénommé Hans Gmoser. C’est lui qui a d’ailleurs fondé la boîte Rocky Mountain Guides en 1957, désormais baptisée Canadian Moutain Holidays (CMH), laquelle se vante aussi d’être aujourd’hui la plus grosse boîte d’aventure en montagne au monde.

Inutile d’être un expert pour vivre ce genre d’aventure

Non, contrairement aux apparences, l’héliski n’est pas exclusivement réservé aux experts. « Je mesure 5 pieds 1, est-ce que j’ai l’air d’un James Bond, nous demande, convaincue et convertie, Ève Boissonnault, ex-rédactrice en chef de Ski Presse Magazine. C’est pour les intermédiaires affirmés, dit-elle, il faut faire du ski plus que deux fois par année, aimer l’hiver. » 

Pas pour les experts, mais tout de même pour les bons skieurs

Plus concrètement, Jean-François Lacombe, guide d’héliski depuis plus de 24 ans, précise : « C’est pour les intermédiaires avancés : il faut être capable de faire toutes les pistes bleues, ET une piste noire avec des bosses, en contrôle. » Il insiste sur le « en contrôle » : non, vous ne retrouvez pas de bosses en montagne, mais la technique nécessaire pour les maîtriser vous servira drôlement dans la forêt. Il faut aussi évidemment avoir suffisamment d’endurance pour skier une journée complète, plusieurs jours d’affilée. C’est le concept.

Non, ça n’est pas dans les Rocheuses que ça se passe

Qui dit Rocheuses, dit roches. « C’est dans les montagnes Columbia, précise le guide, entre la chaîne côtière et les Rocheuses, que l’on fait de l’héliski au Canada. Il n’y a pas de neige dans les Rocheuses ! » Fait à noter : le domaine skiable n’a rien à envier aux Alpes, équivalant au « tiers de la Suisse », fait-il aussi valoir.

Oui, c’est un sport de riches

On ne se le cachera pas. Ce n’est pas une activité à la portée de tous les portefeuilles. Pour cause. Il faut se rendre en hélicoptère, un transport qui coûte très cher. Pour une semaine, attendez-vous à débourser en moyenne 10 000 $ (ou jusqu’à 25 000 $ par personne, pour un groupe privé), un tarif qui inclut généralement le transport en hélicoptère, le logement, la location des skis, le guide et tous les repas. Alcool et massages exclus !

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.