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Édition du 7 janvier 2017,
section AFFAIRES, écran 2
« On attend maintenant la décision au premier trimestre de 2017 », dit François Lefebvre, porte-parole de MolsonCoors, à propos du choix maintes fois reporté de déménagement ou de rénovation. La vénérable brasserie doit se moderniser et augmenter sa capacité de production de canettes. Déménager dans l’est de Montréal à proximité du centre de distribution de la rue Dickson a été évoqué dans nos pages par Geoff Molson en août 2015. Le site actuel, rue Notre-Dame, pourrait être vendu. MolsonCoors pourrait y ouvrir une microbrasserie, histoire d’y garder son empreinte. Début décembre, l’entreprise a fait appel à des lobbyistes dans le but de bénéficier de l’aide du fédéral comme du provincial.
Autre projet milliardaire, dans le Nord-du-Québec cette fois, Métaux Blackrock travaille à ouvrir une mine de ferrovanadium près de Chibougamau. Bien que la société ait annoncé ce mois-ci que la future usine chargée de traiter le vanadium-titane-magnétite sera construite à Grande-Anse, à Saguenay, le début des travaux n’est pas pour demain. « La construction de la mine à Chibougamau et de l’usine à Saguenay est peu probable en 2017, vu les autorisations gouvernementales qui seront nécessaires. Nous prévoyons la construction de la mine et de l’usine pour 2018 », écrit par courriel Jean Rainville, PDG de Blackrock.
Le déménagement du centre de recherche industrielle du secteur forestier est un investissement porteur malgré son envergure moindre. Il deviendra le premier locataire majeur de l’Éco-campus Hubert Reeves du Technoparc, parc industriel haut de gamme de Montréal. Surtout, il est susceptible d’attirer une masse critique de chercheurs, d’organismes et d’entreprises dans le secteur stratégique des biomatériaux.
C’est signé. IKEA déménagera son centre de distribution de Brossard à Beauharnois. Les parties sont avares de commentaires sur cet investissement qui donnera un élan à la nouvelle frange industrielle en bordure de l’autoroute 30. IKEA a acheté le 31 octobre dernier un terrain de 5,4 millions de pieds carrés pour 15,4 millions de dollars. Selon nos informations, les plans de fondation indiquent que la chaîne de mobilier et d’objets de décorationse prépare à construire un énorme bâtiment qui couvrira de 70 à 75 % de la superficie du terrain. « Les travaux devraient commencer en 2017 », soutient le maire de Beauharnois Claude Haineault, qui nous convie à une annonce officielle au printemps.
Si le dossier d’IKEA est réglé, c’est loin d’être le cas pour l’autre grand centre de distribution de la Rive-Sud, celui de Costco, actuellement situé à Saint-Bruno. Fin 2013, on écrivait dans nos pages que le spécialiste des grands formats cherchait un terrain de 3 à 4 millions de pieds carrés pour se reloger. « C’est une société très discrète. Ils ont des gens très compétents en immobilier. Ils font leurs devoirs. Il n’y a aucun doute qu’ils sont à l’étroit là où ils sont. Semblerait qu’il n’y a pas de place pour eux à Saint-Bruno », dit Robert Mercier, propriétaire d’un vaste terrain industriel dans cette ville de la Montérégie. Saint-Bruno préfère se tenir loin des centres de distribution, dont la présence entraîne un lourd trafic routier. De grands terrains sont disponibles, notamment à Beauharnois ou Varennes.
L’un des terrains les plus convoités au centre-ville sera finalement mis en valeur en 2017. Le quadrilatère formé des rues Viger, De Bleury, De La Gauchetière et Hermine, face à la Caisse de dépôt, sera le théâtre du projet Humaniti, de la société Cogir et du Fonds immobilier de solidarité FTQ. Le chantier de 200 millions de dollars comprend un hôtel de 200 chambres, 335 logements, 140 copropriétés, des bureaux et des commerces. La tour principale aura 39 étages. « On prévoit démolir l’ancien Pascal fin janvier ou début février, dit Mathieu Duguay, chef de direction de Cogir. On commence l’excavation en mars ou en avril. » Le chantier, qui doit créer 1700 emplois, durera trois ans.
La location de la première phase de 500 000 pieds carrés de ce complexe situé entre la Place Bell et Urbania, à Laval, va bon train. La construction débuterait en 2017. Projet commun de Montoni, de Claridge et du Fonds immobilier de solidarité FTQ, ce quartier des affaires prévoit plus de 1,5 million de pieds carrés en quatre phases sur un horizon de cinq ans. Le tout sera composé d’une dizaine de cubes imbriqués les uns dans les autres, dont la hauteur maximale atteindrait 20 étages.
Le projet pharaonique du Groupe Dallaire sera-t-il commencé en 2017 comme le souhaite son président Michel Dallaire ? « C’est la Ville qui a le contrôle de la consultation publique préalable au lancement du projet, répond le principal intéressé, dans un entretien téléphonique. Aussitôt qu’on est capables, on va commencer à creuser en 2017. » L’objectif est toujours de construire le plus haut gratte-ciel à l’est de Toronto durant la phase 1 du projet. Devant être livrée à compter de 2020, la tour de 65 étages et de 250 mètres de haut comptera 17 étages de bureaux, un hôtel de 150 chambres, 350 logements locatifs et 250 copropriétés de luxe.
Le détaillant au triangle rouge a-t-il l’intention d’agrandir son centre de distribution de Coteau-du-Lac, près de Salaberry-de-Valleyfield ? Ce projet a pourtant été à l’origine d’une saga juridique de huit ans qui a débouché sur le dézonage de 165 acres de terres agricoles. D’une part, Canadian Tire dit ne pas avoir de projet en ce sens à court terme ; d’autre part, le détaillant conserve toujours une option d’achat valide sur 81 hectares. À l’époque des procédures de dézonage, la Ville de 7000 personnes prévoyait la création de moins de 3000 emplois, avec les effets d’entraînement.
À moins d’une heureuse surprise, le projet de construire une usine d’urée au parc industriel de Bécancour restera en veilleuse en 2017, tant que le prix de l’engrais agricole sera déprimé. IFFCO Canada n’emploie d’ailleurs plus Claude Lafleur comme directeur général depuis quatre mois pour minimiser ses dépenses, bien que ce dernier continue de siéger au conseil. Éternel optimiste, le patron du parc Maurice-Richard s’accroche au fait que des usines chinoises d’urée fermeront prochainement, ce qui aidera à rééquilibrer le marché. Selon lui, le projet le plus susceptible de voir le jour reste la construction du réservoir de gaz liquéfié de Gaz Métro, malgré l’avis du Bureau d’audience publiques sur l’environnement. Un investissement de 75 millions.