Télévision

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur... les chiens

Du 7 au 10 mai, à 19 h, ICI Explora diffusera une série documentaire de la BBC qui promet de tout révéler sur le meilleur ami de l’homme. Tout sur les pitous, version française de The Secret Life of Dogs, est divisée en quatre épisodes de 60 minutes qui mettent en lumière les ressources souvent sous-estimées des chiens, et la manière dont ces descendants des loups parviennent à anticiper nos actions, décoder nos émotions et détecter nos maladies.

— La Presse

Précision

Plaidoyer pour des cosmétiques plus sûrs

Une erreur s’est glissée dans l’article « Plaidoyer pour des cosmétiques plus sûrs », paru dans La Presse+ le 27 avril dernier. Louise Vandelac n’est plus à la direction de l’Institut des sciences de l’environnement. Son titre exact est professeure au département de sociologie et membre de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM. Nos excuses.

Question d’éthique

« J’ai l’herpès, ne pars pas en courant »

Mise en situation

Il y a quelques semaines, dans la rubrique Derrière la porte du samedi, un certain Robert a confié avoir contracté le virus Herpes simplex de type 2. Le texte a fait réagir plusieurs lecteurs. C’est que depuis, monsieur a l’impression que sa vie sentimentale est finie. Pour cause : après s’être bien informé sur le sujet, il a décidé de toujours révéler sa maladie à ses éventuelles partenaires. Et ce, dès le début. Tout au début. Avant le premier baiser, en fait. Sauf qu’une telle révélation peut faire peur. Et il l’a appris à ses dépens, en faisant fuir une femme en courant. D’où la question : Robert s’autosabote-t-il en se révélant ainsi si rapidement ? Ou, au contraire, fait-il preuve d’une responsabilité exemplaire ?

Réponse

« Au cœur de la réflexion, il y a la question du droit à l’information », répond d’emblée Nathalie Côté, sexologue clinicienne, chargée de cours à l’UQAM et auteure de deux romans philosophiques.

Car au-delà de la maladie de monsieur, il s’agit en fait ici d’une question de base de consentement. Ou de non-consentement. Pour qu’une éventuelle partenaire puisse avoir un « consentement éclairé », encore faut-il qu’elle ait la « bonne information », résume-t-elle.

Or malheureusement, on a longtemps cru que l’Herpes simplex de type 2 ne se transmettait qu’en cas de crise. Or les recherches récentes démontrent que ce n’est pas le cas. « On peut le transmettre n’importe quand, par contact peau à peau [des organes génitaux], même en étant asymptomatique », signale la sexologue.

Même en se protégeant ? Oui, même en se protégeant, aussi minime soit le risque, « scientifiquement, il y a un risque quand même », tranche-t-elle. D’où l’importance de se révéler, pour que le consentement, si consentement il y a, soit effectivement éclairé.

« Le devoir de la personne porteuse est d’amener toute l’information. […] En se révélant, je lui donne une note de 100 %. »

— Nathalie Côté, sexologue

La question de comment se révéler est ici la clé : « Il y a toute une mythologie autour de l’herpès, reconnaît la sexologue, un manque de connaissances, c’est à la personne porteuse de démystifier. » Comment ? En donnant calmement l’information juste, sans banaliser. On peut expliquer qu’on peut avoir un épisode une fois dans sa vie, puis plus jamais ensuite. Mais que même en étant asymptomatique, il y a un risque, certes minime, de transmission. On peut ajouter qu’en cas de crises répétées, une prise d’antiviraux peut réduire à nouveau les risques de transmission.

Ce faisant, c’est à la partenaire, une fois l’information juste transmise, de décider : « J’accepte en toute connaissance de cause et j’assume. » Et à se poser les questions usuelles : on va plus loin, on se protège, ou « je prends le risque de ne pas me protéger parce que j’assume le risque minime de transmission sans crise ». Ce faisant, si, par malheur, cette dernière est effectivement infectée, elle ne pourra pas dire qu’elle n’était pas au courant, dit-elle.

« Ici, on est dans la responsabilité de sa propre santé sexuelle. »

— Nathalie Côté, sexologue

Effectivement, concède Nathalie Côté, certaines personnes plus « hypocondriaques » ne pourront jamais vivre avec le risque. D’autres n’y verront pas grand souci. « Tout dépend de la santé ou de l’immunité de l’autre », dit la sexologue.

Quant à savoir si la vie sentimentale d’une personne porteuse est ici finie, cela ne relève évidemment pas de l’éthique. Ni de la réalité, assure d’ailleurs la sexologue. « Les données empiriques nous disent que c’est faux. Mais [Robert] parle ici de ses peurs à lui. Pas de la réalité », conclut-elle, soulignant au passage que plusieurs, pour gérer ces peurs « émotionnelles et irrationnelles », ont recours à un certain soutien. « Dans la vraie vie, les gens qui ont l’herpès et composent avec [en informant, en gérant le risque ou en prenant un antiviral] ont tout à fait accès à une vie amoureuse et sexuelle épanouie. »

À savoir

L’herpès est causé par un virus dont il existe deux types : l’Herpes simplex dit de type 1 (buccal ou génital, dont le symptôme est le fameux « bouton de fièvre ») et l’Herpes simplex dit de type 2 (une ITS à l’origine de l’herpès génital).

L’Herpes simplex est un virus très fréquent : on estime que 80 % de la population de moins de 50 ans est porteuse.

Comme ce virus est souvent asymptomatique, on estime aussi qu’une majorité de personnes porteuses ignorent qu’elles sont affectées.

Les personnes atteintes demeurent porteuses pour la vie.

Sources : OMS, Clinique l’Actuel, portail VIH/sida du Québec

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