L’Est de Montréal tatoué sur le cœur
Élue sous les couleurs du Parti libéral dans Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada a l’est de Montréal tatoué sur le cœur.
« Je viens d’une famille de travailleurs, a-t-elle dit hier en entrevue avec La Presse. Je me suis installée dans l’Est quand je suis arrivée du Chili, en 1980. À la blague, je dis que j’ai fait tous les métros d’Hochelaga ! »
Sa victoire n’a pas été facile. La nouvelle députée de 48 ans, diplômée de HEC Montréal et mère de trois grands enfants, a été élue par une petite majorité de 319 voix sur son plus proche rival, le bloquiste Simon Marchand.
La circonscription était détenue par la néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet depuis 2011. Catheryn Roy-Goyette, qui défendait les couleurs du Nouveau Parti démocratique (NPD) aux élections de lundi, a obtenu 21 % des suffrages.
« Je savais que ce ne serait pas facile, a souligné l’élue. Ça ne pouvait pas se faire rapidement. Hochelaga est un comté solidaire. Les gens sont fiers et là depuis longtemps. »
« C’est long, bâtir des relations, et c’est ce que j’ai fait pendant un an. Moi, toute seule, j’ai fait 15 000 portes. »
— Soraya Martinez Ferrada
Soraya Martinez Ferrada assure que le fédéral ne faisait pourtant pas partie de son « plan de match ».
Jusqu’à l’an dernier, elle occupait le poste de conseillère principale de la ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly. Elle a quitté la capitale fédérale et son emploi pour briguer l’investiture dans Hochelaga, en juillet 2018, sur un coup de tête.
Auparavant, elle avait été conseillère municipale sous Gérald Tremblay, puis chef de cabinet de Louise Harel. Elle a aussi mené les destinées de Vision Montréal avant sa fusion avec le parti Coalition Montréal.
Battue aux élections de 2013, elle a rejoint Mélanie Joly, son ex-adversaire sur la scène municipale montréalaise, qui a fait le saut en politique fédérale. « On a gagné la campagne dans Ahuntsic-Cartierville, en 2015. Et je suis restée avec Mélanie [Joly] », explique-t-elle.
Comment voit-elle son nouveau rôle à Ottawa ?
« Je veux être utile. Je viens du milieu de la concertation. Je veux appuyer les choix de la communauté. Et Ottawa a les moyens d’aider l’est de Montréal. »