Coopération internationale

Des pièges

à éviter

Une enquête sur le volontourisme menée par La Presse en début d’année révélait que certains organismes comme Projects Abroad (spécialisé en tourisme humanitaire) facturaient des sommes importantes (de 2000 $ à 3000 $, sans le billet d’avion) pour organiser des voyages de deux à trois semaines à l’étranger.

Des voyages où l’action bénévole en tant que telle soulevait des doutes et des questions – les coopérants n’étant pour la plupart ni encadrés ni formés. Notre collègue Isabelle Hachey y avait rapporté son expérience lors d’un voyage à Phnom Penh, au Cambodge, où elle avait été envoyée dans un orphelinat.

Autant de pièges à éviter si vous voulez faire du bénévolat. Que ce soit seul ou en famille.

Katina Binette, responsable du programme Québec sans frontières de l’Association québécoise des organismes d’aide internationale (AQOCI), croit qu’il y a moyen d’offrir des stages utiles à l’étranger à coûts raisonnables. Ceux qu’elle organise sont d’une durée de deux à trois mois – de 1200 $ à 2200 $ (incluant les frais de transport).

« On a pour principe d’appuyer des projets existants où les bénévoles peuvent s’intégrer à l’intérieur des communautés. Je pense par exemple à un centre d’aide aux devoirs en Bolivie. »

— Katina Binette

« Il y a aussi des projets où l’on recherche des candidats spécialisés comme pour un programme d’énergie renouvelable au Pérou. Ce n’est pas du tourisme », ajoute Mme Binette.

L’Association québécoise des organismes d’aide internationale (AQOCI), qui compte 67 membres, assure que ses bénévoles sont formés avant de partir à l’étranger.

« Québec sans frontières est un programme d’éducation à la citoyenneté mondiale, explique Katina Binette, qui dirige le programme avec le ministère des Relations internationales du Québec. Nos bénévoles reçoivent environ 120 heures de formation avant de partir, mais on les revoit également à leur retour. C’est une approche plus globale. »

LES ÉCOLES SECONDAIRES

N’empêche, plusieurs écoles secondaires offrent des voyages de deux semaines dans des pays en développement. Est-ce vraiment utile ?

« Certains de nos organismes membres offrent des stages courts, mais ils vont travailler avec des partenaires de longue date qui reçoivent aussi des bénévoles qui sont là pour trois mois ou pour un an, répond Mme Binette. Des bénévoles qui vont être bien encadrés, même s’ils ne sont pas là longtemps. Ce sont des gens qui s’ajoutent à une force en place. Ça peut être une belle initiation à la citoyenneté internationale. »

« Les familles, elles, peuvent être intégrées à des groupes de bénévoles, croit Katina Binette. Des groupes formés de gens de différents âges qui n’ont pas de compétence particulière, mais qui peuvent faire du travail communautaire où ils pourront s’intégrer à des programmes existants d’organisations comme Mer et Monde, engagée auprès de la population locale dans divers projets. »

Pour accéder au programme de Québec sans frontières : 

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