METS PRÉPARÉS

Comment bien les choisir ?

Quand le mercure grimpe, on a envie de manger des salades… sans toujours prendre le temps de les cuisiner. Les supermarchés viennent à notre rescousse, avec une variété de salades déjà préparées. Attention : les choix offerts ne sont pas tous comme des airs d’été, tout légers, tout légers.

À la demande de La Presse, la nutritionniste Sofia Abdelkafi a analysé la gamme de salades prêtes à manger vendues dans une épicerie de Montréal. « Il y avait 22 choix de salades, mais 68 % étaient principalement à base de féculents (riz, quinoa, pâtes, boulgour), 19 % à base de légumineuses (fèves, lentilles) et seulement 13 % à base de légumes (bruschetta et betteraves), indique-t-elle. Il ne faut pas penser que ces salades sont notre portion de légumes du repas. Dans la plupart des cas, il s’agit plutôt de notre portion de féculents. »

Deux principaux pièges guettent les pique-niqueurs qui achètent ces salades : plusieurs contiennent trop de sel et de gras. Une petite portion d’une demi-tasse (80 g) de salade de farfalles à la grecque Plaisirs Gastronomiques fournit, par exemple, 500 mg de sodium. C’est 21 % du maximum de sel qu’un adulte peut manger dans une journée entière. Quant au gras, cette salade en contient 10 g par portion, soit 15 % du maximum à consommer par jour. Dur à avaler.

ÉGOUTTER LA VINAIGRETTE

« Pour de meilleurs choix, on cherche à diminuer le sodium et les lipides, dont les gras saturés et les gras trans », conseille Caroline Cloutier, nutritionniste à Québec. Idéalement, une portion de salade ne devrait pas fournir plus de 5 % du maximum à consommer par jour pour ces nutriments.

« Pour ne pas se compliquer la tâche, on peut dire que 5 % de la valeur quotidienne, c’est peu, et 15 %, c’est beaucoup, pour tous les nutriments. »

— Caroline Cloutier, nutritionniste

On aime le goût d’une salade trop grasse et salée ? « Égoutter le surplus de vinaigrette peut être un petit truc facile pour réduire la quantité d’huile et de sel », suggère Mme Cloutier. Une salade verte nous fait de l’œil, mais sa vinaigrette est riche à souhait ? Comme la vinaigrette est généralement vendue dans un sachet à part, il est facile de n’en utiliser qu’une partie.

Lire les listes d’ingrédients – et choisir les plus simples – est une autre bonne piste. « La marque Fontaine Santé se démarque avec des ingrédients plus proches de ce qu’on utiliserait à la maison (sel, vinaigre, huile, citron, épices) », observe Mme Abdelkafi. Dans les salades de marque À table ! ou Plaisirs Gastronomiques, « on trouve de la gomme xanthane, du benzoate de sodium, de l’edta disodique, etc. ».

Ces additifs alimentaires sont approuvés par Santé Canada, précise Mme Abdelkafi. « Par contre, de préférence et quand c’est possible, il vaut mieux les éviter », estime-t-elle.

AJOUTER DES PROTÉINES

Ne manger qu’une grosse salade verte n’est pas la solution parfaite. « Une salade contenant seulement de la laitue et des légumes risque de vous laisser sur votre faim, note Mme Cloutier. Vous pourriez vous retrouver avec des fringales, peu de temps après le repas. Pour se sentir rassasié plus longtemps, sans mettre de côté la fraîcheur d’une bonne salade verte, accompagnez-la d’une source de protéines (comme des noix, du fromage ou du poulet) ainsi que de produits céréaliers (comme des croûtons ou des craquelins). »

Autre mise en garde : « Il ne faut pas consommer tout le paquet de salade, dit Mme Abdelkafi. Généralement, une portion de ½ à ¾ de tasse suffit. » Ainsi, la bruschetta Fontaine santé est saine si on se contente de deux cuillérées à soupe. Mais si on triple la portion, elle devient une source importante de sel.

« Ces salades restent une option intéressante pour dépanner, indique Mme Abdelkafi. Au lieu d’acheter une tranche de pizza ou un burger de fast-food, choisir une salade qu’on mange, par exemple, avec du thon et des crudités, c’est mieux. »

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