Le Canadien

Le palmarès des espoirs

C’est aujourd’hui que s’ouvre le camp des recrues du Canadien, au cours duquel les espoirs du CH disputeront des matchs contre ceux des Sénateurs d’Ottawa et des Maple Leafs de Toronto. Qui sont les meilleurs espoirs de l’organisation ? La Presse a dressé une liste des 10 meilleurs en se basant sur des observations colligées au fil des mois.

1- Jesperi Kotkaniemi C, 18 ans, choix de 1er tour (3e au total) en 2018

Ne laissons pas un camp de développement en demi-teinte changer complètement la donne. En fait, le camp de juin dernier nous a simplement rappelé que Kotkaniemi ne serait sans doute pas prêt à affronter les joueurs de la LNH dès cette saison. Rien de tragique ici. En 2016, Pierre-Luc Dubois – un autre troisième choix qui ne faisait pas l’unanimité à ce rang – est retourné dans la LHJMQ à 18 ans, avant de revenir à Columbus l’an passé pour y finir la saison à titre de centre numéro 1. Kotkaniemi a certainement l’intelligence et la vision du jeu pour piloter un trio offensif. Son coup de patin, qui n’est pas sa qualité première, pourrait déterminer si ce sera un premier ou un deuxième trio.

2- Ryan Poehling C, 19 ans, choix de 1er tour (25e au total) en 2017

Il ne sera pas présent à Laval cette semaine, car il se prépare à disputer sa troisième saison à l’Université St. Cloud State. Mais s’il continue à progresser comme il le fait depuis deux saisons, il ne faudrait pas se surprendre de le voir chez les pros dès 2019. Sans être aussi doué offensivement que Kotkaniemi, Poehling est en revanche plus costaud. Joueur complet, il était de toutes les situations au collège l’an dernier, et ce, même s’il affrontait constamment des adversaires plus vieux que lui. Son ancien entraîneur Bob Motzko le comparait à Mikko Koivu. Le Tricolore aura frappé un grand coup si Poehling devient un aussi bon deuxième centre.

3- Noah Juulsen D, 21 ans, choix de 1er tour (26e au total) en 2015

La saison 2017-2018 de misère du CH aura au moins permis à l’organisation d’accorder des essais à quelques espoirs en fin de calendrier, et Noah Juulsen est sans aucun doute celui qui en a le plus profité. Employé près de 20 minutes par match, il a réussi à garder la tête hors de l’eau en présentant un différentiel de + 1 au sein d’un club qui perdait sa part de matchs. Juulsen n’a rien d’un sauveur, mais il a démontré qu’il avait le potentiel d’un bon arrière défensif de deuxième duo, comme l’était Karl Alzner à Washington avant de ralentir.

4- Cayden Primeau G, 19 ans, choix de 7e tour (199e au total) en 2017

Lui, personne ne l’avait vu venir, sans quoi il n’aurait pas attendu aussi longtemps avant d’être repêché. Mais il a fait écarquiller les yeux la saison dernière, terminant parmi les cinq finalistes au trophée Mike Richter (gardien de l’année en NCAA). À 18 ans, ce n’est pas banal. Il tentera de répéter ses exploits à l’Université Northeastern cette saison à titre de joueur de deuxième année, et il pourrait en rajouter une couche sur la scène internationale. Poehling et lui sont en effet dans la ligne de mire de l’équipe américaine en vue du Mondial junior. À 6 pi 3 po, il a la taille recherchée pour un gardien de la LNH.

5- Josh Brook D, 19 ans, choix de 2e tour (56e au total) en 2017

On parle peu de lui, parce qu’il joue dans l’Ouest et parce qu’une blessure l’a empêché de participer aux séances sur glace du camp de développement cet été. Mais Brook progresse à un rythme intéressant, même s’il a raté une partie de la dernière saison. Le droitier a eu droit à une invitation de Hockey Canada pour le tournoi préparatoire de l’été en vue du Mondial junior, mais la même blessure à un poignet l’a empêché d’y participer. Son jeu d’ensemble demeure perfectible, mais il y a un potentiel offensif à explorer.

6- Jesse Ylonen AD, 18 ans, choix de 2e tour (35e au total) en 2018

Les amateurs qui ont assisté aux séances sur glace du camp de développement venaient en grand nombre pour épier Jesperi Kotkaniemi, mais son compatriote Ylonen leur en a mis plein la vue. Au repêchage, Trevor Timmins avait vanté sa vitesse, et Ylonen a donné raison au grand patron du recrutement du Canadien. Il possède la vitesse et les habiletés pour devenir un bon joueur offensif, mais on en saura plus sur son potentiel le printemps prochain, quand il aura terminé sa première saison complète en première division finlandaise (SM-liiga).

7- Nikita Scherbak AD, 22 ans, choix de 1er tour (26e au total) en 2014

On vous parlait de Juulsen qui avait saisi sa chance pendant les auditions de fin de saison. Scherbak, lui, nous a un peu laissés sur notre faim (6 points en 26 matchs), mais à sa défense, la qualité de ses partenaires de trio était variable. En première moitié de saison, il avait pourtant démontré qu’il était désormais trop fort pour la Ligue américaine. Il devra maintenant prouver qu’il peut produire à un rythme adéquat dans la LNH. L’absence d’Andrew Shaw et de Paul Byron et le possible départ de Max Pacioretty ouvriront des postes à l’avant en début de saison. Ce sera à Scherbak de jouer assez bien pour qu’il lui reste une chaise quand la musique s’arrêtera.

8- Jake Evans C, 22 ans, choix de 7e tour (207e au total) en 2014

Un repêchage, ça s’évalue à long terme, et c’est encore plus vrai avec des joueurs comme Evans qui font un stage complet de quatre ans à l’université. Il en est ressorti un centre responsable, qui a appris à jouer « dans les deux sens de la patinoire », bon dans les mises en jeu. Il aura besoin de temps d’adaptation aux rangs professionnels, mais il pourrait devenir, à terme, un avant des deux derniers trios. Un beau projet pour Joël Bouchard et son équipe à Laval.

9- Jacob Olofsson C, 18 ans, choix de 2e tour (56e au total) en 2018

En juin dernier, un des recruteurs sondés par La Presse pour un repêchage simulé jugeait qu’Olofsson avait suffisamment de talent pour sortir en fin de premier tour. Le grand Suédois a finalement attendu un tour de plus, mais il a montré au camp de développement que le CH avait peut-être vu juste en le réclamant. Il était en effet un des joueurs les plus visibles sur la patinoire et son coup de patin fluide n’est pas passé inaperçu. Son potentiel offensif est toutefois limité, donc il ne faut pas s’attendre à un coup de circuit ici.

10- Charlie Lindgren G, 24 ans, jamais repêché

Si on avait fait le même exercice en début d’année, Lindgren aurait été classé plus haut. Mais une deuxième moitié de saison difficile, autant à Montréal qu’à Laval, a donné raison à ceux qui voyaient déjà en lui certaines limites. Il demeure un gardien athlétique, doué d’une force mentale louangée par bien des observateurs. Ces atouts seront-ils suffisants pour faire de lui un gardien numéro 2 dans la LNH ? La lutte qu’il livrera à Antti Niemi au camp donnera les premiers indices.

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