Jardinage

Les semis, une histoire de famille

Le moment de l’année où l’on récoltera tomates, concombres, haricots et autres fines herbes dans son potager paraît encore loin. Pourtant, pour ceux qui rêvent déjà d’une salade estivale préparée avec des légumes croquants et frais, l’heure est venue de commencer à penser aux semis d’intérieur. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait Jo-Ann Wilkins et sa famille. Depuis trois ans, le temps des semis a pris des allures de véritable rituel familial où l’on sème par essais et erreurs, mais toujours avec le même émerveillement.

« Avec mon fils de 4 ans, tous les matins, on se lève et on va dire bonjour aux petits bébés [les semis] », dit Mme Wilkins, mère de deux garçons. Le soir, c’est le même manège. Le petit souhaite bonne nuit à ses semences en devenir et éteint la lampe qui leur apporte leur lumière quotidienne.

Jo-Ann Wilkins a d’abord fait « ses débuts » avec des fines herbes. Le projet a grossi. Cette année, elle a planté quelque 80 semis : des tomates, des piments, des fines herbes et même des fleurs. Ceux qui croient avoir ici affaire à une spécialiste de la botanique ont tout faux. Mme Wilkins admet d’emblée être une jardinière en herbe. Elle glane des informations à gauche, à droite, jusqu’à son centre de jardin. Et sa maison de Vaudreuil n’est pas non plus spécialement conçue pour accueillir autant de semis. « Il y en a un peu partout », dit-elle en riant. Sans compter que son intérieur n’est pas particulièrement lumineux.

Mais ça fonctionne. Déjà, à la mi-février, Jo-Ann Wilkins préparait ses semis de tomates et de piments – peut-être un peu trop tôt, de son propre aveu. Les petites graines nouvellement plantées sont placées sous une lampe et à proximité d’une source de chaleur. Lorsqu’ils ont atteint une certaine maturité, les semis « déménagent » sur le bord des fenêtres. Ils seront plantés à l’extérieur à l’arrivée des beaux jours, lorsque tout risque de gel au sol sera écarté.

Les semis pour les nuls

Compliqués, les semis ? Pas nécessairement. Voici quelques recommandations proposées par Marie-France Larochelle, préposée aux renseignements horticoles au Jardin botanique.

1- Quel est le meilleur moment pour faire ses plantations à l’intérieur ?

Dès le début de mars, il est possible de commencer à semer les oignons et le persil. Vers la fin du mois, c’est au tour des piments et des tomates, par exemple. À la mi-avril, ce sera celui de la laitue, puis, au début de mai, du concombre. « Ça ne sert à rien de les partir trop tôt, prévient Marie-France Larochelle. Les plants vont s’étioler. »

2- De quoi a-t-on besoin ?

Des tubes fluorescents pour assurer un éclairage constant de 12 à 14 heures par jour, des contenants (pots de yogourt, contenants d’œufs, pots en tourbe…) et une bonne source de chaleur pour maintenir la température entre 21 °C et 14 °C pendant la germination. Pour ce faire, indique Mme Larochelle, il est possible d’utiliser le dessus d’un réfrigérateur. Ceux qui n’ont pas de lampe à la maison devraient attendre à la fin du mois d’avril avant de se lancer dans l’aventure, souligne la spécialiste. Les journées sont alors plus longues, donc la lumière est plus abondante.

3- Quelles semences choisir ?

« Faire des semis, c’est à la portée de tous », assure Marie-France Larochelle. Il suffit de choisir des plantes considérées comme « faciles » : concombres, tomates, haricots. Voilà de bons choix pour les apprentis jardiniers.

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