RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Recharger rapidement partout au Québec

Hydro-Québec recherche des partenaires afin de continuer à doter le Circuit électrique de bornes de recharge rapide. En attendant, la société d’État annonce la couleur en dévoilant 50 emplacements du genre existants et projetés d’ici 18 mois. Presque toutes les régions sont ciblées.

Depuis le début de l’année, le réseau de recharge initié par Hydro-Québec fait l’objet d’une évolution majeure : offrir aux automobilistes branchés un réseau de bornes de recharge rapide (à 400 volts) dans la majeure partie du Québec méridional.

La motivation est double. Les automobilistes concernés manifestent de plus en plus le besoin de pouvoir recharger leur véhicule à 80 % en une demi-heure. Et les tenants du tout-électrique voient dans un tel réseau un argument de vente supplémentaire auprès des gens qui hésiteraient à acheter une voiture électrique. Chez Hydro, on ne cache pas qu’il s’agit de « convaincre les gens d’adhérer au transport électrique ».

Mais pour ce faire, il faut continuer d’investir. Beaucoup. Appuyée dans un premier temps par Nissan Canada, la société d’État a acquis 25 bornes de recharge rapide – 12 sont déjà en service – installées dans autant de villes et municipalités. Ce nombre doit grimper à 50 d’ici la fin de 2016.

D’ici là, Hydro-Québec doit trouver des partenaires qui acceptent de partager avec elle la facture, qui grimpe à 60 000 $ par emplacement, un coût qui comprend la borne, son installation et son raccord au réseau. « Hydro-Québec paie la moitié du coût total du projet, le partenaire paie l’autre moitié. Ce peut être une ville ou un commerce », précise France Lampron, directrice Électrification des transports à Hydro-Québec.

De ce genre de partenariat dépend le déploiement ou non des 50 bornes projetées au total. Celles-ci seraient réparties d’ouest en est, de Gatineau à Mont-Joli, et du nord au sud, de Val d’Or à Lacolle. Cela permettrait ainsi aux véhicules électriques de se déplacer dans presque toutes les régions du Québec, notamment par l’entremise du réseau autoroutier de la province.

Cet ambitieux plan est néanmoins concocté au moment où le marché de la voiture électrique ralentit quelque peu. De quoi refroidir les ardeurs à Québec ? « On constate que mois après mois, il y a encore des ventes même s’il y a une baisse actuellement due à l’attente de nouveaux produits ayant plus d’autonomie », répond France Lampron, qui soutient que l’échec de la voiture électrique n’est pas envisagé chez Hydro-Québec.

« La voiture électrique, c’est une tendance inévitable et mondiale », estime-t-elle.

En poursuivant le déploiement de bornes à 240 V et en installant les premières bornes à 400 V, l’entreprise publique ne cherche qu’à favoriser la décision d’achat. Et elle ne s’en cache pas.

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