Tour du Québec

Possible action collective contre 15 universités québécoises

Claudia Larose, étudiante de l’Université Laval, a déposé vendredi une demande d’autorisation concernant une action collective contre 15 universités québécoises. Le but ? Que les étudiants puissent ravoir une partie des frais de scolarité versés pour la session d’hiver 2020, abruptement interrompue par la COVID-19.

Les cours magistraux dispensés dans les universités québécoises ont été suspendus le 13 mars, en raison des nombreuses contraintes sanitaires. Si certains cours ont été prodigués à distance, d’autres ont tout simplement été annulés. Les étudiants prenant part à l’action collective soutiennent notamment qu’en raison des mesures liées à la pandémie, l’enseignement a été « d’une qualité nettement inférieure à ce qu’ils étaient en droit d’obtenir ».

Or, la demande de remboursement partiel des frais n’est pas le fruit de la simple annulation des cours. « Nous soutenons que l’université ne se limite pas aux cours. Elle est tenue d’offrir bien plus que le contenu d’un cours. Des services comme l’accès à la bibliothèque ou des activités académiques de formation, de stage et de réseautage n’ont pas pu être dispensées », précise MÉlodie Drolet-French, avocate chez Jean-François Bertrand avocats, qui représente Mme Larose. 

La dynamique environnementale et l’aspect social de l’université demeurent importants pour les étudiants, qui n’ont pas eu droit à la variété de services pour laquelle ils ont payé, dit MDrolet-French. « L’intention n’est pas de déterminer ce que l’université aurait dû faire ou ne pas faire », ajoute-t-elle.

« Les mesures mises en place au sein de la majorité des universités à la session d’hiver 2020 étaient insuffisantes pour leur permettre d’honorer les engagements qui les lient aux étudiants en vertu de leur contrat universitaire. »

— Extrait de la demande d’action collective

Pour chaque crédit universitaire, une somme de 30 $ est réclamée. Généralement, un cours comporte trois crédits.

L’action collective en est au stade de la demande d’autorisation. Un juge étudiera cette demande et déterminera dans les prochains mois si l’action collective peut aller de l’avant. La situation actuelle ralentit considérablement le processus judiciaire.

En tout, 15 établissements universitaires québécois sont visés : HEC Montréal, l’École nationale d’administration publique, l’École de technologie supérieure, l’Institut national de la recherche scientifique, Polytechnique Montréal, l’Université Bishop’s, l’Université Concordia, l’Université Laval, l’Université de Montréal, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université du Québec à Rimouski et l’Université du Québec à Trois-Rivières.

En bref

Télétravail

Noyades : appel à la vigilance

Le directeur général de la Société de sauvetage du Québec, Raynald Hawkins, invite à la prudence à la suite de la hausse de ventes de piscine. Selon lui, le télétravail pourrait entraîner plusieurs noyades. M. Hawkins cite une étude effectuée en Floride, aux États-Unis, qui montre une hausse des noyades liées au télétravail. Il explique cette tendance par le fait que des enfants jouent dans la cour arrière pendant que les parents s’affairent à leurs obligations professionnelles à l’intérieur. Chaque année, en moyenne, on dénombre environ 80 noyades au Québec et, entre 2009 et 2015, 33 morts liées à l’eau sont survenues au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les noyades qui surviennent à la maison arrivent en grande majorité dans une piscine creusée et 42 % des victimes sont des enfants de 5 ans et moins. Elles sont évidemment plus nombreuses en juin, en juillet et en août. Même si les noyades résidentielles ont diminué de 19 % entre 2000 et 2008, et elles demeurent une préoccupation, notamment en raison de l’âge des victimes.

— Mélanie Côté, Le Quotidien

Vacances estivales

L’industrie du voyage dans le brouillard

Les propriétaires d’agences de voyages et les opérateurs de tours vivent une période anxiogène à quelques semaines du début de la belle saison. Leur seule quasi-certitude : l’été touristique se vivra au Québec. L’ouverture de la frontière américaine n’étant pas pour demain, les traditionnels séjours sur les plages de la Nouvelle-Angleterre risquent d’écoper. L’annonce de la fermeture pour l’été des frontières interprovinciales du Nouveau-Brunswick cause aussi des maux de tête. « Je ne suis pas encore sûr que mes clients soient prêts à voyager [à l’étranger], croit Laurent Grand’Maison. Avec tout ce qu’on entend, ce n’est pas simple. » Tout indique que le Québec sera pris d’assaut comme jamais dans les prochains mois par les gens d’ici. « Le Québec, c’est grand, c’est majestueux, il y a des paysages différents d’un endroit à l’autre. Ce n’est pas un prix de consolation », note Laurent Plourde, président de Groupe Voyages Québec. Son agence travaille à mettre sur pied des forfaits dans l’Est-du-Québec, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Abitibi. « En plus, voyager au Québec, c’est encourager l’économie locale. » Lueur d’espoir pour ceux qui souhaiteraient tout de même sortir du pays : des forfaits pour le Sud et dans l’Ouest canadien commencent à poindre à l’horizon, avance Lina Audet, présidente et fondatrice de Voyages Globe-Trotter. 

— Normand Provencher, Le Soleil

Trois-Rivières

La députée Louise Charbonneau pleure sa sœur

C’est par téléphone que Louise Charbonneau a dû faire ses adieux à sa sœur Danielle, sa grande confidente de toujours. La sœur de la députée bloquiste de Trois-Rivières a été emportée par la COVID-19, quelques jours seulement après avoir contracté la maladie. Originaire de Cap-de-la-Madeleine, Danielle Charbonneau vivait dans une résidence pour personnes âgées de Longueuil. Forte de ses 73 années de vie, elle s’intéressait toujours à l’actualité « avec passion », se souvient sa sœur. De ses appartements, Danielle savait qu’un tueur invisible rôdait dans nombre de CHSLD et de résidences pour personnes âgées de la province. Il y a tout juste une semaine, le 9 mai, Louise Charbonneau a reçu l’appel qu’elle redoutait tant. Son neveu lui a appris que sa sœur avait contracté le coronavirus. L’état de santé de sa sœur s’est ensuite rapidement détérioré, souligne Louise Charbonneau. Après des jours à lutter contre la maladie, Danielle Charbonneau s’est éteinte vendredi matin. 

— Gabriel Delisle, Le Nouvelliste

est de la province

Fin des contrôles routiers

Le Québec progresse lentement mais sûrement vers un déconfinement. Une nouvelle étape sera franchie lundi avec la fin des contrôles routiers qui empêchaient d’accéder aux régions de l’est de la province. Si certaines opérations de contrôle prennent fin, il est important de rappeler que les autorités de santé publique demandent de ne se déplacer d’une région que si cela est essentiel. Les contrôles routiers établis pour assurer le confinement du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et des MRC de Charlevoix et de Charlevoix-Est seront levés en ce lundi de la Journée nationale des patriotes. Au même moment, à l’extrémité ouest, les territoires de la ville de Gatineau et de la MRC des Collines-de-l’Outaouais seront également accessibles. En ce qui concerne les régions plus au nord, les points de contrôle demeurent en place dans la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, en Basse-Côte-Nord, de même que dans le Nord-du-Québec, le Nunavik et les Terres-Cries-de-la-Baie-James. Si tout se passe bien, le ministère de la Sécurité publique prévoit mettre fin aux opérations de contrôle sur la Côte-Nord le 1er juin.

— La Presse canadienne

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