Testé Surface Pro 7

La reine du 2-en-1 conserve sa couronne

Tablette tactile se transformant en ordinateur portable, la Surface Pro 7 de Microsoft est plus rapide et légère que jamais et comprend enfin une entrée USB-C. Dommage qu’il faille débourser gros pour en profiter pleinement et que sa pile n’ait pas plus d’autonomie.

On aime

En apparence, la Surface Pro 7 lancée à la fin d’octobre par Microsoft est une simple tablette dotée d’un écran de 12,3 po, fonctionnant sous Windows 10. L’écran de 2736 x 1824 pixels offre une excellente luminosité et des couleurs riches. Tous les logiciels destinés aux PC lui sont donc accessibles. On peut également installer la plupart des applications Android en utilisant un émulateur, le plus populaire étant BlueStacks. Quant aux applications Apple, nous n’avons trouvé aucune solution satisfaisante, malgré les prétentions de plusieurs sites.

Mais la Surface Pro 7 se transforme en un tournemain en un ordinateur ultraportable de moins de 1 kilo en lui ajoutant un clavier, le plus approprié étant le Type Cover vendu par Microsoft. Et il ne s’agit pas d’une simple transformation esthétique : la Surface Pro 7 a les caractéristiques techniques d’un excellent ordinateur portable qui a de la puissance. Le modèle que nous avons testé a ainsi 16 Go de mémoire vive, un disque dur SSD de 256 Go et, surtout, un processeur Intel Core I7 de 10génération, la plus récente. Gérer plusieurs fenêtres en même temps, naviguer sur le web en écrivant un texte tout en regardant Netflix ou YouTube, faire une vidéoconférence en sautant d’Outlook à Google Drive ne lui pose aucun problème. Cet appareil est réellement multitâche, comme aucune tablette iOS ou Android ne parvient à l’être.

Sa carte graphique Intel Iris Plus, en support au processeur, ne vous permettra pas de jouer à des jeux vidéo très exigeants, mais peut supporter les jeux plus modestes, faire du montage vidéo de base ou travailler des images.

Le clavier Type Cover est confortable et plutôt pratique, malgré sa petite taille. Les touches ont notamment assez de ressort pour reproduire le doigté de claviers plus imposants, et la sensibilité du pavé tactile est satisfaisante. Pour l’expérience totale, on peut ajouter à l’ensemble un stylet appelé Surface Pen qui remplace efficacement une souris tout en permettant l’écriture manuscrite ou les retouches sur des photos ou des images.

Avec un certain retard, Microsoft a ajouté une entrée USB-C mais a conservé l’USB-A standard, pour notre plus grand bonheur. La caméra avant à 5 mégapixels offre une fonction de reconnaissance faciale très efficace, même dans la pénombre, et elle dispose également d’une caméra arrière de 8 mégapixels, les deux pouvant tourner des vidéos HD 1080p.

Pour les connexions sans fil, on offre la nouvelle norme de connexion WiFi 6, théoriquement 40 % plus rapide que la génération précédente et capable de gérer plus d’appareils. Mais à moins que vous ayez acheté récemment un routeur ultraperformant, vous n’y verrez pour le moment pas de différence. On dispose également du Bluetooth 5, dont la portée et la bande passante sont meilleures et qui permet, surtout, de brancher deux accessoires audio.

On aime moins

L’autonomie de la pile est théoriquement de 10,5 heures pour une « utilisation typique », ce qui est moins qu’avec un MacBook Air, notamment. Mais selon notre expérience, il faut plutôt s’attendre à un gros 8 heures d’autonomie.

Les haut-parleurs ont une définition satisfaisante, mais manquent singulièrement de basse.

La Surface Pro 7 a un prix de base de 999 $, mais ce modèle, avec ses 4 Go de mémoire vive et son disque dur de 128 Go, n’est pas du tout à conseiller en 2019. La configuration minimale, à notre avis, coûte 1599 $ avec un processeur Intel Core i5, 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage.

Windows 10 a beau être le système d’exploitation le plus répandu, il n’a pas été conçu pour les tablettes. Dans cette dernière utilisation, la Surface Pro 7 n’est pas aussi conviviale qu’un iPad ou une tablette Android haut de gamme.

On achète ?

Bien des fabricants ont mis sur le marché une tablette pouvant se transformer en ordinateur portable ; Microsoft nous semble être celui qui a le mieux réussi le rapprochement. La Surface Pro 7 est très polyvalente, tant en mode tablette qu’avec son clavier. En déplacement ou pour une utilisation modérée, c’est un excellent choix. Les utilisateurs plus aguerris ou qui ont besoin d’un espace de travail plus confortable n’y trouveront toutefois pas leur compte.

Surface Pro 7

Fabricant : Microsoft

Prix : de 999 $ (Intel Core i3, 4 Go et 128 Go) à 3069 $ (Intel Core i7, 16 Go et 1 To)

Note : 4 sur 5

Clins d’œil technologiques

SmartHalo 2

La deuxième génération du SmartHalo, ce GPS pour vélo conçu par des Montréalais qui sert également de lumière et d’antivol, sera vraisemblablement tout un succès. Après 2 millions de dollars en précommandes, pour 15 000 unités, le magazine Time a fait du SmartHalo 2 une de ses 100 meilleures inventions en 2019. La nouvelle génération qui sera lancée au printemps prochain est maintenant équipée d’un écran OLED qui affiche notamment la température, les noms des rues, des alertes météo, la vitesse ou le nom de l’appelant. En quatre ans, on avait écoulé 25 000 unités de la première version. « Là, on touche enfin quelque chose, il y a quelque chose de magique qui se passe », se réjouit Xavier Peich, PDG de SmartHalo.

Des Jedi et des fantômes

Deux jeux de rôle, deux philosophies. Avec Star Wars Jedi : Fallen Order, le studio Respawn Entertainment a manifestement fait le choix de donner aux fans ce qu’ils réclamaient depuis une décennie : un jeu d’action-aventure (RPG) classique, de haut calibre, faisant la part belle à la Force et aux sabres laser. Du bonbon. Avec Death Stranding, par contre, le célèbre créateur japonais Hideo Kojima a plutôt choisi l’audace avec un jeu bizarre et troublant. On y personnifie un livreur dans un monde post-apocalyptique hanté par des fantômes, les Échoués, à l’affût des vivants, détectables grâce à un bébé dans une capsule. Un chef d’œuvre, mais qui peut s’avérer difficile d’accès.

Insertech

Si vous avez manqué la vente d’entrepôt d’Insertech du 16 novembre dernier, voici une belle occasion de vous reprendre en ligne. Depuis vendredi et jusqu’au 7 décembre prochain, l’organisme de réinsertion sociale offre sur son site un demi-millier d’ordinateurs à partir de 175 $. « Ils sont très performants », assure Saad Sebti, coordonnateur marketing et développement chez Insertech. Ces appareils ont été reconditionnés par des jeunes de 16 à 35 ans « très éloignés du marché du travail », explique-t-il, et formés chez Insertech pendant six mois.

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