Musique

Le vrai Olivier Dion

Cinq ans après son premier opus, Olivier Dion saute à pieds joints dans la pop anglophone. Avec l’album Exposed, sorti hier, il se permet d’être l’artiste qu’il a « toujours voulu être ».

« C’est une des premières fois que j’écoute mes chansons et que je les aime vraiment », confie Olivier Dion. S’il a déjà « fait certains sacrifices » par le passé, il ne veut plus faire de musique « qui ne [lui] plaît pas ».

L’ancien participant à Star Académie se sent aujourd’hui « plus mature et confiant ».

« J’avais envie de m’impliquer beaucoup plus. C’est pour ça que je voulais écrire : pour que ça parte de moi avant tout. »

— Olivier Dion

Exposed est doté d’un son pop à l’américaine « assumé ». La production est léchée. « C’est un style de musique que j’adore, révèle Olivier. Je me suis dit que j’avais le droit d’en faire. »

« Une idée de grandeur »

Le changement de cap est radical. « Je fais enfin quelque chose qui me représente, dit-il. C’est une des raisons pour lesquelles l’album s’appelle Exposed [NDLR : exposé, mis à nu] : je suis plus transparent, plus libre de montrer ma vraie nature. »

Sa « vraie nature », le Sherbrookois de 27 ans a décidé de la chanter en anglais. C’était « une idée de grandeur » qu’il couvait depuis longtemps. « J’ai toujours aimé interpréter des chansons en anglais et je rêvais d’un album anglophone avec des compositions originales », explique-t-il.

Lorsqu’il parle de son nouvel album, Olivier ne cache pas sa joie d’avoir créé « des chansons que [sa] génération va apprécier, que [ses] amis vont vouloir écouter », mais surtout qu’il aura envie de présenter au public. « Cet album est une version améliorée de ce que les gens ont pu entendre de moi auparavant », affirme-t-il.

Se faire confiance

Olivier Dion s’est entouré d’une équipe à la hauteur de ses ambitions. Des auteurs, compositeurs et producteurs qui gravitent autour d’artistes comme Shawn Mendes, Bruno Mars, Dua Lipa ou Gorillaz ont participé à ses chansons.

S’il avait timidement testé sa plume pour son album homonyme, il cosigne cette fois-ci la moitié de ses textes.

« Je ne m’étais jamais vraiment laissé la chance, j’avais peur de ne pas être assez bon. J’aime collaborer avec d’autres artistes, quand les idées de chacun se transforment pour donner un super résultat. »

— Olivier Dion

L’album a été enregistré à Los Angeles, Londres, Paris et Montréal, au gré de ses collaborations. Un album international pour lequel il a des visées ambitieuses. « Je veux faire voyager l’album le plus loin possible, dit-il. Le Canada semble tranquillement ouvrir ses portes. L’Europe, les États-Unis, j’en ai envie aussi. »

Le Québec, la France, puis le monde

Le chanteur a déjà de bonnes assises de l’autre côté de l’Atlantique. Bien qu’il ait fait ses premiers pas au Québec, avec son passage à Star Académie, la France l’a adopté.

Entre 2015 et 2017, il a dansé jusqu’en finale de l’émission Danse avec les stars, puis il a chaussé les bottes de D’Artagnan dans la comédie musicale acclamée Les 3 mousquetaires. Depuis, la maison de disques Sony en France l’a pris sous son aile.

Les années passées à Paris teintent ses mots d’un très subtil accent français.

De passage en coup de vent à Montréal avant de repartir vers l’Hexagone pour tourner l’émission Fort Boyard, Olivier Dion ne veut pas « délaisser » le Québec, où il est établi depuis l’été 2017.

Le lancement de son nouvel album s’est déroulé dans la métropole, lors d’un spectacle intime. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de scène, seul, pour jouer mon propre matériel, explique-t-il. J’y reprends goût. »

Malgré le « bagage » acquis grâce à ses projets (animation, jeu, téléréalité…), Olivier Dion s’est « un peu perdu » en chemin, avoue-t-il. « C’était pour mieux me retrouver. Je redécouvre mon amour pour la musique. »

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