Couple

La complainte du gentleman déçu

C’est l’histoire d’un gentil jeune homme, bien élevé, poli, courtois, à l’écoute, qui s’est vite rendu compte que les bons garçons n’attiraient pas – malheureusement –, les jolies filles. Plusieurs peines d’amour plus tard, le voici sur scène, avec un monologue à la fois naïf et comique, sur le gentleman perdu.

Qu’est-ce qu’un gentleman ? Tous les hommes doivent-ils l’être ? Tous les hommes peuvent-ils l’être ? Et, surtout, toutes les femmes méritent-elles un gentleman ?

Jean-François Plante-Tan, qui vient tout juste d’avoir 28 ans, a posé la question à près de 200 jeunes de sa génération. Depuis deux ans, en fait, il réfléchit beaucoup à cette question, au point où il aurait pu en faire une thèse de doctorat. « Mais je ne voulais pas faire de doctorat, raconte le comédien, rencontré cette semaine. Alors j’ai décidé de parler de moi : d’où vient mon gentleman à moi, raconter ma vie amoureuse, mes bons et mauvais coups. »

Le texte, qui ne vous révélera certes pas de grandes nouveautés sur l’amour, a le mérite de donner la parole à un jeune homme comme on en entend plutôt peu : loin du tombeur de ces dames, c’est l’antihéros parfait. Gentil, à l’écoute, au secondaire, cégep, puis à l’université, il prend rapidement la voie de la « friend zone », à son grand – énorme –, désespoir, raconte-t-il avec une désarmante franchise.

LES FEMMES PRÉFÈRENT LES GINOS

Mais pourquoi diable les bons gars ne pognent-ils pas ? Ce délicat jeune homme, en quête de l’amour avec un grand A, va vite réaliser que même si les filles disent aimer les gentlemen, elles finissent souvent dans les bras des tombeurs et autres charmeurs. Oui, entre un gentil gentleman et un vulgaire douchebag, ce sont les deuxièmes qu’elles choisissent, inexorablement. Trouvez l’erreur.

« Je croyais qu’en étant un gentleman, je finirais par trouver l’amour. Je n’ai fini qu’à être qu’un pauvre gentleman perdu… »

— Jean-François Plante-Tan

Si les grandes questions sur l’art de trouver l’amour vous intéressent, Jean-François Plante-Tan a du vécu à revendre et quelques pistes à proposer. Notamment : une métaphore autour du surf, de la mer et de la vague parfaite. Pour les éternels romantiques. Cyniques s’abstenir.

Le gentleman perdu est présenté dans le cadre du Festival St-Ambroise Fringe de Montréal, du 13 au 21 juin au Montreal Improv Theater

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