Défi Santé 2018

90 fois merci

Après le mois sans alcool, voici le mois en santé. Du 1er au 30 avril, les Québécois sont invités à relever le Défi Santé. Nouveauté cette année, en plus des défis alimentaires et physiques, on a ajouté un volet gratitude au projet.

De quoi s’agit-il ? Pour ce 14e Défi Santé, en plus de cibler un mode de vie sain (comprenant 5 portions de fruits et légumes par jour et 30 minutes d’activité physique quotidienne), on invite les participants à dire merci. Trois fois plutôt qu’une. Et ce, tous les jours.

Merci à quoi ? Au soleil, au voisin de bureau, à la copine ou à l’enfant souriant. Merci par écrit (dans un journal de gratitude), de vive voix, ou carrément dans une lettre. Pourquoi ? Parce que la gratitude, c’est prouvé, c’est bon pour la santé, tant physique que psychologique.

« Il y a des impacts à bien des points de vue, pour la santé psychologique, le bien-être, quand on prend le temps d’apprécier les belles choses de sa vie. »

— Jean-François Villeneuve, psychologue et porte-parole

Quand on prend le temps d’apprécier son café, la nature, le petit service rendu par le coloc ou la tape sur l’épaule du voisin, « ça a un impact sur l’humeur et ça réduit le stress. Des recherches démontrent même qu’il y a un impact sur le système immunitaire, affirme Jean-François Villeneuve. Et ce serait même un facteur de protection contre la dépression ».

Un exemple de cet exercice, tiré de la psychologie positive ? « Si j’apprécie ma copine, ou une autre relation, juste le fait de prendre le temps de le dire, ça détend, je me sens mieux  », fait-il valoir, en soulignant ici l’importance d’apprécier « en toute conscience », dans sa tête, pourquoi pas en fermant les yeux, pour bien sentir et vivre cette reconnaissance. « Parce que c’est là qu’il y a un impact sur le plan du bien-être. Ça détend. Et ça nous fait décrocher. » Idem avec le travail, la santé, ou pourquoi pas la vie de famille.

Si en prime on le dit à la personne concernée, verbalement ou par écrit, ça fait du bien et ça entretient les bonnes relations.

Même si certains aspects de votre vie vont moins bien (le travail, votre mal de dos), encore là, il y a toujours moyen de se concentrer sur le positif : « si vous n’aviez pas ce travail, vous perdriez vos collègues », souligne le psychologue.

Ultimement, on espère évidemment acquérir ici certains « réflexes ». « C’est tout simple. Mais quelque chose peut s’installer. L’idée, c’est de nous faire voir les choses différemment. »

Depuis le lancement en 2005, 1,4 million de personnes ont participé au Défi Santé.

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