Élections fédérales 2019

Le Bloc dans le viseur de ses adversaires

Scheer et Trudeau appellent au vote stratégique, l’idée d’une coalition s’impose

(Ottawa) — Les récentes secousses dans les intentions de vote font du Québec un objet de convoitise. Le chef conservateur Andrew Scheer était de passage dans la région de la Capitale-Nationale, hier, et son adversaire libéral Justin Trudeau fera campagne dans la province aujourd’hui et demain.

En plus de se surveiller mutuellement, les deux leaders ont dans leur viseur le chef bloquiste Yves-François Blanchet, dont la percée dans les sondages vient chambouler les plans. Chacun y va d’un appel au vote stratégique, alors que le « mot en c » – coalition – s’impose dans la conversation avec la perspective d’un gouvernement minoritaire.

« [Élire] plusieurs députés du Bloc ferait en sorte que Justin Trudeau resterait premier ministre », a argué Andrew Scheer en point de presse dans le Vieux-Québec. Il n’a jamais voulu évoquer le scénario de l’élection d’un gouvernement conservateur minoritaire. « Mon rôle est de gagner un gouvernement majoritaire […] et je vais le faire », a-t-il dit.

Car le Québec n’a « pas besoin de M. Blanchet », qui va « travailler avec le Parti québécois contre [François] Legault » au lendemain du scrutin du 21 octobre, sa priorité étant « un nouveau référendum », a pesté le leader conservateur.

Ses attaques frontales ne sont d’ailleurs pas étrangères au fait que sa formation est passée en troisième place au Québec.

Les libéraux, qui avaient remporté 40 sièges sur le sol québécois en 2015, conservent la position de tête dans la plupart des récents sondages, mais ils se font sérieusement chauffer par les bloquistes. En entrevue avec La Presse, Pablo Rodriguez, coprésident de la campagne libérale au Québec, a cherché à minimiser cette poussée.

« Moi, j’ai vécu la vague orange de 2011 ; j’ai été emporté par la vague. Ce n’est pas ça du tout. Je ne sens pas du tout ça sur le terrain », lance le candidat montréalais, assurant que la stratégie n’a pas changé en raison de la nouvelle donne bloquiste, et que la cible reste « un gouvernement progressiste majoritaire ».

LE BLOC AUSSI DANS LA LIGNE DE MIRE DU NPD

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, dont la formation a aussi le vent dans les voiles, fera également escale au Québec aujourd’hui. À Montréal, il tiendra un événement appelé « Les progressistes, c’est nous », signale-t-on dans le communiqué de presse détaillant son itinéraire.

Son bras droit québécois, Alexandre Boulerice, a préparé cette visite en dévoilant, hier, ce pastiche du slogan bloquiste – ce qu’il a fait en bravade, dans la circonscription de Beloeil-Chambly, qu’Yves-François Blanchet espère ravir au député néo-démocrate sortant Matthew Dubé. Là, en entrevue avec La Presse, il a vanté l’« attitude beaucoup plus positive » des troupes du NPD.

« Regardez dans le Parlement minoritaire qui s’en vient : qui va être capable de travailler avec les autres partis pour faire avancer des dossiers ? Le Bloc, son intérêt, c’est montrer que le système ne marche pas. Ultimement, ils ne veulent pas parler à personne », a-t-il dénoncé.

COALISERA, COALISERA PAS ?

Enthousiaste, le député sortant de Rosemont–La Petite-Patrie a déclaré hier « travailler pour un gouvernement minoritaire du NPD », alors que son chef avait ouvert la porte à une alliance avec les libéraux de Justin Trudeau pour défaire un éventuel gouvernement sous la houlette d’Andrew Scheer, avant de tempérer ensuite ses propos.

« Jagmeet Singh a fait le constat qu’il ne serait pas au pouvoir, et donc, il se cherche un partenaire pour former une coalition. »

— Pablo Rodriguez

À l’instar du premier ministre sortant Justin Trudeau, il refuse d’envisager une telle possibilité : « On a une très bonne chance de former le gouvernement. »

Les libéraux ont raison de ne pas alimenter cette discussion, estime le politologue Jean-François Godbout : « Ce n’est pas dans leur intérêt de faire cela, a-t-il lancé en entrevue avec La Presse. L’objectif reste de gagner une majorité, alors à quoi ça sert de dire qu’on va faire une coalition ? Pour qui les gens vont-ils voter dans ce cas-là ? »

Appeler au vote stratégique n’est par ailleurs pas nécessairement… stratégique. « C’est beaucoup demander à un électeur de réfléchir à savoir qui va gagner dans son comté, qui va former le gouvernement, et c’est ce que démontrent des études », a exposé le professeur titulaire au département de science politique de l’Université de Montréal.

Le Bloc québécois n’a pour sa part offert aucune garantie de collaboration à quiconque pourrait former un gouvernement minoritaire lundi prochain. Le chef Blanchet continue à préconiser l’approche « projet par projet » à ce chapitre.

UNE COALITION, RARE AU CANADA

On parle beaucoup de coalition, mais dans les faits, il faut remonter à plus d’un siècle dans les annales pour en trouver une « vraie » au Canada. C’était en 1917. Aux prises avec une opposition sur la conscription, en temps de guerre, le conservateur Robert Borden avait ouvert les portes du cabinet à des libéraux favorables à la mesure.

« Si on va en Nouvelle-Zélande, en Australie ou en Grande-Bretagne, on a des exemples de régimes parlementaires du système Westminster avec des coalitions formelles, où il y a échange de portefeuilles entre les partis. Ici, avec le mode de scrutin où il y a plus de majorités artificielles, ce n’est pas dans la tradition », note Jean-François Godbout.

En 2008, en pleine crise économique, Stéphane Dion (Parti libéral), Jack Layton (NPD) et Gilles Duceppe (Bloc québécois) ont tenté de former une coalition. Le premier ministre aurait été M. Dion, et des députés néo-démocrates auraient fait partie de son cabinet. Le premier ministre de l’époque, Stephen Harper, a alors prorogé le Parlement, et au retour de la Chambre, la menace s’était évanouie.

— Avec Simon-Olivier Lorange à Beloeil et Gabriel Béland à Québec

Lutte contre les inégalités

Le NPD obtient les meilleures notes ; le PPC, les pires

Au cours de la présente campagne, c’est le Nouveau Parti démocratique (NPD) qui a formulé les deux propositions les plus susceptibles de réduire les inégalités sociales, alors que le Parti populaire du Canada (PPC) a produit celles qui risquent le plus de creuser l’écart entre riches et pauvres, conclut un bulletin produit par l’Observatoire québécois des inégalités.

C’est la première fois que l’Observatoire se prête à cet exercice pendant une campagne. Pour ce faire, il a soumis différentes promesses électorales à un groupe d’experts externes qui les a évaluées en fonction de leur propension à réduire ou non les inégalités dans la société ainsi que selon la portion de la population qui en subira les effets.

Ce sont 26 économistes et spécialistes des politiques publiques provenant du Canada et des États-Unis qui ont ainsi accordé des notes aux engagements électoraux. L’Observatoire a ensuite colligé ces notes et les diffuse aujourd’hui. À titre de référence, on peut considérer qu’une note de C équivaut à n’avoir aucun impact sur les inégalités.

Pour chacun des six principaux partis, trois promesses ont été retenues. Elles devaient être suffisamment documentées dans les plateformes des formations et devaient s’appliquer au Québec. Afin de préserver l’impartialité du processus, la liste de promesses fournie au panel ne précisait pas à quel parti elles étaient associées.

Parmi les 18 engagements évalués, les deux seuls qui se voient attribuer une note de A ont été formulés par le NPD – l’augmentation de l’impôt sur le patrimoine des familles riches et la création de logements abordables. La troisième promesse faite par le parti de Jagmeet Singh, soit l’augmentation de l’impôt sur les gains en capital, reçoit la note de A-, tout comme deux propositions du Parti libéral, du Parti vert et du Bloc québécois.

Des D pour le PPC

À l’opposé, le bonnet d’âne revient sans conteste au Parti populaire, dont deux promesses reçoivent la note de D- ; elles sont donc les plus susceptibles d’accentuer les inégalités. Il s’agit de l’abolition de l’impôt sur les gains en capital de même que la fiscalité. La troisième promesse du PPC – retrouver l’équilibre budgétaire en deux ans – hérite d’un D, tout comme l’engagement conservateur de fractionner les revenus de dividendes des familles. En fait, aucune promesse de Maxime Bernier, dans l’échantillon de l’Observatoire, n’a pour effet de réduire les inégalités.

L’Observatoire québécois sur les inégalités, établi à l’Université de Montréal, s’affiche comme « une organisation indépendante, non partisane et sans but lucratif dont la mission et de favoriser la réduction des inégalités en mobilisant et en vulgarisant des connaissances scientifiques objectives ». La Presse en avait fait un portrait l’hiver dernier.

« Éclairer le débat »

En entrevue avec La Presse, le directeur général de l’Observatoire, Nicolas Zorn, précise que ce type d’exercice ne vise pas à fournir une appréciation des plateformes globales des partis, mais bien à « éclairer le débat public ».

Si la sélection des promesses électorales retenues pour chaque parti peut sembler limitée, M. Zorn précise que la liste s’est raccourcie d’elle-même en écartant les mesures peu documentées ou encore celles qui relèvent davantage de l’« intention » que d’une politique concrète qui sera mise en application.

« Ça en dit plus long sur les partis que l’évaluation de leur plateforme », estime le doctorant en science politique, qui déplore que « remarquablement peu d’informations » soient rendues disponibles au public et aux scientifiques. Les inégalités élevées, rappelle-t-il, « coûtent cher à la population, à l’économie et à la démocratie ».

Nicolas Zorn souhaite qu’à l’avenir, tous les partis ouvrent leurs livres afin de se soumettre au test des experts. À ce chapitre, il signale que le Parti libéral, le Bloc québécois et le Parti vert ont particulièrement fait preuve de transparence.

« On est contents de faire une fleur aux trois partis qui ont rapidement rendu publics leur plateforme et leur cadre financier », souligne le chercheur. Avec les élections à date fixe, « les partis n’ont plus d’excuses » de ne pas le faire, croit-il.

Propos islamophobes

Le Parti vert dénonce quatre de ses candidats

Le Parti vert dénonce quatre de ses propres candidats au Québec pour des commentaires passés jugés « islamophobes », mais il ne voit pas la nécessité de les expulser.

Le parti a publié quelques lignes, hier après-midi, promettant des excuses publiques des candidats, sans les nommer, annonçant aussi leur engagement à travailler avec le Conseil national des musulmans canadiens.

C’est le Conseil, selon Daniel Green, leader adjoint du parti, qui a identifié les quatre fautifs.

M. Green a nommé deux des quatre candidats : Grégory De Luca, candidat dans Brossard–Saint-Lambert, et Katherine Turgeon, candidate dans Shefford.

Le premier aurait diffusé le message dénoncé en septembre 2015, la seconde aurait fait la même chose en 2013.

Mme Turgeon s’est elle-même identifiée sur sa page Facebook de candidate du Parti vert.

« En 2013 j’ai partagé un truc religieux en lançant une blague… vous savez ma position face à TOUTES les religions, je trouve que ça sert juste à diviser les gens… ce n’est pas raciste du tout de ma part… désolée à ceux qui l’ont mal pris… Voilà », a-t-elle écrit.

Pas d’expulsion

Le parti a fait savoir que tous les messages coupables avaient été supprimés.

Cela suffit à M. Green, qui ne voit pas la nécessité de montrer la porte à quatre des siens.

« Non, parce que c’est une question d’intensité », a-t-il justifié.

« Ces quatre candidats, on a regardé leurs commentaires. Et en travaillant avec le Conseil national des musulmans canadiens, on a convenu qu’une excuse et aussi un effort pour mieux comprendre la communauté musulmane canadienne est de mise pour [eux] », a ajouté M. Green.

Mais ça ne suffit pas du tout au candidat vert dans Laurier–Sainte-Marie, Jamil Azzaoui.

« Je ne suis pas au courant du tout. lls ont bien fait de ne pas m’en parler parce que je suis en furie », a confié M. Azzaoui, joint au téléphone.

« Je n’ai aucun problème à demander à mon parti de faire démissionner ces candidats. C’est la moindre des choses. Il faut être conséquent. »

— Jamil Azzaoui

C’est qu’il venait justement de publier, hier, un communiqué réclamant que les candidats bloquistes dénoncés la semaine dernière pour leurs commentaires contre les musulmans soient expulsés de leur parti.

« En raison du mandat social que ces candidats sollicitent, les excuses ne peuvent en aucun cas effacer leurs gestes. On parle ici de quatre citoyens canadiens qui pourraient être amenés à voter nos lois… Il faut les disqualifier », a fait valoir M. Azzaoui dans ce communiqué, un jugement qu’il veut appliquer à ses collègues verts.

Son leader adjoint semble prendre la chose beaucoup moins au sérieux.

« Je pense que [le Conseil national des musulmans canadiens] va probablement identifier les candidats libéraux et conservateurs et peut-être même le Parti populaire. Alors, restez à l’écoute. La série va se poursuivre jusqu’à la fin de la campagne électorale », a-t-il dit, laissant échapper quelques ricanements.

Sans rire, M. Azzaoui s’inquiète plutôt de l’effet de cette affaire sur la communauté arabe et musulmane. « Pour nos communautés à nous, déjà, c’est tellement difficile de s’intégrer. Alors si, en plus, on crée de la méfiance, alors on est foutus », a-t-il laissé tomber.

Élections fédérales 2019

Parti libéral

Trudeau promet de discuter d’avortement avec le PM du Nouveau-Brunswick

Justin Trudeau a promis aux électeurs néo-brunswickois qu’une fois élu, il rencontrerait le premier ministre progressiste-conservateur Blaine Higgs pour s’assurer que la province offre à ses citoyens des services d’avortement, sans quoi des pénalités pourraient être imposées en vertu de la Loi canadienne sur la santé. L’avortement est devenu un enjeu dans la province maritime, alors que la seule clinique privée d’avortement du Nouveau-Brunswick a annoncé récemment devoir fermer ses portes, le gouvernement refusant de couvrir les procédures d’avortement qui ne se déroulent pas dans un hôpital.

— La Presse canadienne

Nouveau Parti démocratique

Le seul parti « progressiste », insiste Boulerice

À une semaine de la fin de la campagne, le Nouveau Parti démocratique (NPD) veut se positionner comme le seul parti porteur du progrès à Ottawa. Pour ce faire, il vise les libéraux de Justin Trudeau, mais encore davantage le Bloc québécois. En effet, en adoptant le slogan « Les progressistes : c’est nous », le NPD calque directement la formule utilisée par le Bloc dans ses publicités et sur ses affiches. Le parti n’accepte pas que son adversaire s’affiche comme progressiste, surtout après la décision d’Yves-François Blanchet de conserver au sein de son équipe quatre candidats qui ont publié sur les réseaux sociaux, au cours des dernières années, des propos racistes et islamophobes. « Quand on est progressiste, on ne garde pas les racistes dans son équipe », a dit Alexandre Boulerice, chef adjoint du NPD. Autrement, la formation a annoncé hier vouloir entreprendre des démarches pour abolir le Sénat, si elle prend le pouvoir le 21 octobre. — La Presse

Bloc québécois

Blanchet tente de séduire Québec

La grande région de Québec pourrait pencher vers le Bloc québécois le 21 octobre, à en croire le chef Yves-François Blanchet. « Est-ce que les conservateurs vous ont si bien servis que ça ? Est-ce que vous avez eu votre part ? Est-ce que vous avez eu des réalisations réelles ? », a-t-il lancé en point de presse. La région de Québec compte actuellement cinq députés du Parti conservateur et deux du Parti libéral, dont le ministre de la Famille, Jean-Yves Duclos. Ce portrait pourrait changer le 21 octobre, prédit M. Blanchet, qui a par ailleurs demandé aux chefs des partis fédéraux de s’engager à faire du chantier Davie le troisième partenaire de la stratégie de construction navale canadienne, à lui accorder un contrat pour un second pétrolier ravitailleur, l’Obélix, et à tenir une commission d’enquête spéciale sur l’ensemble de la stratégie navale. — La Presse canadienne

Contrôle des armes à feu

PolySeSouvient met en garde contre les conservateurs

Des familles de victimes de tueries au Québec estiment que voter pour le Parti conservateur, le 21 octobre, équivaudra à voter pour le lobby des armes. Presque 30 ans après la tuerie de Polytechnique, en 1989, des familles de victimes et de survivants de tueries ont rencontré la presse pour expliquer la lecture qu’ils font des engagements des partis politiques quant au contrôle des armes à feu. « Si les conservateurs rentrent, le lobby des armes va avoir gagné au niveau du contrôle des armes », a dit Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient.

Record pour le vote par anticipation

Un nombre record de quelque 4,7 millions d’électeurs canadiens ont voté par anticipation, du 11 au 14 octobre, ce qui correspond à une hausse de 29 % par rapport à 2015. C’est la journée de vendredi qui a été la plus courue avec 1,6 million d’électeurs. Élections Canada attribue essentiellement cette hausse de participation à des plages horaires étendues. Cette année, les électeurs disposaient de 12 heures par jour, de 9 h à 21 h, pendant quatre jours pour aller marquer leur bulletin de vote, alors que par le passé, les bureaux de vote ouvraient à midi. De plus, 6135 bureaux étaient ouverts, comparativement à 4946 en 2015. — La Presse Andrew Scheer courtise les Québécois

Au terme d’une journée consacrée à la séduction du Québec, le chef conservateur Andrew Scheer a offert un discours d’une vingtaine de minutes ponctué de références à la culture québécoise, devant un parterre rempli de partisans. Le rendez-vous s’est tenu dans une salle de réception de La Prairie, sur la Rive-Sud de Montréal. En plus de réitérer les promesses phares de sa campagne, M. Scheer a réservé une place de choix à la défense du fait français au Québec et au Canada dans son discours. C’est sous les applaudissements qu’il a annoncé une série de mesures en ce sens : mise sur pied d’un tribunal des langues officielles, financement pour une université francophone en Ontario et réforme de la Loi sur les langues officielles. « On ne peut pas reprocher au Québec d’être nationaliste », a-t-il dit, en insistant sur l’importance de la présence du Québec dans la fédération. Une vingtaine de candidats étaient rangés derrière lui sur le podium. — Raphaël Pirro, La Presse

Aujourd’hui au Québec

Après Andrew Scheer hier, ce sera au tour de Justin Trudeau de passer la journée au Québec aujourd’hui, avec des rendez-vous à Montréal, Longueuil, Chambly, Saint-Hyacinthe, Drumondville et Sherbrooke. Jagmeet Singh sera également dans la Belle Province. Il se concentrera sur la région de Montréal. Yves-François Blanchet fera quant à lui campagne en Montérégie. Quant à Maxime Bernier, du Parti populaire, il sera de nouveau dans sa circonscription de Beauce.

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