Portfolio Laval

De nouvelles façons de faire

Quatre mois se sont écoulés depuis l’arrivée à l’hôtel de ville de Laval du nouveau maire Marc Demers, mais déjà, les façons de faire dans l’attribution de contrats publics ont commencé à changer pour le mieux, soutient le vice-président du comité exécutif, David De Cotis.

« Si un promoteur a un bon projet à nous soumettre, il sera accepté, fait-il valoir. Mais s’il n’est pas valable, s’il n’est pas propre, rien ne sert de nous le présenter, car il sera rejeté. »

« Nous voulons envoyer un signal clair aux investisseurs. À Laval, les affaires se font désormais dans la plus grande transparence », ajoute-t-il.

David De Cotis convient que Laval a une grosse pente à remonter sur le plan éthique. « On a passé des moments difficiles, dit-il en soupirant. Il y a eu beaucoup de cynisme, avec raison. Mais les nuages gris se dissipent. Le climat est plus sain. On le perçoit. »

ÉVITER LES FAUX PAS

Le bras droit du maire de Laval insiste d’ailleurs sur l’importance de ne pas répéter les erreurs du passé. Il veut éviter les faux pas.

« Nous avons resserré nos critères d’appels d’offres et mis sur pied des comités de pondération, formés de membres indépendants, dont le mandat consiste à évaluer les soumissions dans la plus totale neutralité, explique-t-il. Nous avons deux mots-clés : rigueur et transparence. »

« La Ville, ça ne doit plus être seulement l’affaire du maire et d’un seul homme, mais plutôt de l’ensemble des membres qui font partie du comité exécutif, sans oublier les fonctionnaires, qui effectuent de l’excellent travail. »

« Ça prend la collaboration de tout le monde. Il importe que tous se sentent responsables, concernés et imputables. »

Il convient toutefois que cet exercice doit passer obligatoirement par une analyse en profondeur du mode de gestion des 15 organismes paramunicipaux lavallois.

À la mi-février, à la suite des recommandations des délégués de la Commission municipale du Québec, l’administration du maire Demers a, en effet, demandé à l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) de chercher à y voir plus clair. Il est ici question de doter la ville de quelque 410 000 habitants des meilleures pratiques de gouvernance qui soient.

« Nous amorçons tout juste notre travail, et nous devrons nous familiariser avec les organismes que nous allons analyser. Nous espérons pouvoir remettre notre rapport d’ici la fin juin », souligne Michel Nadeau, directeur général de l’IGOPP.

PLAN STRATÉGIQUE

Par ailleurs, David De Cotis affirme qu’il se sent particulièrement concerné par les décisions politiques qui peuvent influencer le développement économique de la troisième ville en importance au Québec.

Ça s’explique : il assure depuis l’hiver dernier la présidence par intérim du bras économique Laval Technopole, depuis le départ du PDG Pierre Desroches. Il mise sur le nouveau plan stratégique pour redéfinir ce qu’il appelle « le nouveau Laval ».

« Nous voulons attirer des entreprises davantage orientées vers des secteurs porteurs, par exemple les technologies de l’information et les biotechs, un peu comme l’ont fait avec succès des villes comme Chicago et Mississauga, résume-t-il. C’est un choix que nous faisons. Nous affichons nos couleurs. Et cela devrait nous permettre d’accueillir de nouveaux sièges sociaux, qui génèrent eux aussi des emplois de qualité. »

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LE COFFRE À OUTILS
DU MAIRE MARC DEMERS

Pour « faire échec à la collusion », le maire de Laval, Marc Demers, vient de doter sa ville d’un « coffre à outils ».

En voici les principaux éléments :

Mise en place d’un Bureau de protection de l’intégrité
et de l’éthique municipale pour détecter les points de vulnérabilité de la Ville.

Embauche de deux fonctionnaires et de six autres personnes d’ici l’automne 2014, pour répondre aux plaintes déposées par l’entremise de la ligne téléphonique pour élaborer des stratégies de prévention.

Budget annuel d’un million de dollars pour assurer le fonctionnement de cette nouvelle structure, qui sera sous la responsabilité de la direction générale de la Ville, et qui travaillera en étroite collaboration avec le service de police de Laval.

— Yvon Laprade, collaboration spéciale

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