Pour que ça roule
Sofia Fassi Fehri
28 ans
Travaille au siège social d’Aldo
Pratique le basketball et l’athlétisme en fauteuil roulant
À l’été 2013, Sofia Fassi Fehri venait de finir un baccalauréat en génie chimique à Polytechnique. Un accident de la route l’a laissée paraplégique. Déterminée, la jeune femme, qui joggait et jouait au soccer, a décidé de continuer à être active. Aujourd’hui, elle est membre de l’équipe du Québec de basketball en fauteuil roulant – avec ses sœurs Meriam et Zineb, des jumelles sans handicap qui l’ont suivie dans cette aventure. Le week-end dernier, leur équipe a participé au Championnat national féminin de la Ligue canadienne de basketball, à Burlington en Ontario.
Bien sûr. Une des premières choses que j’ai voulu savoir, c’est quels étaient les sports que je pourrais faire. Ma kinésithérapeute a fait le tour, avec moi, des différents sports qui pouvaient m’intéresser. J’ai accroché au basket et à l’athlétisme. Peut-être un an après ma réadaptation, la Fondation des sports adaptés m’a aussi présenté le ski nautique l’été et le ski l’hiver. J’ai essayé et j’ai adoré !
Oui, environ deux fois par semaine, en plus des week-ends où il y a souvent des compétitions. Je joue en division A, division AA et en équipe du Québec, avec le CIVA (Centre d’intégration à la vie active).
Je me défoule ! Et socialement, on rencontre plein de nouveau monde, tout le temps. J’adore aussi la compétition, ça me va parfaitement. Le basket en fauteuil, c’est vraiment un sport d’équipe. Tu as beau avoir un handicap plus grave que les autres, tu as quand même un rôle important dans l’équipe. Aussi important que quelqu’un sans handicap qui joue aussi au basket en fauteuil.
Un peu moins ces temps-ci, mais je vais reprendre bientôt, avec le club Saint-Laurent Sélect, où il y a de l’athlétisme debout et du parathlétisme. L’athlétisme, c’est plus une compétition contre toi-même. Ça permet de te dépasser, de te donner souvent des défis. Je suis une des dernières à être entrée dans le club. Je me donne toujours des challenges, pour essayer de rattraper ceux qui sont là depuis longtemps. J’aime aussi l’ambiance de ce sport.
Tout est dans la même zone. J’habite à côté de mon travail, la piste d’athlétisme est près de mon travail, les terrains de basket sont près de chez moi… Je me déplace d’un à l’autre avec ma voiture. Aussi, je commence à travailler tôt le matin, pour essayer de finir tôt en après-midi, pour pouvoir faire le reste.
Pour y prendre goût, il faut commencer. Tant que ce n’est pas fait, on trouve toujours que c’est un défi. On se force au départ, mais après, c’est comme une drogue. On ne peut plus s’arrêter ! Pour moi, au début, c’était vraiment difficile. La première année que j’ai commencé à faire du sport, j’étais très fatiguée, à cause de ma médication. À force d’y aller, c’est devenu une habitude. Maintenant, si je n’y vais pas pendant une semaine, je sens que j’ai besoin de faire du sport.