Pause zen
Une douce pression qui soulage les tensions
La Presse
Le shiatsu se pratique sur un futon posé à même le sol. Le receveur est habillé, dans des vêtements souples. Le thérapeute fera d’abord une lecture d’énergie – ou un bilan – avec une palpation de l’abdomen (le hara).
« Tous les méridiens proviennent de l’abdomen », précise Stéphane Vien, thérapeute en shiatsu et formateur chez Kiné-Concept. Les méridiens sont, selon la pensée orientale, les canaux d’énergie qui circulent dans le corps. Par des appuis, des mobilisations, des étirements, le thérapeute va stimuler les méridiens, qui agissent à leur tour sur les organes, les tissus, les systèmes corporels.
Le donneur prend littéralement appui sur le receveur avec ses mains, ou avec ses pieds dans certains cas. Il se dépose lentement sur le receveur, en respirant longuement, souvent en accord avec la respiration de l’autre. La pratique implique une grande amplitude de mouvements, une facilité de déplacement et surtout un travail bien ancré au sol. Mais le shiatsu n’a rien de violent, au contraire. D’ailleurs, le thérapeute demande toujours au client de l’avertir immédiatement en cas de douleur. « La douceur est la grande force du shiatsu. Le corps n’a rien à combattre. On cherche l’ouverture à la détente, pour accéder au système énergétique. »
Le thérapeute apprend lui-même toute une technique de déplacement souple, où il agit avec une jambe pliée et un genou par terre, en alternance, en s’aidant avec une posture droite et le nombril rentré. Lorsque le receveur est vraiment dans un état de relaxation, il ne s’aperçoit même pas des changements de position du thérapeute. Celui-ci pratique pour ainsi dire une forme de méditation en mouvement, en accord avec l’état du client.