Que se passe-t-il dans le Vieux-Montréal ? Le quartier est en ébullition gastronomique, particulièrement les adresses qui se spécialisent dans l’offre santé et végétarienne, comme le nouveau bistro express 100 % biologique Vivalia. La grosse nouvelle de l’automne est l’ouverture d’une succursale de Mandy’s, rue Saint-Nicolas. Ce sera le quatrième et plus grand emplacement du populaire comptoir à salades, avec 50 places assises, du service aux tables et un permis d’alcool, nous a appris Mandy Wolfe, la copropriétaire. L’endroit ajoutera même à son offre des sautés santé, et l’ouverture est prévue en octobre. Parallèlement, le Lola Rosa, un restaurant végétalien qui compte déjà deux adresses, prévoit aussi ouvrir en octobre rue McGill. Le Lov, aussi rue McGill, est un autre projet intrigant. Selon la page Facebook, on y proposera une cuisine végétarienne et végétalienne « inventive et généreuse, simplement et tout naturellement ». À suivre !

La Presse+ a appris qu’Antonio Park sera le chef partenaire dans le tout nouveau projet du groupe A5 (Jatoba, Flyjin, Mayfair, Apt. 200). Le Kampai Garden, qui verra le jour en octobre, sera un « beer garden chic », résume PJ Goupil, d’A5, un concept inédit à Montréal, selon lui. Ni tout à fait bar ni tout à fait resto. Situé dans le Faubourg Sainte-Catherine, angle Saint-Mathieu – soit tout près de l’Université Concordia –, l’immense local de 10 000 pi2 mettra en vedette une cuisine de bar abordable, mais avec la touche unique (et asiatique) de Park. « Je veux que les étudiants puissent manger santé ! », lance le chef, enthousiaste. Le but : démocratiser la cuisine de Park et la rendre accessible à tous, dans un endroit au design « moderne industriel » et à l’ambiance décomplexée. Avec sa carte de cocktails signée Lawrence Picard et ses deux terrasses, le Kampai Garden pourrait fort bien attirer les foules. Santé !

Voici les photos gourmandes qui ont attiré notre attention sur les réseaux sociaux cette semaine.

Ouvert sans tambour ni trompette à la fin de juillet, le restaurant du nouvel hôtel William Gray, Maggie Oakes, espère non seulement attirer les nombreux touristes qui affluent place Jacques-Cartier, dans le Vieux-Montréal, mais aussi charmer la clientèle montréalaise avec une carte axée sur les produits locaux et de saison, le dada du chef Derek Bocking, qui a notamment fait son apprentissage auprès de Fred Morin du Joe Beef. Le jeune chef est d’ailleurs particulièrement fier de son magnifique mur végétal de 310 plants, où il peut cueillir fines herbes diverses et autres feuilles de capucine pour garnir ses plats d’inspiration « cuisine du marché ». L’endroit se démarque également avec sa salle de vieillissement pour la viande, où les pièces passent un minimum de 35 jours, et les différentes grillades au menu. Derrière le bar, le mixologue Jean-William Griffin (qui a travaillé à Maison Boulud) se charge de réveiller vos papilles en apéro avec des cocktails misant sur les herbes et les fruits frais.

426, place Jacques-Cartier

Cachée dans l’antre du Soubois, une salle privée vient de se trouver une nouvelle vocation. Bienvenue à L’Orangerie, baptisée en mémoire de Napoléon, qui avait coutume de tenir dans cette pièce vouée à la conservation des oranges de mémorables fêtes. Imaginé comme un speakeasy – on y accède par la ruelle les mardis et mercredis, jours de fermeture du Soubois, en empruntant un ascenseur activé manuellement –, l’endroit a ouvert officiellement cette semaine. L’Orangerie espère se positionner comme un bar de quartier avec son atmosphère plus décontractée et une jolie carte de cocktails signée Andrew Whibley.

Le nom, d’emblée, intrigue, donnant un indice de ce qui se trame derrière la porte de cet appartement reconverti en restaurant. Cà Phê Con Leche : « cà phê » pour « café » en vietnamien et « con leche » pour « au lait » en espagnol. Ce petit café familial de Rosemont est l’affaire du papa Kim Dinh, un Vietnamien, et de sa nouvelle femme, Yasmin, originaire du Salvador, et à laquelle contribuent plusieurs membres de la famille élargie. La famille Dinh a eu des restaurants vietnamiens dans le passé, et papa Kim rêvait de s’y remettre un jour. Voilà chose faite ! Le café est un heureux mélange des deux cultures et propose les classiques sandwichs vietnamiens bahn mi, ainsi que des arepas, faits de pains à la farine de maïs croustillants, farcis de garnitures variées, emblématiques de la cuisine salvadorienne. Aussi à essayer : le café glacé à la vietnamienne avec lait concentré et les smoothies à l’avocat.

5912, rue Saint-Hubert

L’IBU, c’est bien sûr l’unité de mesure de l’amertume de la bière. Mais c’est également le nom d’un tout nouveau festival brassicole, L’Immersion brassicole unique, qui se tiendra du 26 au 28 août à la TOHU. Mis sur pied par l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ), cet événement a une mission bien particulière : tous les profits seront remis à l’AMBQ afin de promouvoir et de protéger l’industrie. Quelque 60 microbrasseries québécoises seront de la partie ; une concentration jamais vue en festival. Fait intéressant : les festivaliers pourront emprunter des circuits thématiques par style, en comparant par exemple les IPA ou encore les bières sures et vieillies en fûts de différentes brasseries. Côté bouffe, on retrouvera viandes grillées, charcuteries du terroir, fruits de mer et plusieurs autres. Plusieurs camions de cuisine de rue seront également sur place. — Catherine Schlager, La Presse

Nous vous parlions, il y a quelques semaines, du petit comptoir spécialisé en buns, l’épicerie Hào. Comme la fratrie derrière le projet (les frères William et Charles et leur sœur Rachelle) est d’origine philippine, ses membres caressaient l’idée d’ajouter cette cuisine au menu. Voilà chose faite, avec les #haoafterhours, qui se déroulent tous les mercredis soir dès 18 h, et jusqu’à épuisement des stocks. Chaque semaine, on pourra goûter des classiques de la gastronomie philippine, comme des lumpiang shanghai, des rouleaux impériaux, ou du bœuf caldereta. 

255, rue Rachel Est

Le mixologue américain de renommée internationale Rob Floyd était de passage à Montréal à l’Hôtel Renaissance, à la fin de juillet, dans le cadre d’une collaboration avec la chaîne hôtelière. La Presse+ en a profité pour discuter avec lui de son impression de la métropole, qu’il visitait pour la deuxième fois en 20 ans. « Ma visite à Montréal il y a 20 ans a totalement changé ma vision des choses. Je n’avais jamais expérimenté la culture, la mode, la nourriture, bref un style de vie comme on en retrouve ici. C’était durant l’été, et la vibe était de vivre dans le moment présent, c’était excitant, je n’en avais jamais assez ! C’est la première fois que j’ai bu du bon café ! Ça m’a inspiré et m’a amené sur une nouvelle voie, celle où je suis aujourd’hui. »

Un secteur de la rue Notre-Dame Ouest, dans le quartier Saint-Henri, attire beaucoup d’attention. On y retrouve un « nosh bar » juif (Arthurs), une crémerie artisanale (Dalla Rose) et un décadent comptoir à tartes (Rustique). Et aussi, la Torteria Lupita, nouveau projet de Sandra Soto. Si son visage vous est familier, c’est qu’elle a travaillé près de neuf ans chez Olive & Gourmando. Avec ce petit restaurant familial (Lupita, la maman, est aux cuisines), elle retourne à ses origines mexicaines, pour notre plus grand plaisir. Absolument tout ce que nous y avons goûté, dont bien sûr les fameux sandwichs « tortas », les rouleaux au maïs croustillants farcis aux patates et les rafraîchissantes « aguas frescas », est simple et savoureux. Le samedi, un brunch mexicain est aussi à l’honneur – avec chilaquites, chips de tortillas et œufs brouillés. La propriétaire travaille de près avec de petits producteurs et artisans – dont la boulangerie roumaine Chez Ana, qui fournit ses pains farinés – et variera son menu au fil des saisons. On a déjà hâte de goûter la soupe cet hiver !

4601, rue Notre-Dame Ouest