À découvrir

Charlotte Cardin

Auteure-compositrice-interprète de Montréal

Mannequin, ex-participante à La voix, Charlotte Cardin est de plus en plus associée à la chanson indie. Elle a assuré les premières parties de Mika à la Place des Arts l’été dernier et elle sortira un EP sous peu.

« Elle a bien plus qu’un joli visage pour la caméra et la télévision. Allez écouter sa chanson Big Boy et votre cœur va fondre. » — Mikey B Rishwain

Au Centre Phi vendredi à 17 h 35 ; au Quartier général des RIDM (3450, rue Saint-Urbain) vendredi à minuit

Cinq artistes à découvrir

Mikey Bernard Rishwain est le chasseur de têtes de M pour Montréal. Il a vu venir avant tout le monde le talent de Karim Ouellet, Grimes, Mac DeMarco et Half Moon Run. Il a ciblé pour La Presse cinq artistes à voir à M pour Montréal cette année.

À découvrir

Elliot Maginot

Auteur-compositeur de Montréal

Elliot Maginot a lancé son premier album au début de l’année. Il tourne en Europe cet automne en première partie de Cœur de pirate.

« Je l’ai invité à se produire à notre traditionnel party de poutine à New York, au festival CMJ en octobre. Tout le monde a arrêté de manger pour googler son nom. C’est votre tour. Elliot Maginot travaille avec Indica Records, la famille qui est derrière le succès de Half Moon Run. Du gros calibre. »

— Mikey B Rishwain

Au Théâtre Rialto ce soir à 20 h 30

À découvrir

Dilly Dally

Quatuor de Toronto

Mélangeant sensibilité pop et noise, le groupe Dilly Dally propose une version bien à lui de ses influences, dont The Pixies et Nirvana.

« La meilleure chose que j’ai entendue depuis le 31 décembre 1999. Une odeur de teen spirit, les amis. » — Mikey B Rishwain

Au Piccolo Rialto ce soir, à 23 h 15

À découvrir

Jazz Cartier

Rappeur de Toronto

Il n’a pas encore d’album officiel, mais Jazz Cartier fait des vagues sur les réseaux sociaux grâce à un bouche à oreille fort enthousiaste.

« Jazz est plus fresh que Drake et originaire de Toronto lui aussi. Comme Drake, il a de gros beats et du swag, mais il est plus dirty. Voilà ce que nous voulons. Il donnera ses premiers shows à Montréal [dans le cadre de M]. » — Mikey B Rishwain

Au Café Cléopâtre demain à 22 h ; au Métropolis vendredi à 20 h 15

À découvrir

KROY

Auteure-compositrice-interprète de Montréal

KROY est le projet solo de la musicienne Camille Poliquin. Elle a lancé son premier EP en juin 2014 et s’est produite sur scène à Montréal et à Paris.

« L’année dernière à M, les gens ont eu le coup de foudre pour Milk & Bone. Camille Poliquin est la moitié du duo. Son projet KROY existait avant son projet avec Laurence Lafond-Beaulne. KROY a un goût à la fois très sweet et dark. » — Mikey B Rishwain

Au Quartier général des RIDM (3450, rue Saint-Urbain) vendredi à 23 h

M POUR MONTRÉAL

Le 10e anniversaire

Quelque 200 délégués internationaux se retrouvent dans la métropole pour M pour Montréal. Qu’ils soient journaliste pour NME, cadre chez Sony ou représentant de Polydor, ils verront les spectacles-vitrines d’une impressionnante sélection locale d’artistes anglophones et francophones, dont Louis-Jean Cormier, Elliot Maginot et Fuzz.

Plus de 100 groupes et artistes se produiront à M pour Montréal pendant quatre jours. Certains sont connus (Safia Nolin, Pierre Kwenders, Dead Obies), d’autres ont une longue expérience underground ou au sein de différents projets (Foxtrott, Laurence Nerbonne de feu Hôtel Morphée), alors que d’autres feront parler d’eux avant même d’avoir lancé leur premier album.

Jesse Mac Cormack, par exemple, attire beaucoup l’attention cet automne. Il a réalisé les albums de Rosie Valland et d’Emily & Ogden. Son spectacle solo a eu des échos positifs au FME en septembre dernier, avant que Secret City Records – l’étiquette de Patrick Watson – annonce l’avoir recruté. Mac Cormack assurera sous peu des premières parties en Europe pour Lou Doillon et sortira son premier album complet à l’hiver.

Pour le 10e anniversaire de l’événement-festival ouvert au public, Grimes revient à M pour Montréal pour y donner un spectacle à guichets fermés au Métropolis, samedi soir.

Si Grimes a lancé récemment son nouvel album, Art Angels, avec Roc Nation, l’empire de Jay Z, la jeune femme (qui vivait à Montréal à ses débuts) doit beaucoup à M pour Montréal, qui lui a donné une belle vitrine, notamment à South by Southwest en 2012.

UN FILTRE NÉCESSAIRE

Sébastien Nasra, d’Avalanche Productions, a fondé M pour Montréal en 2006 avec l’aide du programmateur anglais (très établi dans le milieu) Martin Elbourne, associé aux festivals Glastonbury et The Great Escape, et cofondateur du WOMAD Festival avec Peter Gabriel.

Selon lui, le circuit des festivals-vitrines (Great Escape, MaMA, CMJ, SXSW, Canadian Music Week) est devenu un passage obligé pour les artistes émergents qui veulent s’exporter. « C’est littéralement devenu un circuit, un intermédiaire entre les artistes émergents qui sont en développement de nouveaux marchés et les ligues majeures des festivals internationaux et l’industrie en général », explique-t-il. 

« L’offre artistique a tellement explosé au cours de la dernière décennie que ces événements-vitrines sont devenus un filtre nécessaire pour l’industrie. »

— Sébastien Nasra, de M pour Montréal

Par rapport à d’autres rencontres de réseautage, M pour Montréal a su créer une formule conviviale (avec sa fameuse visite guidée de Montréal) et établir une bonne réputation par le côté « sélectif » de sa programmation. « M pour Montréal est probablement le plus petit de ces grands événements. On fait figure de précurseur et d’éclaireur à bien des égards », indique Sébastien Nasra.

Le succès est une science inexacte, mais M pour Montréal réunira des délégués qui ont un certain flair par rapport aux artistes susceptibles de percer.

« De prime abord, il y a le wow factor quant au spectacle. La singularité de la proposition artistique est la base [pour évaluer le potentiel d’un artiste], indique Sébastien Nasra. À cela s’ajoute l’accompagnement professionnel : il faut un travail de représentation et de suivi. Puis il y a le timing et d’autres critères comme la disponibilité d’un enregistrement convaincant. »

« Présenter le bon groupe au bon moment et aux bonnes personnes » : c’est la mission de M pour Montréal. Mais il y a eu des cas d’exception et des contes de fées : Doldrums, SEOUL, Braids, Mac DeMarco, SUUNS ainsi qu’Half Moon Run, qui a eu l’appui de Zane Lowe, l’influent animateur de la BBC. « M pour Mystère », résume Sébastien Nasra.

LE CAS D’INDICA

Franz Schuller et Kyria Kilakos, les têtes dirigeantes de l’étiquette montréalaise Indica, ont plusieurs artistes en vitrine à M pour Montréal, dont Elliot Maginot et Foreign Diplomats. Indica est l’une des étiquettes montréalaises les plus actives à l’étranger, notamment avec Half Moon Run, The Franklin Electric et Misteur Valaire.

« Honnêtement, c’est à cause de Grimskunk à la base. Nous étions dans le punk, donc déjà DIY et entrepreneurs », indique Franz Schuller, membre du groupe et président d’Indica.

« Et nous sommes bilingues », poursuit Schuller, qui souligne l’importance de bien maîtriser l’anglais pour que ça clique entre deux personnes lors des événements de réseautage.

Au fil des années, Indica a su tisser un grand réseau à l’international (et a même une filière en Australie) grâce à de nombreux contacts précieux qui sont devenus des amis. Dans le milieu rock, mais aussi dans le circuit des musiques du monde, notamment grâce à Dobacaracol.

Indica représente également au Québec des groupes « coups de cœur » comme Cat Power et Phantogram. Un marché « se travaille », souligne la directrice d’Indica, Kyria Kilakos. « Il faut quelqu’un sur le terrain qui connaît le marché. »

CRÉER UN BUZZ À M

Franz Schuller et Kyria Kilakos voyagent constamment. Ils choisissent avec soin les événements de réseautage auxquels ils prennent part.

Franz Schuller a rencontré le réputé superviseur musical Thomas Golubić (des séries Breaking Bad, The Walking Dead et Six Feet Under, notamment) au congrès musical intime Norwich Sound & Vision, dans le fin fond du Royaume-Uni. Aujourd’hui, ils sont potes.

Franz Schuller était avec Half Moon Run en Islande quand Daniel Glick, du promoteur evenko (Osheaga), l’a invité à une visite touristique à laquelle prenait part le groupe Of Monsters and Men. Quelques mois plus tard, les deux groupes tournaient ensemble.

Schuller vante M pour Montréal, notamment pour les succès d’Half Moon Run et The Franklin Electric.

« Tu peux partir de rien et créer un buzz à M pour Montréal. Il y a peu de shows en même temps, donc tous les délégués voient ton band. »

— Franz Schuller, d’Indica

Sinon, Franz Schuller et Kyria Kilakos travaillent beaucoup « au feeling ». Pour reprendre l’expression de Sébastien Nasra, ils font partie de ceux qui ont du flair.

M pour Montréal 

À voir à M pour Montréal 

Ce soir : spectacle d’ouverture en simultané sur les trois scènes du Théâtre Rialto avec The Franklin Electric, Milk & Bone et Elliot Maginot

Demain soir : un super trio – Louis-Jean Cormier, Plants and Animals et Foreign Diplomats – au Club Soda

Vendredi soir : The Dears et We Are Monroe au théâtre Fairmount ; Foxtrott au Centre Phi

Samedi soir : APigeon et Peter Henry Philips au Divan Orange ; Duchess Says, Chocolat, Country et Organ Mood au Club Soda ; Grimes à guichets fermés au Métropolis, avec un after-party au Centre Phi

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