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Le terrorisme du Hezbollah

Rima Demanins prétend que la perception du Hezbollah comme organisation terroriste serait fondée sur des «légendes urbaines» et des préjugés.

L’affirmation a de quoi surprendre. Dans la foulée de l’attentat meurtrier du Hezbollah contre des touristes israéliens en Bulgarie en 2012 et de son attentat déjoué la même année par les autorités chypriotes, la France et l’Allemagne s’apprêtent à joindre les rangs des pays occidentaux et arabes qui ont déjà désigné le Hezbollah comme organisation terroriste.

Depuis qu’Israël s’est retiré intégralement du pays du cèdre en 1999, les Libanais ne sont plus dupes des «armes de la résistance» du Hezbollah, lesquelles tiennent le Liban en otage des intérêts des maîtres syriens et iraniens du «Parti de dieu».

À preuve, le Hezbollah a été inculpé par le procureur québécois Daniel Bellemare devant le Tribunal spécial de l’ONU sur le Liban pour l’assassinat du premier ministre antisyrien Rafic Hariri en 2005; en 2006, le Hezbollah a plongé inutilement le pays dans une guerre aussi désastreuse qu’inutile pour le Liban en lançant ses missiles iraniens sur Israël; et aujourd’hui, le Hezbollah pousse le Liban au bord d’un nouveau conflit sectaire en se joignant à la machine de guerre du régime syrien dont il dépend pour sa propre survie.

Faire l’apologie d’une organisation terroriste comme le Hezbollah sous prétexte de combattre des préjugés anti-arabes et antimusulmans tend regrettablement à les renforcer plutôt qu’à les abattre. Ce qui est malheureux pour tous nos concitoyens d'origine arabe ou de foi musulmane auxquels l'extrémisme religieux et la violence politique répugnent.

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