Portraits

Ève Laurier

Présentation

Avec son BAA en marketing de l’Université Concordia, Ève Laurier a rapidement gravi les échelons, jusqu’à devenir vice-présidente aux relations stratégiques pour le cabinet Richter. Ce qui ne l’a pas empêchée de compléter son EMBA à HEC Montréal en 2012 et de donner naissance tout récemment à son premier enfant. Elle aurait pu profiter de ses acquis pour se reposer un peu, mais non : la voici qui vient de se lancer à son compte !

Ses sources de stress

Un premier enfant

« Je viens tout juste d’avoir mon premier enfant il y a neuf mois, ce qui est sans doute le plus gros défi d’une vie, d’autant plus que je suis une femme d’affaires. Est-ce que je dois en ajouter ? »

Des changements majeurs

« Pendant mon congé de maternité, j’ai décidé qu’il était temps de passer à autre chose et de me lancer à mon compte. Je me suis placée dans une grosse situation d’anxiété, puisque j’ai décidé de quitter un emploi stable, où j’étais appréciée. Il faut croire que ce n’était plus assez stressant pour moi ! [rires] Je suis donc entrepreneure depuis… à peine un mois ! »

Carburer aux défis

« Dans ma vie, j’ai l’habitude de me mettre dans des situations de stress, de carburer aux défis. Dès que j’ai gravi un mont, je ne regarde pas la vue, il faut que j’en gravisse un autre… Il a donc fallu que je trouve des mécanismes pour gérer le stress que je me cause en agissant ainsi, sinon je serais morte d’une crise cardiaque depuis longtemps ! »

Une jeune femme d’affaires dans un monde d’hommes

« C’est une situation qui m’a bien sûr amené beaucoup de stress. C’est un monde exigeant. Quand je suis arrivée chez Richter, il y a environ 10 ans, il y avait beaucoup d’hommes plus âgés que moi. J’étais une jeune femme en communications dans un bureau de comptables ! J’ai eu plusieurs obstacles à franchir et j’ai dû établir ma crédibilité. »

Ses trucs et astuces

Dire non au stress

« Oui, ma vie est stressante, mais c’est une de mes priorités absolues de ne pas laisser le stress m’envahir. J’ai trouvé des façons de me mettre au défi, tout en restant en santé, positive et en contrôle. »

Communiquer

« J’ai la chance d’avoir quelqu’un dans ma vie qui est calme, solide, qui m’encourage et est là pour m’écouter. Communiquer permet de ventiler, d’évacuer le stress, mais aussi de montrer qu’on est vulnérable. On ne peut pas toujours avoir le contrôle absolu ! »

Manger sainement

« Je ne pense pas qu’on puisse ne pas être en santé et arriver à bien gérer son stress : les deux vont ensemble. Je mange sainement en faisant les bons choix. Par exemple, je commence chaque journée en mangeant un smoothie rempli de fruits frais. Le midi, je suis souvent au restaurant, mais je fais attention de ne pas choisir des plats trop gras ou en sauce. Le soir, je mange toujours léger : protéine, légumes, mais jamais de pâtes ! »

Boire beaucoup d’eau

« C’est la base, mais tellement de gens oublient de le faire. J’essaie de boire deux litres d’eau par jour et je traîne toujours ma gourde avec moi. Lorsque j’étais enceinte, je commençais mes journées en me faisant une infusion d’au moins trois tasses de citron, gingembre et poivre de Cayenne. C’est un bon nettoyant pour le système. »

Bien dans sa peau

« Mon barème, ce n’est pas ma balance, mais c’est de me sentir bien dans ma peau, en forme. Je ne fais pas une obsession sur mon poids ; je ne me pèse jamais, je ne sais même pas quel est mon poids… Mais je sais que je suis bien dans ma peau ! »

Prendre l’air

« C’est un aspect très important dans ma vie. Nous louons un chalet à l’année au Mont-Tremblant et nous y allons chaque fin de semaine, sans exception ! Nous faisons de la raquette, du ski de fond, du ski alpin, de la marche dans le bois, du vélo, du kayak. La nature est la meilleure ressource pour me calmer. En semaine, je trouve des raisons pour faire des marches. Lorsque le stress monte, le meilleur truc, c’est de sortir dehors… sans son BlackBerry ! »

Ne pas être esclave des technologies

« J’ai acheté un réveille-matin et arrêté d’utiliser mon téléphone intelligent comme alarme. Parce que c’est si facile de se réveiller en plein milieu de la nuit, de regarder l’heure… et la première chose que tu sais, tu es dans ton lit à répondre à des courriels. Je le ferme avant d’aller me coucher et je le mets dans une autre pièce. Même chose dans mon auto : je le range dans mon coffre à gants. »

Respiration et intention

« Lorsque je suis en situation de stress intense, je m’en vais m’enfermer quelque part – dans mon bureau, aux toilettes – et je prends cinq grandes respirations du ventre. Et je me fixe alors une intention, selon la situation. Par exemple : “Je vais sortir de mon bureau, continuer cette conversation stressante que j’avais, et elle va bien se terminer !” Chaque matin, je me fixe aussi une intention pour ma journée. Et ça marche ! C’est comme avoir un post-it dans le front ! »

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