Mon clin d’oeil

Si la tendance se maintient, le prochain gouvernement ne fera rien de bien différent.

Élections provinciales Opinion

La politique autrement

J’ai assisté plus tôt cette semaine au débat sur les enjeux féminins au Y des femmes de Montréal.

Les représentantes des quatre partis (Hélène David du PLQ, MarieChantal Chassé de la CAQ, Catherine Fournier du PQ et Eve Torres de QS) ont fait preuve d’écoute, de respect, de cohérence et d’une collégialité que j’ai rarement vus en politique. 

Deux choses étaient claires pour moi à la fin de l’échange (mené brillamment par Mélanie Thivierge). 

1. Le nombre d’enjeux qui sont présentés à nos élus chaque jour est beaucoup plus élevé que ce que l’on peut entendre aux nouvelles ou même imaginer dans le confort de notre salon. Les problématiques sont parfois graves, souvent bouleversantes, et trouver (et payer) pour les solutions à tous les problèmes n’est certainement pas possible. 

2. Tous les jours, les élus doivent faire des choix, établir des priorités, dire non à des demandes. Et ce n’est pas une tâche facile, au contraire. Surtout quand on sait que peu importe le choix qui sera fait, celui-ci donnera ouverture à la critique, laquelle sera plus souvent qu’à son tour rapportée par les médias, alors que les bons coups passent sous silence.

Le défi au quotidien pour nos élus est certainement de trouver des moyens pour dire oui plus souvent. Pour dire oui, il faut parfois lutter à l’intérieur du système, trouver une façon de se faire entendre.

Pour mener à terme leurs dossiers, les femmes doivent trouver des astuces pour contourner les obstacles, les doubles standards et, surtout, les frontières partisanes.

Cette façon de faire n’est pas usuelle ni commune, mais elle existe parce que sans collaboration, sans tendre la main à l’autre, on ne peut soulever les montagnes. Bien des femmes l’ont compris.

Être témoin de cette façon de faire, de cette ouverture m’a donné beaucoup d’espoir. Je suis convaincue que les femmes ont le pouvoir de changer le monde. On a besoin des femmes dans l’arène politique. Beaucoup de femmes. Pour travailler en alliance avec leurs collègues masculins, pour améliorer le système, contribuer à trouver des solutions innovantes et essentielles pour le bien de tous.

Je souhaite qu’on puisse être témoin de ces changements et qu’on réalise que le service public peut aussi susciter notre admiration et notre compassion, comme je l’ai ressenti lors de ce débat. Encourager et soutenir les femmes, c’est contribuer au changement auquel nous aspirons tous et toutes. 

Pensez-y le 1er octobre. Go, femmes, go !

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