La grogne s’intensifie contre la décision du parc Jean-Drapeau d’interdire aux cyclistes d’utiliser le circuit Gilles-Villeneuve pour les deux prochains étés durant les travaux de réaménagement de l’amphithéâtre naturel. Des dizaines de manifestants se sont fait entendre hier soir en marge de la séance du conseil municipal pour dénoncer la décision de leur interdire l’accès à ce circuit où plusieurs s’entraînent à l’abri des nids-de-poule et de la circulation dense. Projet Montréal a également déposé une pétition signée par plus de 4000 personnes pour demander une annulation de la décision. « À qui le parc Jean-Drapeau appartient-il ? Aux Montréalais ou aux promoteurs privés ? », a lancé la chef de l’opposition Valérie Plante. « La sécurité prime avant tout », a répliqué le maire Denis Coderre. Celui-ci estime que son administration fait preuve de responsabilité en investissant pour réhabiliter le parc Jean-Drapeau.

— Pierre-André Normandin, La Presse

L’opposition à l’hôtel de ville a profité de la réunion du conseil municipal pour presser le maire Denis Coderre de dévoiler combien d’argent public il comptait investir pour favoriser le retour des Expos à Montréal. « Vous négociez combien et à quelle fin ? C’est ça que les Montréalais veulent savoir. Il faut un mandat pour négocier, il faut un ordre de grandeur, il faut une stratégie. Il faut des retombées économiques claires », a demandé le conseiller Eric Alan Caldwell, de Projet Montréal. Le maire a toutefois refusé de dévoiler son jeu : « Je ne commencerai pas à négocier en public pour s’enlever toute force et capacité d’aller chercher un maximum. » Par ailleurs, Denis Coderre ne s’est pas dit démonté par le récent sondage CROP selon lequel 62 % des Montréalais sont opposés à l’idée d’investir dans un stade de baseball. « Les sondages peuvent dire beaucoup de choses. D’autres sondages peuvent dire que c’est plus appréciable pour un support », a-t-il affirmé. Le maire se dit au contraire convaincu que « les gens souhaitent un retour des Expos de Montréal ».

— Pierre-André Normandin, La Presse

La soirée a été mouvementée, hier soir, à l’hôtel de ville alors que plusieurs groupes ont profité de la tenue de la séance du conseil municipal pour manifester leur mécontentement. En plus des cyclistes opposés à la fermeture du circuit Gilles-Villeneuve cet été, des propriétaires de pitbulls sont venus à nouveau dénoncer le règlement sur les chiens dangereux, des cols bleus ont protesté contre diverses décisions de l’administration Coderre, et des citoyens ont réclamé de meilleurs investissements en logements sociaux. Un cinquième groupe a profité de la période des questions des citoyens pour demander une nouvelle fois le retrait du rodéo de la programmation des célébrations du 375e anniversaire de fondation de Montréal, cet été. — Pierre-André Normandin, La Presse

Une curieuse poursuite policière à basse vitesse, survenue à Lac-Mégantic hier en fin de journée, s’est terminée lorsqu’un homme de 24 ans qui aurait commis un vol a sauté d’un véhicule en marche, se blessant gravement. Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) enquête sur l’événement, qui implique des policiers de la Sûreté du Québec. Des citoyens ont contacté la police pour dénoncer un vol, en donnant le signalement d’une camionnette tirant un ponton. Des policiers se trouvant à proximité ont aperçu le véhicule et l’ont pris en chasse à environ 15 km/h, indique le communiqué diffusé par le BEI en soirée. « La remorque sur laquelle se trouvait le ponton aurait alors perdu une roue et, après être entré en collision avec quelques autres véhicules, le camion qui la tirait aurait également perdu une roue. Le conducteur du véhicule s’est jeté en bas du camion et se trouverait dans un état critique », ajoute le communiqué. Neuf enquêteurs du BEI ont été chargés d’enquêter sur cet événement, avec le soutien du Service de police de la Ville de Québec.

— Isabelle Ducas, La Presse

Le premier ministre Justin Trudeau a reconnu les « injustices » à l’égard de citoyens se retrouvant avec un casier judiciaire pour possession simple de marijuana, tout en laissant peu d’espoirs à ceux qui attendent des mesures rétroactives pour blanchir leur dossier. M. Trudeau s’est prêté, hier soir, à une entrevue avec Vice Canada et à une séance de questions du public. Le premier ministre a raconté comment son défunt frère, Michel Trudeau, avait pu s’éviter un casier judiciaire pour possession simple grâce aux ressources financières et aux relations de son père, l’ex-premier ministre Pierre Elliott Trudeau. « Mon père a fait appel à ses amis dans le secteur judiciaire et a demandé les services des meilleurs avocats possibles. [...] Nous étions confiants que mon jeune frère ne serait pas pris avec un casier judiciaire pour la vie », a confié M. Trudeau. « Néanmoins, les gens de communautés marginalisées, sans ressources financières, n’auront pas ces options pour blanchir leur dossier. Il s’agit là de l’une des injustices fondamentales du système actuel », a poursuivi le premier ministre.

— La Presse canadienne