Habitat

L’intrigant cottage de Villeray

Dans le quartier Villeray, le cottage de Rachèle Robert et Rémi Marsan ne passe pas inaperçu. En briques rouges, construit à la même époque que ses voisins, il se fondrait au cœur des bâtiments environnants si ce n’était son extrême étroitesse. Visite.

L’attrait qu’exerce l’étroit cottage sur les passants, le jeune couple l’a découvert dès le jour de son déménagement. « Les gens passaient devant et nous demandaient s’ils pouvaient entrer voir », dit Rémi Marsan en riant.

Pour cause, leur maison centenaire est intrigante et, vue de l’extérieur, on peut se demander comment il est possible de vivre dans si petit.

Il y a trois ans, la perspective de pouvoir acheter une maison unifamiliale plutôt qu’un condo était si enthousiasmante pour Rachèle et Rémi qu’elle leur a presque fait oublier que leur maison semble avoir été scindée en deux.

« Ça n’a pas été un frein, mais quand on l’a revisitée au moment de l’inspection, on s’est rendu compte que ce n’était pas grand. On a eu un petit vertige à ce moment-là », dit la propriétaire.

Vrai que l’espace est restreint. À son point le plus large, en façade, la maison fait un peu plus de 11 pi. À l’arrière, où se situe la cuisine, c’est d’à peine plus de 8 pi dont disposent les propriétaires. En fait, presque partout dans le cottage, le plafond est plus haut que la largeur entre les deux murs !

Il suffit pourtant d’entrer dans cet espace autrefois occupé par un barbier pour constater que l’on est loin de se sentir coincé.

« On n’a pas l’impression d’être enfermés. » — Rachèle Robert

Les propriétaires précédents ont aménagé la maison de manière à maximiser l’espace, tandis que le bon goût des propriétaires actuels en fait un lieu agréable. La maison est chaleureuse et la lumière y entre à flots, même par une journée grise.

Si tous les meubles semblent à leur place malgré l’étroitesse des lieux, c’est qu’ils ont été sélectionnés rigoureusement.

« On avait beaucoup de chaises et de fauteuils dont il a fallu se départir pour en acheter qui conviendraient. C’était dans l’optique d’avoir un lieu de vie qui soit agréable », explique Rachèle, une amatrice de belle décoration qui doit maintenant veiller à ne pas encombrer sa maison.

Bien que les meubles et les objets entrent scrupuleusement, les amis s’entassent dans la maison sans contrainte. « On aime recevoir et on peut facilement être huit personnes autour de la table », dit Rachèle Robert, sous l’œil attentif de la chatte Mathilda, qui trouve elle aussi sans problème sa place dans la maisonnée.

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