Mélilot officinal et mélilot blanc

On dit que le parfum du mélilot rappelle la vanille, le foin séché, le miel, la fève tonka, la pâte d’amande, la noisette. Bref, il a un arôme sucré, idéal pour parfumer les gâteaux, les crêpes, les sirops, mais aussi les sauces pour la viande, etc. Et chose certaine, les abeilles mellifères l’adorent !

L’odeur du mélilot provient de la coumarine, une substance aromatique qu’on retrouve aussi dans la fève tonka, justement, puis dans l’aspérule odorante, la cannelle de Chine (à ne pas confondre avec celle de Ceylan), l’angélique officinale et bien d’autres plantes. Elle est proche de la vanilline.

Alex Cruz, cofondateur de Société Orignal, a eu l’idée de faire un extrait de mélilot, substitut intéressant à l’extrait de vanille. « J’ai tellement vu ma mère faire des gâteaux avec de la vanille cheap. Ça m’a donné envie de faire une sorte de vanille québécoise de qualité. Il n’y a rien de plus facile. »

Cette herbacée annuelle ou bisannuelle est très commune au Québec. On la trouve dans des lieux ouverts sous forme de grandes haies et souvent en bordure d’autoroutes.

Comme avec la lavande, nos ancêtres faisaient des sachets de mélilot pour protéger les vêtements des mites. Il paraît qu’on plaçait également une fleur de mélilot dans le missel (livre liturgique), pour le parfumer. Très polyvalente, cette plante a également plusieurs applications « médicinales ».

Consultez le site de la Société Orignal :

societe-orignal.com

RECETTE

Extrait de mélilot

INGRÉDIENTS

Environ 1/2 tasse de fleurs de mélilot séchées*

Une bouteille (375 ml) d’alcool 94 % (en vente à la SAQ)

PRÉPARATION

1. Dans un pot de type Mason, déposer les fleurs de mélilot. Verser l’alcool. Refermer le pot et laisser reposer dans un endroit sombre pendant quelques semaines. Brasser le pot de temps en temps et goûter. Lorsque l’extraction est satisfaisante, filtrer dans un nouveau pot et conserver. Utiliser comme vous le feriez de l’extrait de vanille.

*Le mélilot séché est beaucoup plus aromatique. Attention, lorsque le mélilot moisit, la coumarine se transforme en dicoumarol, une substance toxique.

NOTE

La cueillette de produits sauvages ne s’improvise pas. Beaucoup de plantes se ressemblent et si plusieurs sont délicieuses, certaines se révèlent toxiques. Histoire de garder la santé et, aussi, de protéger la ressource, nous ne saurions trop vous recommander de vous les procurer en marché ou auprès de cueilleurs chevronnés.