Tarifs du Réseau électrique métropolitain

Une responsabilité de l’ARTM

Le futur système tarifaire auquel CDPQ Infra souhaite s’intégrer sera élaboré par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), nouvelle structure administrative qui est en voie de création et qui remplacera l’actuelle Agence métropolitaine de transport à partir de 2017. Un de ses premiers mandats sera de simplifier les grilles de tarifs actuelles, qui prévoient jusqu’à 700 titres de transport différents dans l’ensemble de la région métropolitaine.

Tarifs du Réseau électrique métropolitain

Seule exception possible, l’aéroport

La seule exception au système pourrait se trouver à l’aéroport Trudeau, qui sera relié par le REM à la Gare centrale. « Dans pas mal de villes, dit M. Arbaud, y compris à Vancouver, le tarif à l’aller, si on a une carte de transport, est le même que pour un passage normal sur le réseau. Par contre, le coût du billet pour un passager qui arrive de l’étranger, à l’aéroport, est légèrement plus élevé. » Les voyageurs qui arrivent à l’aéroport Trudeau pourraient donc payer un peu plus cher que les usagers ordinaires pour emprunter le REM jusqu’au centre-ville.

Tarifs du Réseau électrique métropolitain

En fonction de la distance parcourue ?

Un des responsables du projet à CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, a fourni l’exemple de Vancouver, où le coût payé par chaque usager est calculé en fonction de la distance parcourue. C’est le même tarif qui est en vigueur dans le système de train automatisé et dans les réseaux d’autobus, qui sont tous intégrés sur le plan régional. « Et vous payez un tarif différent en fonction de la distance que vous parcourez par rapport au centre-ville. »

Tarifs du Réseau électrique métropolitain

Intégrés aux autres réseaux

Les tarifs pour monter dans les trains du Réseau électrique métropolitain (REM) seront « simples, intégrés et comparables aux autres réseaux de transport », s’il n’en tient qu’à CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec responsable du projet. Son président, Macky Tall, a affirmé hier qu’il souhaitait que ce tarif soit offert sur un « support unique » (la carte OPUS, par exemple) et qu’un titre de transport puisse être utilisable dans l’ensemble des réseaux de transports en commun de Montréal et de la banlieue.

Tarifs du Réseau électrique métropolitain

Coût par kilomètre

Le président de CDPQ Infra, Macky Tall, a expliqué que les tarifs seraient établis par l’ARTM. Les exploitants des différents réseaux de transport fourniront leurs services respectifs sur la base d’un coût d’exploitation par kilomètre/passager. Les revenus de chaque exploitant dépendront de leur fréquentation respective. « L’ARTM aura donc la responsabilité de faire un partage équitable à travers ce système-là », explique-t-il. Selon lui, le choix technologique du métro léger, pour le futur REM, devrait permettre d’obtenir « un coût par kilomètre optimal, efficace et compétitif qui contribuera favorablement en termes de coûts à l’ensemble du système ».

PROJET DE TRAIN ÉLECTRIQUE DE LA CAISSE

Plus de 170 000 passagers par jour dès 2031

La filiale de la Caisse de dépôt s’attend à doubler l’achalandage quotidien des lignes de trains de banlieue actuellement en service dans la région de Montréal

Le futur Réseau électrique métropolitain devrait accueillir près de 172 000 passagers par jour, et ce, dès 2031, selon une étude d’achalandage préliminaire rendue publique hier par CDPQ Infra, dans le cadre des consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Le directeur général adjoint de cette filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Jean-Marc Arbaud, a indiqué que ces estimations étaient jugées « conservatrices » et que le réseau de train électrique projeté pourrait attirer encore plus d’usagers, à mesure que le public pourra en faire l’expérience.

Selon les données rendues publiques hier, l’antenne Rive-Sud entre Brossard et le centre-ville de Montréal devrait transporter plus de 74 000 usagers par jour, et presque 30 000 seulement lors de la période de pointe du matin, après seulement quelques mois d’exploitation, en 2022.

En 2031, les prévisions d’achalandage quotidien montrent une augmentation de plus de 10 000 usagers par jour (ou 13,5 %) sur le train léger de la Rive-Sud, qui empruntera le nouveau pont Champlain pour franchir le Saint-Laurent.

Achalandage annuel (données préliminaires)

ANTENNE RIVE-SUD ANTENNE OUEST

2022 2031

18 571 200 / 21 099 100

18 219 000 / 23 851 000

Total : 36 790 200 / 44 950 100

Achalandage quotidien (données préliminaires)

Antenne Rive-Sud Antennes Ouest

2022 2031

74 300/84 400

66 700/87 300

Total : 141 000/171 700

Les données d’achalandage des antennes de l’ouest desservant l’ouest de l’île de Montréal, l’aéroport international Trudeau et la banlieue nord de la métropole sont plus modestes, au départ, avec une prévision de 66 700 usagers par jour en 2022. CDPQ Infra prévoit toutefois que cet achalandage devrait rapidement grimper, pour dépasser l’antenne Rive-Sud dès 2031.

En effet, l’étude préliminaire complétée en mars dernier pour les destinations de Deux-Montagnes, Sainte-Anne-de-Bellevue et de l’aéroport Trudeau estime à plus de 87 000 le nombre des usagers quotidiens du REM en 2031, soit une hausse de 31 % par rapport aux données de 2022.

Selon ces prévisions, l’achalandage des trois antennes Ouest du REM devrait donc dépasser celui de l’antenne Rive-Sud par plus de 3000 usagers, 10 ans après la mise en service du futur réseau.

Au total, le REM devrait accueillir 141 000 usagers par jour en 2022, et 171 700 personnes par jour, en 2031, soit une augmentation de 21 %.

En comparaison, les six lignes de trains de banlieue actuellement en service dans la région de Montréal transportent chaque jour quelque 80 000 passagers, soit moins de la moitié de l’achalandage prévu en 2031 sur le REM.

ENQUÊTES APPROFONDIES

Ces estimations présentées hier dans le cadre des audiences publiques du BAPE sur le projet de 5,5 milliards de CDPQ Infra, REM, ont été réalisées à partir de plusieurs études antérieures. M. Arbaud a indiqué que des études de clientèle plus poussées et plus fines devraient être achevées en octobre pour préparer le cadre financier du projet de train électrique, qui s’étendra sur 67 kilomètres et qui prévoit, dans un premier temps, 24 stations.

« Nous avons fait des enquêtes auprès des utilisateurs des différents systèmes avec la permission de l’Agence métropolitaine de transport, et dans les autobus de la Société de transport de Montréal, pour valider les solutions qu’on apporte, a expliqué M. Arbeau. Est-ce qu’elles conviennent, est-ce que ça satisfait les usagers actuels ? Tous ces éléments font partie des paramètres de l’étude d’achalandage finale. »

Selon les données d’achalandage pour chaque station du REM, c’est la station Panama, située à Brossard, sur l’antenne Rive-Sud, qui devrait attirer le plus de clientèle, avec 16 540 usagers en pointe matinale en 2022, et plus de 20 000 utilisateurs en 2031.

Ces résultats arrivent loin devant la station terminale de l’antenne Rive-Sud située à l’intersection des autoroutes 10 et 30, à Brossard, où on attend un peu plus de 8500 usagers par jour, en 2022, et un peu plus de 10 000, en 2031.

Les données par station, sur les antennes de l’ouest, sont plus modestes, avec des sommets estimés à 3300 et 3500 usagers par jour pour les stations Sainte-Dorothée et Deux-Montagnes, dans la banlieue nord, en 2031.

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