Soccer  L’Impact

Le temps
presse-t-il ?

C’est en grec que Frank Klopas a démarré son point de presse avec les médias, hier midi. « Nous allons dans la bonne direction », a lancé l’entraîneur qui est toujours en quête d’une première victoire avec l’Impact. D’ici là, les interrogations vont cependant continuer à se multiplier.

UNE SITUATION URGENTE ?

Le début de saison des Montréalais, en retard sur leur propre temps de passage de l’année d’expansion, est à ranger parmi les plus difficiles de la MLS depuis 2011. En tout, seul l’exécrable Toronto FC de 2012 – aucun point après neuf rencontres – a fait moins bien que cet Impact-là. Et à moins d’avoir un effectif de la qualité des Sounders de Seattle ou du Sporting Kansas City, qui ont eux aussi surmonté des débuts pénibles, il vaut mieux éviter d’être dans la peau du chasseur dans la MLS. Les destins très différents de l’Impact et du Fire de Chicago, l’an dernier, le montrent bien. Alors, quand la situation deviendra-t-elle très difficile ? « Cela dépend de l’avance des équipes qui nous précèdent, a indiqué Troy Perkins. S’il y a un gros écart après 10 matchs, cela peut devenir compliqué. » Pour l’instant, l’Impact compte quatre points de retard sur la Nouvelle-Angleterre, cinquième.

UN CLIN D’ŒIL DE L’HISTOIRE ?

Pour une raison inexplicable, l’Impact a très souvent su hausser son niveau de jeu à Kansas City. Déjà victorieux en 2013, il y avait aussi récolté sa première victoire à l’extérieur, en mai 2012, malgré une équipe privée de plusieurs titulaires. Avec le Fire, Klopas a également su contrecarrer les plans du Sporting en adoptant une posture très défensive. L’an dernier, il a notamment fait match nul, puis battu son rival du Midwest malgré une possession de 27 % et 41 %. Il reste à voir s’il reviendra au 4-2-3-1, au risque de se passer de Jack McInerney dans l’axe. L’Impact doit surtout retrouver la solidité défensive de ses beaux jours. « L’an dernier, en début de saison, nos adversaires pouvaient garder le ballon toute la journée, on accordait moins d’occasions, a rappelé Patrice Bernier. Collectivement, on était un mur et on marquait sur nos rares occasions. Cette année, on n’a peut-être pas le facteur chance et on n’a pas su garder nos têtes hautes après un but encaissé. »

DE LA FRUSTRATION ?

Dans la victoire, un joueur serait bien malvenu de se plaindre de son utilisation. Les frustrations individuelles peuvent par contre augmenter lors d’une série de six matchs sans succès. Cela pourrait inclure les titulaires de 2013 qui se retrouvent sur le banc ou les nouveaux venus qui s’attendaient à mieux. Selon Felipe, le dernier match a été source de frustration, mais le moral reste intact. « Cela fait trois ans que nous sommes ensemble. Certains éléments vont et viennent, mais notre état d’esprit est bon. Nous sommes des amis et nous devons rester ensemble, faire de notre mieux sur le terrain et jouer comme un groupe. » La situation du capitaine, qui n’a commencé que deux des six premiers matchs, est également un sujet populaire chez les partisans. « On est sur la même longueur d’onde avec l’entraîneur, a répliqué Bernier. Je ne suis pas l’Impact de Montréal, mais c’est sûr que je veux jouer et je sais ce que je peux apporter à l’équipe. »

SUR QUELS ÉLÉMENTS S’APPUYER ?

Dans le contexte actuel, l’Impact s’accroche à chaque élément positif. Le bon début de campagne de Justin Mapp en est un, tout comme la performance sans bavure de Karl W. Ouimette, samedi. Sur le plan collectif, les Montréalais pointent les trois matchs nuls consécutifs comme les prémices de jours meilleurs. « La bonne chose, c’est que nous sommes parvenus à récolter un point (contre Chicago) sans avoir joué aussi bien que nous le pouvions, a jugé Klopas. L’important est de continuer à travailler et les résultats vont venir. » L’entraîneur montréalais a, par ailleurs, ajouté que le match à Kansas City n’était pas décisif, un cas de victoire à tout prix. « La saison est encore longue, a renchéri Felipe. Après la première victoire, tout va changer et la situation va redevenir comme avant. » Il faut remonter à la fin du mois d’août 2013 pour repérer la dernière bonne séquence de l’Impact. Depuis, il n’a remporté qu’un seul des
14 derniers matchs du calendrier officiel.

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