mise à jour économique

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Notre chroniqueur et notre analyste réagissent à la mise à jour économique présentée hier à la Chambre des communes par le ministre des Finances, Bill Morneau.

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Chronique

Une belle banque de projets pour la Caisse

Le ministre fédéral des Finances Bill Morneau n’a pas attendu bien longtemps pour mettre en application les premières recommandations du Conseil consultatif en matière de croissance économique – qu’il avait mis sur pied en février dernier – et dont il a pris connaissance il y a tout juste deux semaines.

Trois des principales mesures qu’a annoncées hier le ministre Morneau dans sa mise à jour économique et financière sont inspirées directement des suggestions que vient tout juste de lui formuler le comité Barton que présidait Dominic Barton, directeur général mondial de la firme de consultants McKinsey & Co.

Ottawa entend accélérer le processus d’obtention des visas pour les travailleurs étrangers spécialisés et va créer dès l’an prochain une agence canadienne d’attraction des investissements étrangers – une espèce de Montréal International d’envergure nationale.

Mais la plus importante suggestion formulée par le comité Barton, qui a été retenue hier par le ministre des Finances Morneau, reste sans conteste la création d’une banque des infrastructures qui aura pour mandat de coordonner sur une période de 11 ans des projets totalisant 175 milliards.

Le comité Barton recommandait au gouvernement fédéral d’injecter 40 milliards dans cette Banque de l’infrastructure du Canada pour financer des projets auxquels devraient s’associer des investisseurs institutionnels qui injecteraient 4 $ de leurs propres fonds pour chaque dollar avancé par le gouvernement fédéral.

Le ministre Morneau a plutôt décidé de doter sa nouvelle banque d’infrastructures d’un actif de 35 milliards qui, une fois couplé aux fonds institutionnels privés, permettra de financer pour 175 milliards de nouveaux projets d’infrastructures au cours de la prochaine décennie.

C’est le PDG de la Caisse de dépôt Michael Sabia, qui faisait partie des 14 personnalités qui composaient le comité mis sur pied par le ministre Morneau, qui s’est fait le promoteur de la création de cette nouvelle banque d’infrastructures, avec l’appui du président du Conseil consultatif en matière de croissance économique, Dominique Barton.

Une coïncidence d’intérêts

L’intérêt de la Caisse dans la création d’une telle banque d’infrastructures était manifeste.

Depuis cinq ans maintenant, la Caisse de dépôt a résolument pris le parti de hausser la proportion de ses investissements dans les infrastructures, de façon à mieux équilibrer son portefeuille de placements et de moins l’exposer aux risques des fluctuations des marchés boursiers et immobiliers.

Les investissements de la Caisse en infrastructures totalisaient, en 2011, 5,8 milliards. Au 31 décembre de l’an dernier, ses positions dans cette même classe d’actifs ont plus que doublé pour atteindre les 13 milliards et représenter 5,2 % de ses actifs nets totaux de 248 milliards.

La Caisse s’est récemment donné pour cible de doubler encore une fois d’ici deux ans ses actifs en infrastructures qui devaient totaliser 26 milliards en 2019.

L’appétit de la Caisse pour les infrastructures l’a même amenée à mettre en œuvre le projet de construction de 5,5 milliards d’un nouveau train électrique qui reliera la Rive-Sud au centre-ville de Montréal jusqu’à l’aéroport Pierre-Trudeau et l’ouest de l’île.

Considérant que le bas de laine des Québécois entendra au cours des prochaines années maintenir ou hausser encore le poids de ses investissements en infrastructures par rapport à l’ensemble de son portefeuille, l’institution sera donc toujours à l’affût de nouveaux projets dans lesquels investir.

La création de la Banque de l’infrastructure du Canada (c’est le nom qu’on lui a donné…) lui permettra d’être aux premières loges de nouvelles initiatives qui vont prendre forme sur l’ensemble du territoire canadien, ce qui lui permettra de diversifier son portefeuille dans un environnement qu’elle connaît bien. C’est plus facile d’investir dans un aéroport à Calgary qu’au Yémen.

La Caisse ne sera évidemment pas le seul investisseur institutionnel en lice pour financer les 35 milliards de projets que la Banque de l’infrastructure du Canada entend soutenir, mais elle aura tout de même accès une belle banque de projets pour la prochaine décennie.

Curieusement, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada a pour sa part émis des réserves quant à l’éventuelle création d’une telle banque en prétextant que les projets lancés par Ottawa devraient correspondre à ses critères de rentabilité et de rendement. J’espère bien que c’est le cas pour toutes les caisses de retraite qui vont participer.

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