Montréal
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La Presse
Au palmarès de ce que les Montréalais détestent de leur ville, l’état des routes trône au sommet. Les trois quarts de ceux qui ont répondu au sondage de
réalisé par la firme CROP estiment que l’état du réseau routier s’est détérioré au fil des ans alors que 69 % affirment que se déplacer en voiture dans la ville est difficile (cette proportion grimpe à 87 % chez les banlieusards).« L’état des routes est LE symbole de ce qui va mal à Montréal, souligne Youri Rivest, vice-président de la firme CROP. Avec l’état des infrastructures, ce sont des problèmes qui minent la métropole et qui donnent l’impression aux gens qu’il y a un déficit de dynamisme. »
L’état piteux des routes explique peut-être qu’une majorité des Montréalais (60 %) trouve que la qualité de vie s’est détériorée dans la métropole. La moitié des répondants, réaliste, souligne toutefois que cette qualité de vie demeure comparable à celle d’autres grandes villes dans le monde.
Quand on leur demande de nommer les désavantages de la vie en ville, les Montréalais citent d’abord le prix des habitations puis le mauvais état des infrastructures, suivi du manque de propreté, du manque de sécurité et d’espaces verts. Les résidants de l’île sont en outre nombreux (et les banlieusards encore plus !) à trouver que le coût de la vie dans la métropole est élevé (82 % des Montréalais contre 93 % des banlieusards). « Ces chiffres traduisent peut-être l’état de pauvreté dans lequel les gens se trouvent », suggère Youri Rivest.
Enfin, plusieurs services municipaux semblent être une source d’irritation pour les citoyens : que ce soit le déneigement, la propreté ou la sécurité, les Montréalais sont plus nombreux à trouver que ces services se sont détériorés au fil des ans.