Soccer  L’Impact

Romero va (enfin) retrouver ses coéquipiers

Au moment d’analyser le mercato hivernal, l’Impact expliquait qu’Andrés Romero devait être considéré comme une acquisition à part entière. Deux mois après le début de la saison, le milieu de terrain argentin est finalement sur le point de retrouver ses coéquipiers à l’entraînement. « On pense et on espère qu’il va réintégrer le groupe à 100 % la semaine prochaine, a indiqué Mauro Biello, hier. Il est dans la phase finale. »

18 mois et 26 jours

Il faut remonter au 10 octobre 2015, dans l’altitude du Colorado, pour retrouver Romero sur un terrain de MLS. À la 15e minute, le tatoué argentin s’écroule. Quelques jours plus tard, le diagnostic tombe : il a subi une déchirure du ligament croisé antérieur du genou droit et devra s’absenter de six à neuf mois. Aujourd’hui, le compteur va bientôt atteindre les 19 mois sans compétition officielle. « Mentalement, ce n’est pas facile pour lui, mais on l’implique tous les jours et on parle avec lui. Le plan est de l’avoir à 100 % [avant qu’il ne rejoue] puisque la saison est longue », a mentionné l’entraîneur montréalais.

12 buts

Arrivé à Montréal en 2013, Romero a été nommé joueur montréalais de l’année la saison suivante, avec six buts et trois passes décisives. Pas toujours constant au fil de sa carrière montréalaise, le joueur de 27 ans a tout de même élevé son niveau lors des grands moments, et notamment marqué à trois reprises lors de l’aventure en Ligue des champions. À son retour, Romero aura beaucoup à prouver : est-il revenu à son meilleur niveau, peut-il accumuler les matchs et retrouver son rythme sans pépins physiques ? Doit-il également être titulaire alors que Ballou Jean-Yves Tabla a très vite grandi en MLS sur le côté droit ? Imaginez d’ailleurs : à l’automne 2015, tandis que Romero se blessait, Ballou évoluait avec l’équipe des moins de 18 ans de l’Académie. « Tu vas voir tout de suite qu’il amène quelque chose, a lancé Biello en se basant sur les brèves apparitions de Romero lors du stage hivernal à Orlando. Il apporte une dynamique au niveau offensif en pouvant déséquilibrer l’adversaire et en combinant avec les autres. En même temps, il peut aussi travailler et presser en phase défensive. » En MLS, il a été impliqué dans la récolte de 21 points, dont 12 buts, en 86 rencontres.

53 matchs

Romero a raté les 53 derniers matchs de ses coéquipiers. En 2016, il a dû ronger son frein tandis que les essais se multipliaient sur le côté droit, de Lucas Ontivero à Dominic Oduro en passant par Michael Salazar. Peu adepte des tâches médiatiques, Romero a tout de même avoué, à la fin de janvier, avoir « encore un peu peur » puisqu’il n’avait jamais connu un coup d’arrêt aussi important. Et aujourd’hui ? « Quand tu ne joues pas pendant une année, c’est normal qu’il y ait de la frustration et qu’il y ait la possibilité d’autres petites blessures, comme il a eu, aux ischio-jambiers, a répondu Biello. Mais la bonne nouvelle est qu’il ne ressent plus aucune douleur au genou. » Malgré cette longue absence, sa cote reste donc très élevée auprès des entraîneurs.

Trois pays

Hier, Romero a effectué un léger entraînement en compagnie d’Hassoun Camara avant de retourner à l’intérieur du Centre Nutrilait. Si la dernière partie de la rééducation, rechutes comprises, s’est déroulée à Montréal, le numéro 15 est également passé par l’Argentine et l’Italie – pendant deux semaines – pour soigner sa blessure. Signe que le Bleu-blanc-noir croit beaucoup en lui, de gros moyens ont été déployés depuis 2015. « On a même envoyé nos docteurs, nos thérapeutes pour suivre tout ça [en Argentine]. Et à Bologne, ils sont très forts au niveau de l’isocinétisme, a expliqué Biello. On le suit de très près et c’est normal. C’est un joueur qui peut être très important. » Le temps se chargera de dire si ce constat se vérifiera encore. Après toutes les épreuves traversées, Romero n’est plus à quelques semaines près.

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