États-Unis

2,3 %

L’inflation sur un an aux États-Unis a grimpé en juillet à son plus haut niveau depuis six ans à 2,3 %, selon l’indice PCE publié hier par le département du Commerce.

— Agence France-Presse

Vélos libre-service

Le Bixi s’installe à Buenos Aires et à Santiago

PBSC Solutions urbaines, l’entreprise de la Rive-Sud de Montréal qui exploite à l’international la technologie de vélopartage connue ici sous le nom de Bixi, a annoncé qu’elle déploiera un total de près de 8000 vélos dans les capitales de l’Argentine et du Chili. Ce déploiement s’effectuera en partenariat avec la banque brésilienne Itau, à titre de commanditaire, et de l’opérateur Tembici. PBSC avait lancé son service dans six villes brésiliennes l’an dernier en compagnie des deux mêmes partenaires. Ce projet prévoyait aussi l’installation de 8000 vélos et constituait alors la plus importante commande de l’entreprise. Celle qui a été annoncée hier la rejoint. « Il y a vraiment une intention commune des trois partenaires de développer le marché de l’Amérique du Sud, et on travaille déjà sur d’autres opportunités intéressantes », a expliqué le président de PBSC, Luc Sabbatini. — Jean-François Codère, La Presse

Agroalimentaire

Campbell Soup envisage de se mettre en vente

Le groupe agroalimentaire américain Campbell Soup a annoncé hier son intention de se départir de certaines activités, tout en laissant la porte ouverte à une vente pure et simple du groupe, actuellement sous la pression du fonds d’investissement Third Point. À l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, le groupe spécialisé dans les soupes et dont les boîtes de conserve ont été immortalisées par l’artiste Andy Warhol a annoncé la vente de ses activités internationales et réfrigérées, avec l’objectif de réduire son endettement. Le PDG par intérim, Keith McLoughlin, a également affirmé envisager « une série d’options stratégiques » pour l’avenir de Campbell Soup, parmi lesquelles la mise en vente de la totalité du groupe. Le groupe avait engagé en mai une revue de ses activités juste après le départ surprise de sa patronne Denise Morrison. En Bourse, le titre a perdu 2,10 % à 39,15 $US à la fermeture de Wall Street. — Agence France-Presse

Brexit

Panasonic déménage de Londres à Amsterdam

Le géant japonais de l’électronique et de l’électroménager Panasonic a décidé de déplacer son siège européen de la Grande-Bretagne aux Pays-Bas en raison de préoccupations concernant des problèmes fiscaux potentiels liés au Brexit, a indiqué hier à l’AFP une porte-parole de la société. Elle confirme ainsi une déclaration faite par Laurent Abadie, PDG de Panasonic Europe, au quotidien économique Nikkei. Cette décision résulte de la crainte que le Japon ne considère la Grande-Bretagne comme un paradis fiscal après le Brexit si Londres décidait de baisser très fortement son taux d’imposition des entreprises afin de les retenir sur son sol, a expliqué la porte-parole. Si tel était le cas, Panasonic pourrait être tenue de s’acquitter de taxes auprès des autorités nippones. « Nous étudions depuis 15 mois la possibilité d’un déménagement », a de son côté précisé M. Abadie au Nikkei. La crainte d’obstacles à la circulation des personnes et des marchandises a aussi joué dans la décision.

— Agence France-Presse

Industrie forestière

Résolu vend une usine 55 millions

Produits forestiers Résolu a annoncé, hier, la vente de son usine de pâte kraft blanchie recyclée de Fairmont, en Virginie-Occidentale, à ND Paper LLC, filiale de la société chinoise Nine Dragons Paper. Le montant de la transaction s’élève à 55 millions de dollars, plus certains éléments du fonds de roulement, payable en espèces. Nine Dragons œuvre principalement dans les secteurs de la production et de la vente de produits de carton d’emballage, du papier carton couché recto verso, de même que du papier d’impression et d’écriture recyclé et du papier pour usages spéciaux. ND Paper a accepté d’offrir un emploi au personnel de l’usine de Fairmont à compter de la clôture de l’opération, laquelle devrait avoir lieu au cours des deux prochains mois. — La Presse canadienne

États-Unis

Trump ne peut pas réglementer Google, préviennent des experts

Ses attaques contre Google ont fait la une, mais le président des États-Unis Donald Trump aura beaucoup de difficulté à réglementer les résultats des requêtes liées à l’actualité sur le moteur de recherche.

Après que Donald Trump a accusé mardi le géant de truquer les résultats de son moteur de recherche au détriment des conservateurs et a fait planer le doute sur de potentielles mesures, les experts estiment que Google (filiale d’Alphabet) et les autres sociétés internet bénéficient des mêmes droits constitutionnels que la presse sur la liberté d’expression.

Cette protection exclut, selon eux, toute possibilité d’interférence d’un président en désaccord avec les résultats proposés lors des recherches menées sur la Toile.

« Les choix éditoriaux d’un moteur de recherche sont assez similaires aux choix éditoriaux » des entreprises de presse traditionnelles, indique Eugene Volokh, professeur de droit à l’Université de Californie à Los Angeles et auteur en 2012 d’un livre blanc sur la protection constitutionnelle des moteurs de recherche.

Dans un article de blogue publié sur le site Reason.com, il affirme que les algorithmes développés notamment par Google représentent « des jugements éditoriaux sur ce que les internautes sont censés trouver intéressant et utile. Et tout ce travail est totalement protégé par le premier amendement » à la Constitution, qui garantit notamment la liberté d’expression et de la presse.

« Les moteurs de recherche sont pleinement admissibles aux protections du premier amendement concernant les résultats des requêtes. De nombreux cas remontant à plus de 15 ans l’ont confirmé », renchérit Eric Goldman, codirecteur de la division « high tech » de la faculté californienne de droit de Santa Clara.

« Toute tentative de Trump de “corriger” les résultats des moteurs de recherche violerait le premier amendement. La question ne se pose même pas », ajoute-t-il.

Un geste dangereux

Les observateurs estiment qu’il serait dangereux de changer le fonctionnement des moteurs de recherche pour satisfaire un gouvernement ou une faction politique.

« Google est une entreprise privée avec ses algorithmes propres et le gouvernement n’a absolument aucun contrôle sur sa manière de gérer ses affaires », insiste Ken Paulson, ancien journaliste pour le quotidien USA Today, désormais président du First Amendement Center de l’Institut Newseum.

« Les régimes autoritaires rêveraient d’avoir le pouvoir de contrôler les moteurs de recherche », avance Ed Black, à la tête de la Computer and Communication Industry Association, une organisation qui vise à promouvoir l’industrie informatique, et compte Facebook et Google parmi ses membres.

« Le gouvernement américain devrait s’élever contre ce type de censure », souligne-t-il.

Par ailleurs, un sénateur du Parti républicain a exhorté hier les autorités américaines de la concurrence à rouvrir l’enquête contre Google pour abus de position dominante, citant des « changements importants » depuis qu’elle s’est achevée en 2013.

Orrin Hatch, qui représente l’Utah au Congrès des États-Unis, a appelé le régulateur américain du commerce (FTC) à « réexaminer les effets sur la concurrence du comportement de Google dans la recherche et la publicité numérique ».

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