C’est quoi, ton truc ?

Exercer sa mémoire

Un jour ou l’autre, tous les enfants et adolescents ont besoin d’un coup de pouce dans leur parcours scolaire. Préparation d’examens, tables de multiplication, moyen original pour mieux réussir : un spécialiste nous présente chaque semaine un truc pour venir en aide aux jeunes… et à leurs parents. Aujourd’hui, on travaille la mémoire !

MISE EN SITUATION

Sandrine est en 2e secondaire. Pour un examen, elle doit mémoriser les noms de tous les hommes de la préhistoire. Un casse-tête pour l’adolescente. Elle retient les concepts généraux, mais lorsqu’il est question des noms exacts, elle se décourage. Comment rendre cette période d’étude plus agréable et surtout… plus efficace ?

DES PISTES DE SOLUTION

Le principe de base lorsqu’il est question de mémorisation, c’est d’associer un élément nouveau à un élément qui est déjà présent dans la mémoire, vulgarise Élisabeth Boily, orthopédagogue et collaboratrice au site Aidersonenfant.com. « On explique souvent aux enfants que c’est comme si on avait de petits Velcro bien installés dans notre cerveau et qu’on y colle la nouvelle information. C’est ensuite plus facile d’aller récupérer une nouvelle information lorsqu’elle est attachée à quelque chose de connu. » Tous les jeunes peuvent bénéficier d’un truc mnémotechnique, qu’ils aient de l’aisance à l’école ou non. Il en existe plusieurs, mais en voici quatre.

LES ASSOCIATIONS

L’idée ici est d’associer un concept nouveau à un élément qui est déjà présent dans la mémoire. Le lien peut être sonore ou visuel. « Un enfant qui veut se souvenir que le mot “hôpital” ne prend pas de “e” à la fin peut trouver un mot qui a la même terminaison, sans prendre de “e” non plus. Dans ce cas, prenons le mot “métal”. L’association peut être un dessin ou une phrase, comme “ la porte de l’hôpital est en métal”. Si, au moment de faire la dictée, il se répète cette phrase, la terminaison adéquate lui reviendra plus facilement. Et si l’association est loufoque, il y a encore plus de chances que l’enfant s’en souvienne », soutient la spécialiste.

L’IMAGE MENTALE

Il s’agit ici d’un autre type d’association, mais de façon encore plus ludique. Dans le cas d’un examen en univers social sur le mode de vie des Algonquiens, l’élève peut dessiner ce qu’il vient d’étudier. « En dessinant un canot, une maison, ou encore en inventant une histoire avec les éléments à l’étude, la matière est beaucoup plus facile à retenir. Avec une image, les informations sont reliées entre elles », ce qui facilite grandement la rétention, illustre Élisabeth Boily.

LES REGROUPEMENTS

La mémoire de travail peut retenir en moyenne sept éléments. Ainsi, on retient plus aisément une liste de mots en les regroupant par catégorie.

LES ACRONYMES

On a tous en tête la fameuse phrase « salut mon vieux tu m’as jeté sur une nouvelle planète », pour nous aider à mémoriser les planètes du système solaire. Un truc presque infaillible, que l’on peut appliquer à beaucoup de connaissances. En se remémorant la première lettre de chaque mot d’une liste, les jeunes ont un bon indice sur la réponse à fournir dans l’examen. « Par exemple, les quatre étapes du cycle de l’eau sont les précipitations, le ruissellement, l’évaporation et la condensation. Les quatre premières lettres de ces mots nous donnent l’acronyme PREC. C’est un élément plus simple à retenir, et on n’a ensuite qu’à faire l’association, résume Mme Boily. L’idée, au final, c’est de trouver le truc qui fonctionne selon les besoins de notre enfant. »

Ces conseils sont présentés à titre de pistes de solution. Il est possible qu’un enfant ait besoin d’un soutien supplémentaire ou de l’aide d’un professionnel. Pour un accompagnement supplémentaire, consultez les spécialistes de votre milieu scolaire ou encore l’Association des orthopédagogues du Québec.

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