Télévision

Éric Salvail à la barre du KARV

Décidément, Éric Salvail surfe sur une belle vague qui ne semble pas vouloir casser. La chaîne spécialisée Vrak.TV vient de lui confier l’animation de son gros pow-wow annuel, l’anti-gala KARV, qui sera retransmis en direct dans les salons de milliers de jeunes téléspectateurs pour la première fois de sa jeune histoire.

Fini les segments préenregistrés, donc. Tout pourra arriver. Vrak.TV confirmera aujourd’hui le recrutement d’Éric Salvail, en plus de dévoiler d’importants changements à ce populaire anti-gala.

D’abord, cette cérémonie complètement éclatée, prévue le mardi 26 août à 19 h, passera de 60 à 90 minutes. Ensuite, le KARV, ni plus ni moins que la grand-messe de la jeunesse québécoise, quittera le Théâtre Denise-Pelletier pour s’installer au Théâtre St-Denis, en plein cœur du Quartier latin de Montréal. Conséquence ? Plus de 2000 préados et ados pourront assister à cette fête. C’est 1200 têtes de plus que dans la première salle.

Quant à l’anti-tapis, on le déroulera en pleine rue Saint-Denis, qui sera fermée à la circulation automobile pour l’occasion. Ça va hurler, les amis. Près de 150 vedettes du showbiz québécois paraderont à l’extérieur avant la remise des prix. « C’est une foule extraordinaire au KARV et c’est un gala tripant. Il y règne un esprit de collégialité qui ne se retrouve pas ailleurs », constate Éric Salvail en entrevue téléphonique.

Fait cocasse, Éric Salvail a raflé des Artis et un Gémeaux dans sa carrière, mais jamais de trophées au KARV. La tête d’affiche de V succède à Yan England, qui a chauffé le 10e anniversaire du KARV l’an passé. Patrick Groulx a été à la barre des deux premières éditions, en 2004 et 2005. Guy Jodoin, Annie Pelletier, Marilyse Bourke, Marie-Mai, Réal Béland, Stéphane Bellavance, Chéli Sauvé-Castonguay, Guillaume Lemay-Thivierge et Mariloup Wolfe ont aussi officié au KARV dans les 11 dernières années.

Le passage à la télédiffusion en direct a été l’un des facteurs ayant mené à l’embauche d’Éric Salvail par Vrak.TV. « Éric réagit très bien au direct et il ratisse large. Les jeunes l’aiment, leurs parents aussi, et il a le tour avec les adolescents, qui ne sont pas un public facile. Il faut trouver le ton juste avec eux et, surtout, ne pas les traiter comme des bébés », me chuchote une taupe chez Vrak.TV.

« C’est vrai, je carbure au direct. Et, comme animateur, j’ai l’intention de garder le même ton que j’ai dans la vie. Je ne me verrais pas inventer un personnage, ça ne marcherait pas », explique Éric Salvail.

Ce fut un printemps heureux et festif pour Éric Salvail qui, à pareille date l’an dernier, quittait la puissante chaîne TVA pour se réfugier chez V. Un changement de carrière audacieux et risqué. Car TVA est une super machine, qui catapulte ses stars vers les plus hauts sommets. Chez V, mettons que les ressources et le rayonnement sont beaucoup plus limités.

Éric Salvail a toutefois gagné son pari. En mode Salvail a ravivé l’intérêt des téléspectateurs québécois pour les talk-shows de fin de soirée. Et la statuette Artis remportée par l’animateur à la fin avril, la toute première de l’histoire de V, a remis le réseau de la famille Rémillard sur le radar médiatique.

Ce n’est donc pas étonnant qu’En mode Salvail revienne en ondes, fin septembre, pour une autre saison. V a également confié les rênes de l’émission de variétés Ce soir tout est permis à son poulain.

« J’ai l’impression d’avoir réussi ce changement, qui n’était pas gagné d’avance. Personne n’aurait gagé ses REER que ça allait marcher. Mais En mode Salvail, c’est l’émission dont j’entends le plus parler parmi toutes celles que j’ai faites. Je suis content. On a encore plus d’idées pour l’année prochaine. On est en feu », note Éric Salvail.

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